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La Russie face au monde : Portes ouvertes sur une nouvelle guerre froide ?

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  • La Russie face au monde : Portes ouvertes sur une nouvelle guerre froide ?

    Montréal. Alors que la tension et la confusion règnent quelque peu en Géorgie et que le Parlement russe s’est prononcé dernièrement pour l’indépendance et la reconnaissance des deux républiques séparatistes de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, la Russie fait face à une levée de boucliers du monde occidental qui démontre ainsi sa solidarité avec la Géorgie considérée comme acquise à ce «monde».
    Cette situation montre bien que la présence de la Russie au sein du Conseil de l’Europe et du G8 n’était tolérée que tant que la Fédération ne gêne aucunement ces puissances de l’Europe et d’Amérique.

    En d’autres termes, la Russie peut faire partie des clubs sélects des Occidentaux et coopérer avec l’OTAN, tant et aussi longtemps que la Fédération se laissera encercler par ses anciens satellites devenus chantres de la démocratie et soumis aux règles édictées par leurs nouveaux protecteurs occidentaux. En tout cas, depuis les événements qui ont secoué la Géorgie, le Canada se pose la question le plus sérieusement du monde et aurait entrepris de consulter les autres membres de ce groupe (G8) constitué de sept autres pays (États-Unis, France, Italie, Allemagne, Grande-Bretagne et Japon, Russie).

    Ainsi le G8, qui est un groupe de discussion et de partenariat économique de huit pays parmi les plus puissants économiquement du monde, représente plus de 60% de l’économie mondiale.

    D’abord G6 à sa création en 1975, puis G7 (intégration du Canada en 1976), le groupe s’est élargi à la Russie, en 1998, pour devenir le G8.
    Les rencontres de ces «grands» sont contestées par des mouvements altermondialistes qui remettent en cause la légitimité du G8 et l’accusent de vouloir «diriger le monde», au mépris des autres pays, pour imposer une politique ultralibérale. Et alors que plusieurs membres du G8 plaident pour son élargissement et inclure de nouveaux pays comme la Chine, l’Inde, le Brésil, le Mexique et l’Afrique du Sud, voilà qu’un nouveau son de cloche intervient pour reconsidérer la présence de la Russie.

    Selon la presse canadienne qui rapporte l’information, cette idée n’est pas nouvelle puisque déjà, et avec le plus grand sérieux M. McCain, le candidat républicain à la Maison-Blanche, avait déjà évoqué en juillet dernier, l’expulsion de cette grande puissance pour cause de manque de démocratie. Il n’en fallait pas plus pour le gouvernement conservateur canadien de M. Stephen Harper pour dénoncer «la mentalité de l’ère soviétique» qui prévaut à Moscou et même songer à remettre en question des contrats commerciaux d’envergure signés avec la Russie, y compris d’importants contrats de fourniture de gaz naturel. Malgré la signature d’un cessez-le-feu et le retrait, partiel, des troupes russes, il subsiste, dans l’attitude affichée par les Euro-Américains comme une sorte de menace en direction d’une Russie dont la renaissance économique, politique et militaire semble affecter le monde occidental qui voit dans le tandem Medvedev-Poutine un duo de choc qu’il faut contenir dans sa progression économique, soutenue par l’envolée des prix du pétrole et de certaines autres matières premières dont regorge le sous-sol de la Fédération.

    Plus encore, la présence des troupes russes en Géorgie est arrivée à point pour raviver les inquiétudes qu’ont les Canadiens à l’égard des Russes, situation de méfiance exacerbée à l’égard de ce voisin du nord que l’Arctique intéresse au plus haut point, puisqu’il constitue le prolongement naturel de leur immense pays, avec le Groenland, le Danemark, les Etats-Unis. L’Arctique, cet immense territoire au nord du Canada qui regorge également de pétrole, est, ce n’est, ni une révélation ni une surprise, est convoité par le puissant voisin du sud qui n’entend pas se priver de l’exploiter un jour, comme il le fait d’ailleurs avec le pétrole de l’Alberta.

    Cependant, si les Américains n’inspirent, pour le moment, aucune inquiétude au gouvernement de M. Harper, malgré les violations répétées des eaux territoriales canadiennes, ce n’est pas le cas pour la Russie, pays vis-à-vis duquel le Canada entend intensifier sa surveillance au regard de l’invasion de la Géorgie. Il n’en fallait pas plus pour soulever la question de l’exclusion de la Russie du G8, engager un bras de fer avec la Russie et ainsi ouvrir la voie à une nouvelle guerre froide. A la lumière de la signature à Varsovie (lieu de la signature, oh ! quelle ironie, du défunt pacte de Varsovie !) de l’accord pour le déploiement du bouclier antimissile en Pologne, il n’est plus impossible d’assister à un durcissement de la position des Russes qui menacent de suspendre leur collaboration avec les pays occidentaux, le président russe ayant déclaré que son pays était prêt à rompre avec l’Occident.

    Il n’en fallait pas plus pour que certains voient en cette circonstance les prémices d’une période qui pourrait être bien froide. Celle du début d’une nouvelle guerre froide que les faucons encore au pouvoir pour 4 longs mois autour de G.W. Bush, pourraient mettre à profit pour enflammer le monde et asseoir durablement leur leadership et celui du complexe militaro-industriel–pétrolier.


    - La Tribune

  • #2
    Les russes sont en train de faire leurs comptes.
    -31 milliards d'euros en moins d'un mois, la banque centrale russe qui vole sauver le rouble de la dégringolade, alors qu'il est déjà sur évalué.

    Et pour enjoliver le tout, les deux candidats américains promettent de se défaire du pétrole et gaz étranger. Pire, Cheney a promis à la Géorgie son intégration prochaine à l'OTAN.

    Si ce n'est pas une guerre froide, ça y ressemble beaucoup.
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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    • #3
      C'est une guerre froide mais sont les américains qui la cherche. Quand on tape à la porte d'un empire comme celui des tsars il ne faut pas s'attendre à ce qu'ils applaudissent.

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      • #4
        Chacun défend ses intérêts. Il n'y a aucune raison de laisser aux russes le privilèges de dicter leur lois sur le pétrole et gaz de la région.
        Les Russes se créent un monopole. Et c'est une très mauvaise chose pour tout le monde.
        La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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        • #5
          Ah non Geass, les USA ont dépassé leurs limites. Ils ont lynché les russes et ils ont cru qu'ils peuvent encore le faire. La Russie a bien délimité son territoire. Je crois que vous rapplez de l'épisode des missiles russes à Cuba. Pourquoi les américains se sont indignés alors que ca ne les regarde pas pas. Mais non, le Cuba est proche des USA et il ne faut pas s'enfiler le nez.
          Les Russes ont fait la meme chose avec la pologne.

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          • #6
            Je n'ai pas dit le contraire. Mais les US n'ont pas à se laisser faire, et ils ont les moyens d'imposer leurs vies. Car eux ne sont pas dépendant pour un sous des russes, les russes eux ont besoin de l'argent américain, de leur savoir faire en finance, et de leurs banques.
            Là la Russie a profité du fait que Bush soit en fin de mandat pour s'amuser à montrer ses muscles face à la petite Géorgie.
            Mais quand McCain passera (c'est mon pronostic du moins, je peux me tromper), il virera la Russie du G8, bloquera son adhésion à l'OMC, et s'en prendra aux avoirs russes dans le monde.
            Ils vont rentrer dans une logique de pourrissement mutuelle, mais les US ont un plus grand pouvoir de nuisance que les Russes.
            La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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            • #7
              Pour le G8 et l'OMC, Poutine a déja déclaré qu'il s'en fout d'eux car il en tire aucun avantage. Pour le gel des voirs, la Russie n'a pas de gros placement aux USA et puis crois tu que la Russie c'est le Zimbabwe. Les américains peuvent t-ils le faire réellement. On se dérigerait alors droit vers une vraie guerre. Il ne faut oublier également que le durcissement pousserait les Russes à vendre plus d'armes aux iraniens et Syriens ce que ne veut surtout pas les américains et israéliens.

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              • #8
                Poutine pavane voilà tout. En cas d'exclusion du G8, ça leur fera très mal diplomatiquement parlant. Rien que question image, être écarté du rang des grandes nations, ça n'est pas le top pour attirer les investisseurs.

                De plus l'OMC n'est pas un gadget, sans les accords de l'OMC, pas d'accès aux baisses douanières, donc industrie morose et économie morose.

                En un mois les russes ont du intervenir pour sauver le rouble. Qu'en sera-t-il en cas de retrait total des occidentaux de Russie?
                Il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas huit ans, la Russie était à la limite de la cessation de paiement.
                La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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                • #9
                  Je vois Geass, mais dans le monde il y a des intérêts mutuels. Les américains sont très pargmatiques et chaque mesure sera retournée sur toutes ses facettes. Les déclarations de John McCaine ne sont que populistes pour flatter l'égo des américains. Si les Russes coupe leur production en Pétrole et gaz, les prix vont s'envoler et les USA et alliés vont maudir le jour où ils les auront provoqué.

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                  • #10
                    Contrairement à ce que tu crois. Si McCain passe, les prix du brut baisseront surement.

                    Il va démultiplier les forages, pomper le gaz et le pétrole d'Alaska, relancer le nucléaire, et financer le passage vers des voitures hybrides chez les constructeurs US.

                    Les US achètent leur gaz sous contrat et leur pétrole au moyen orient, en profitant au passage de leur emprise diplomatique et militaire dans la région pour avoir des rabais.

                    McCain a toujours fait ce qu'il a dit. Et c'est pour ça que les gens auront tendance à voter pour lui plutôt que pour Obama. McCain est celui qui réconforte, et le symbole de l'expérience. Et dans les coups durs les gens vont vers ce qu'ils connaissent.
                    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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                    • #11
                      Ce que tu dis là peut s'averer juste à le long terme. Les Russes auraient alors passer à un autre stade car ils ne sont pas betes pour compter éternellement sur le gaz. Non ce n'est pas l'Algérie.

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