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Dominique Rossi : Je n'ai rien à me reprocher

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  • Dominique Rossi : Je n'ai rien à me reprocher

    Silencieux depuis la sanction prise à son encontre, Dominique Rossi refuse de commenter la mesure dont il a fait l'objet. Mais le contrôleur général de la police, ancien coordonnateur des forces de sécurité sur l'île, a livré au Monde, mercredi 3 septembre, sa version des faits qui ont suscité sa mise à l'écart.

    Trois jours après que la décision de le relever de ses fonctions lui a été signifiée par téléphone, M. Rossi – remplacé par Gilles Leclair, ex-numéro deux de la police judiciaire – entend faire savoir qu'il n'a pas failli à sa mission. "J'ai fait mon boulot et je n'ai rien à me reprocher", nous a-t-il déclaré. Informé dans la soirée du vendredi 29 août que des nationalistes pourraient mener une action sur le site de Punta d'Oro à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud), où s'érigent plusieurs villas luxueuses appartenant à des continentaux, dont celle de Christian Clavier, l'acteur ami du président de la République, M. Rossi assure avoir pris les mesures qui convenaient pour prévenir les risques de dérapages et éviter que la manifestation ne dégénère.

    "J'ai eu deux renseignements, dont un provenant de la direction des renseignements intérieurs à Paris, selon lesquels le rassemblement des nationalistes qui était prévu samedi matin devant la mairie de Porto-Vecchio pourrait se déplacer vers le site de Punta d'Oro et aller chez Christian Clavier", confirme-t-il. "J'ai alerté les gendarmes de Porto-Vecchio et leur ai demandé de prendre des dispositions préventives mais de n'intervenir qu'en cas d'incidents", précise M. Rossi.

    A la suite d'un bref rassemblement devant la mairie de Porto-Vecchio, samedi matin, pour protester contre le Padduc – le plan d'aménagement de la Corse qui doit être adopté en 2009 –, une cinquantaine de nationalistes se sont dirigés vers Punta d'Oro. Après s'être présentés aux portes d'une propriété voisine de celle de M. Clavier, une vingtaine de militants indépendantistes sont entrés sans effraction dans la propriété de l'acteur.

    M. Rossi souligne que si l'intrusion était manifestement illégale, elle s'est déroulée sans destruction ni vandalisme. Ce que confirment les auditions recueillies, mardi, dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le procureur de la République d'Ajaccio.

    Aucune force de police n'a empêché le groupe d'entrer dans le domaine privé. Selon une source à la direction nationale de la gendarmerie, "il n'y avait pas de dispositif de maintien de l'ordre sur le site". Toujours selon cette source, les gendarmes de Porto-Vecchio n'auraient pas eu l'information selon laquelle une action se préparait contre la villa de Christian Clavier. Les indépendantistes ont quitté les lieux vers 14 heures. "C'est à partir de dimanche matin que l'affaire a semblé s'emballer et qu'on m'a demandé des comptes", indique M. Rossi. Ce dernier a rédigé un rapport circonstancié des faits qu'il a immédiatement transmis à sa hiérarchie.

    Policier expérimenté, en première ligne en Corse depuis 1999, Dominique Rossi a géré de nombreuses situations beaucoup plus tendues que celle de Porto-Vecchio. Notamment l'incendie, en janvier, du bureau d'Ange Santini, président du conseil exécutif de Corse, à l'issue d'une manifestation nationaliste à Ajaccio. Cet événement marqué par des actes de vandalisme et de destruction manifestes n'avait donné lieu à aucune sanction.

    Par le Monde


  • #2
    Quand l'Etat se prévatise ca donne ca comme résultat.

    Commentaire

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