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Natixis appelle à l'aide les fonds souverains

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  • Natixis appelle à l'aide les fonds souverains

    Les fonds souverains au secours de la banque française Natixis, filiale des Caisses d'épargne et des Banques populaires ? Selon nos informations, l'établissement durement frappé par la crise financière s'emploie, depuis plusieurs semaines, à convaincre des investisseurs étatiques des pays émergents d'en devenir actionnaires, à l'occasion de sa nouvelle augmentation de capital.

    Les dirigeants espèrent, ce faisant, conforter leur appel au marché d'un montant de 3,7 milliards d'euros, qui doit démarrer vendredi 5 septembre pour une durée de 13 jours, et permettre d'éponger les pertes liées aux subprimes.

    Alors que cette levée de fonds s'effectue à prix cassé - les nouvelles actions sont vendues à 2,25 euros, un prix deux fois moins important que la valeur du titre le 3 septembre - les investisseurs en Bourse restent sceptiques quant à la capacité de Natixis à se rétablir rapidement face à la crise. Depuis la fin 2006, la banque a perdu 70 % de sa valeur en Bourse.

    Ainsi, afin de restaurer la confiance des marchés, l'état-major de Natixis a établi des contacts exploratoires, au cours des dernières semaines, avec des fonds souverains des pays du Golfe, notamment à Dubaï et au Qatar, ainsi qu'avec le fonds singapourien Temasek, afin de leur proposer d'acquérir "une participation significative" dans la banque. Aucun chiffre n'a été avancé, mais l'idée des dirigeants serait de leur céder entre 3 % et 5 % du capital, ce qui représenterait, pour ces acheteurs potentiels, un investissement de plusieurs centaines de millions d'euros.

    Dans l'attente d'une réponse de la part de ces nouveaux acteurs du capitalisme mondial, Natixis s'est tourné vers la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le principal investisseur de long terme en France, afin de lui proposer de participer au tour de table. De premiers échanges informels ont été organisés en août.

    Mais c'est mardi 2 septembre qu'a eu lieu la première rencontre officielle sur le sujet, lors d'une rencontre entre le directeur général de la CDC, Augustin de Romanet, et le président de Natixis, Philippe Dupont, également président du groupe des Banques populaires.

    M. Dupont s'est efforcé de convaincre M. de Romanet de soutenir l'augmentation de capital, estimant que la présence rassurante de la CDC en garantirait la bonne fin. Il n'a toutefois pas obtenu l'accord escompté.

    Au Monde, M. de Romanet a fait savoir, jeudi, qu'il n'avait pas l'intention "d'effectuer un mouvement stratégique dans Natixis". "J'ai examiné ce dossier à l'aune de ses mérites propres, explique-t-il. La Caisse des dépôts n'a pas vocation à renouer un partenariat particulier avec Natixis et celle-ci n'a pas spécialement besoin de nous puisque l'augmentation de capital est garantie par un syndicat de banques". "Peut-être nos gestionnaires achèteront-ils quelques actions au jour le jour, poursuit le patron du groupe public, mais nous n'investirons pas de manière significative dans la banque."

    RECENTRAGE STRATÉGIQUE

    La CDC a également fondé sa décision sur le fait qu'un soutien à Natixis pourrait être perçu comme une rupture par rapport au principe d'équité, et de neutralité, qui doit présider aux interventions du groupe public dans l'économie. La CDC n'a notamment pas participé à la récente augmentation de capital du Crédit agricole, lui aussi mis en difficulté du fait de la crise des subprimes.

    Interrogés mercredi sur leurs tentatives, pour l'heure infructueuses, de séduire des investisseurs de long terme susceptibles de redonner confiance aux investisseurs, les dirigeants de Natixis se sont rangés derrière leur obligation de confidentialité. L'augmentation de capital prévue vendredi étant garantie, la banque insistait sur l'absence de risques attachée à l'opération : "Tout est parfaitement sécurisé, Natixis aura son capital", indiquait un porte-parole.

    Toutefois, une source bien informée précisait qu'il ne s'agissait pas, pour la banque, de trouver un troisième actionnaire de référence pour l'établissement, aux côtés des Caisses d'épargne. "Nous ne sommes pas dans la situation des banques américaines qui doivent organiser leur sauvetage, souligne cette source, nous dialoguons avec des investisseurs institutionnels de toutes sortes, fonds souverains, fonds de pension ou autres investisseurs de long terme, comme le font tous les autres établissements financiers. Dans la conjoncture qui prévaut, toute banque a intérêt à avoir parmi ses actionnaires des investisseurs solides et pérennes."

    De fait, l'augmentation de capital sur le point d'être lancée ne constitue pas le principal défi de Natixis. Prise dans le maelström d'une crise financière violente et durable, la toute jeune banque d'investissement - née en 2006 de la fusion entre la banque Ixis, ex-filiale commune aux Caisses d'épargne et aux Banques populaires - va devoir faire la preuve que le recentrage stratégique en cours suffira à restaurer sa capacité à faire des bénéfices.

    Par Le Monde

  • #2
    Quand tout va bien ou moyennement bien, ils fustigent les fonds souverains....argent sale, des terros, etc...
    Quand ils sont dans la m.erde, ils implorent les fonds souverains...
    Bande d'hypocrites !
    La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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