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Enquête sur les disparus du franquisme

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  • Enquête sur les disparus du franquisme

    A plus de soixante-dix ans de distance, la justice espagnole pourra-t-elle faire la lumière sur les exactions du régime franquiste ? La polémique a rebondi, lundi 1er septembre, après la décision du juge Baltasar Garzon, de l'Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole, d'engager une demande d'information sur le sort des dizaines de milliers de personnes disparues pendant la guerre civile (1936-1939) et sous la dictature du général Franco (1939-1975).

    Par cette initiative, le magistrat rendu célèbre par son instruction contre l'ancien dictateur chilien, Augusto Pinochet, ouvre pour la première fois la voie à une enquête à grande échelle sur les quelque 30 000 disparus du franquisme. Afin d'établir un recensement de ces victimes, généralement jetées dans des fosses communes après leur exécution sommaire, M. Garzon a demandé à plusieurs administrations d'ouvrir leurs archives. Sa demande d'information préliminaire s'adresse principalement à la Conférence épiscopale espagnole pour qu'elle mette à sa disposition les registres de décès de ses 22 827 paroisses, ainsi qu'au Mémorial de la Valle de Los Caidos, dans la région de Madrid, où reposent dans des ossuaires des milliers de combattants des deux camps de la guerre civile.

    "EMOUVANT"

    La requête du juge a été saluée comme un pas "historique" par les organisations de victimes du franquisme. "Beaucoup travaillent depuis des années pour récupérer les restes de leurs proches et savoir ce qui leur est arrivé. Le fait d'entamer un processus conduisant l'Etat à reconnaître sa responsabilité est très émouvant", a commenté Emilio Silva, président de l'Association pour la récupération de la mémoire historique.

    Une première étape avait été franchie le 25 juin, quand le juge Garzon avait accepté officiellement d'étudier les plaintes déposées par des familles et des associations représentant 1 200 cas documentés de disparitions. Champion des enquêtes sur les disparitions forcées en Amérique du Sud, le juge était systématiquement sollicité en Espagne depuis l'adoption de la loi sur la "mémoire historique" en octobre 2007. Sa démarche confirme qu'il privilégie la voie d'une cause globale, alors que le ministère public, au début de l'année, s'était prononcé pour que chaque cas de disparition soit instruit séparément.

    Des associations de magistrats mettent en doute la méthode, estimant que ce n'est pas à la justice, mais à la politique, de s'attaquer au dossier. Le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero approuve l'initiative, contrairement au chef de l'opposition, Mariano Rajoy, "pas partisan de rouvrir les plaies du passé". Plus polémique, le quotidien de droite El Mundo fustige "une initiative effrayante qui n'a aucune chance d'aboutir". Le journal met en avant la loi d'amnistie votée en octobre 1977 s'appliquant aux "crimes politiques" commis avant le 15 décembre 1976. Les associations de victimes font valoir qu'il s'agit de "crimes contre l'humanité".

    Par le Monde

  • #2
    L'espagne à joué la carte de l'AMNESIE GENERALE
    au lieu de l'AMNESTIE GENERALE

    car il ne peut y avoir amnestie sans une relecture collective du passé douloureux
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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