Une décision qui fait grincé des dents... les médias s'en donnent à coeur joie enfin un truc à se mettre sous la dent... franchement les avocats et l'inculpé auraient pu trouver une autre excuse que religieuse pour reporté le procés...
Un procès renvoyé à Rennes pour cause de ramadan
DR ¦ Le Parlement de Bretagne à Rennes, où devait se tenir un procès d'assises renvoyé pour cause de ramadan.
C’est une décision inédite. Un magistrat rennais a accepté une demande de renvoi pour cause de ramadan dans un procès d'assises. Le prévenu en question doit comparaître pour une série de braquages.
L'ordonnance de renvoi du 2 septembre, signée par le président de la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine et validé par le ministère public, explique simplement que le procès, qui devait s'ouvrir le 16 septembre devant cette juridiction, est renvoyé «dans le souci d'une bonne administration de la justice» après une demande des avocats de l'un des accusés.
Le client «ne sera pas en pleine capacité de se défendre», selon ses avocats
Dans leur demande de renvoi, déposée le 27 août, ces derniers ont fait valoir «les contraintes diététiques et les obligations culturelles qui s'imposent» à leur client musulman. Avec le ramadan, il aura «déjà vécu 14 jours de jeûne» à l'ouverture de ce procès.
Ils affirment que leur client «ne sera pas en pleine capacité de se défendre» dans un procès «dans lequel chacun des accusés doit pouvoir jouir de ses pleines capacités de vigilance d'attention et d'expression au cours des débats». Et citent à l'appui l'article 1 de la Constitution sur la non-discrimination et le respect de toutes les croyances.
Les avocats des parties civiles abasourdis
La cité judiciaire de Rennes est en ébullition et une conférence de presse doit se tenir ce vendredi matin. Plusieurs avocats se sont déjà élevés contre une décision qu'ils jugent «aberrante». Me Pierre Abegg, avocat de plusieurs parties civiles dans ce procès, a grondé : «C’est la première fois qu'on voit cela en France, nous ne sommes plus dans une République laïque.»
«En aucun cas, quelque juridiction de la République que ce soit n'a à prendre en compte les considérations philosophiques, religieuses ou politiques des justiciables», a écrit Me Pierre Abegg dans un courrier au président de la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine pour s'opposer à la demande de renvoi.
Ce renvoi «ouvre la porte à des choses qui ne sont pas souhaitables», a renchéri un autre avocat de parties civiles, Me Dominique Briand. Un autre conseil, le réputé Me Philippe Billaud, s’est quant à lui dit «très choqué».
Un procès déjà renvoyé en février 2008
Ce procès d’assises, où doivent comparaître sept braqueurs présumés, n’est pas anodin. Il concerne une série d’attaques à main armée commises à Saint-Malo et à Rennes en 2000 et 2001, et il a été renvoyé au 19 janvier 2009.
Il est enfin important de noter qu’un premier renvoi avait déjà eu lieu en février dernier, à la demande conjointe de la défense et des parties civiles. On venait de découvrir à l'audience la condamnation d'un gendarme ayant mené l'enquête, pour agression sexuelle contre un témoin principal.
DR ¦ Le Parlement de Bretagne à Rennes, où devait se tenir un procès d'assises renvoyé pour cause de ramadan.
20minutes
Avec AFP
Un procès renvoyé à Rennes pour cause de ramadan
DR ¦ Le Parlement de Bretagne à Rennes, où devait se tenir un procès d'assises renvoyé pour cause de ramadan.
C’est une décision inédite. Un magistrat rennais a accepté une demande de renvoi pour cause de ramadan dans un procès d'assises. Le prévenu en question doit comparaître pour une série de braquages.
L'ordonnance de renvoi du 2 septembre, signée par le président de la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine et validé par le ministère public, explique simplement que le procès, qui devait s'ouvrir le 16 septembre devant cette juridiction, est renvoyé «dans le souci d'une bonne administration de la justice» après une demande des avocats de l'un des accusés.
Le client «ne sera pas en pleine capacité de se défendre», selon ses avocats
Dans leur demande de renvoi, déposée le 27 août, ces derniers ont fait valoir «les contraintes diététiques et les obligations culturelles qui s'imposent» à leur client musulman. Avec le ramadan, il aura «déjà vécu 14 jours de jeûne» à l'ouverture de ce procès.
Ils affirment que leur client «ne sera pas en pleine capacité de se défendre» dans un procès «dans lequel chacun des accusés doit pouvoir jouir de ses pleines capacités de vigilance d'attention et d'expression au cours des débats». Et citent à l'appui l'article 1 de la Constitution sur la non-discrimination et le respect de toutes les croyances.
Les avocats des parties civiles abasourdis
La cité judiciaire de Rennes est en ébullition et une conférence de presse doit se tenir ce vendredi matin. Plusieurs avocats se sont déjà élevés contre une décision qu'ils jugent «aberrante». Me Pierre Abegg, avocat de plusieurs parties civiles dans ce procès, a grondé : «C’est la première fois qu'on voit cela en France, nous ne sommes plus dans une République laïque.»
«En aucun cas, quelque juridiction de la République que ce soit n'a à prendre en compte les considérations philosophiques, religieuses ou politiques des justiciables», a écrit Me Pierre Abegg dans un courrier au président de la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine pour s'opposer à la demande de renvoi.
Ce renvoi «ouvre la porte à des choses qui ne sont pas souhaitables», a renchéri un autre avocat de parties civiles, Me Dominique Briand. Un autre conseil, le réputé Me Philippe Billaud, s’est quant à lui dit «très choqué».
Un procès déjà renvoyé en février 2008
Ce procès d’assises, où doivent comparaître sept braqueurs présumés, n’est pas anodin. Il concerne une série d’attaques à main armée commises à Saint-Malo et à Rennes en 2000 et 2001, et il a été renvoyé au 19 janvier 2009.
Il est enfin important de noter qu’un premier renvoi avait déjà eu lieu en février dernier, à la demande conjointe de la défense et des parties civiles. On venait de découvrir à l'audience la condamnation d'un gendarme ayant mené l'enquête, pour agression sexuelle contre un témoin principal.
DR ¦ Le Parlement de Bretagne à Rennes, où devait se tenir un procès d'assises renvoyé pour cause de ramadan.
20minutes
Avec AFP
Commentaire