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L’histoire de Lalla Fadhma N Soumer

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  • L’histoire de Lalla Fadhma N Soumer

    bonjour tout le monde


    voila j'ai cette idée de rendre homage à lala fadhema n'soumer l'exemple d'une femme algerienne au sense propre du mot qui a defendu sa dignité et sa liberté
    Fadhma N'Summer est l'héroïne de la résistance à l'occupation de la Haute Kabylie par les armées du Maréchal Randon, au cours des années 1850 à 1857.
    Lalla Fadhma N Soumer est originaire du village d'Ouerja.Née vers 1830, elle est, d'après la tradition orale, d'une grande beauté. De souche maraboutique, sa liberté est restreinte. A cette époque, le bigotisme ambiant ne favorise certainement pas les expressions de la séduction et les enthousiasmes juvéniles.

    Très tôt, on veut la marier ... Se présentent à elle plusieurs prétendants. Elle n'en accepte aucun. Prise pour folle ou possédée, on l'enferme dans un réduit,certains disent, une semaine, d'autres plus! A sa sortie du "placard", elle est métamorphosée, d'aucuns diront trauma ! En fait, Dieu lui a révélé sa foi, son esprit est ailleurs. Sa famille ne se rend pas compte immédiatement du changement intervenu en elle et lui serine : "marie-toi, marie-toi !" C'est sous la pression familiale qu'elle épouse son cousin. Comme seule arme de défense, elle décide de ne pas consommer le mariage. Après 30 jours, la
    belle-famille et le mari, excédés, la ramène à ses parents.

    Le village la met en quarantaine ainsi que sa famille. C'est à cette époque qu'on assiste à une deuxième métamorphose perçue par certains comme une aggravation de son état.
    Prise pour folle, on la laisse tranquille. La journée,elle décide d'arpenter la montagne et ne revient qu'au couché du soleil. Elle découvre la "grotte du Macchabée", ainsi nommée par les Français, parce qu'on y a découvert un squelette momifié.

    Après quelques temps, elle étonne tout le monde en annonçant sa décision de rejoindre son frère
    (marabout) exerçant ses talents de cheikh au village de Soumer. Son frère accepte sa présence et elle reste dans son ombre, tout en se mettant à étudier le Coran et l'astrologie ..L'ayant acceptée, les habitants du village s'habituent à ses "excentricités", lui vouant même un certain respect. Ils apprécient son
    intelligence et remarquent le talent, équivalent à celui de son frère, en ce qui concerne les
    prédictions, la résolution des litiges et la capacité d'attirer de favorables augures.

    Mais la nuit, elle rêve, elle hallucine ...

    Un jour, elle se confie à son frère et, peu de temps après, elle convoque les villageois sur l'agora et leur annonce : "chaque nuit, je vois des hordes farouches qui viennent nous exterminer et nous asservir. Nous devons nous préparer à la guerre !". Prenant ses dires très au sérieux, des émissaires
    parcourent alors toute la Kabylie pour mobiliser les hommes contre l'envahisseur français qui s'annonce.
    On dit que c'est un jour de 1852 que Lalla Fadhma N'Soumer a reçu cette révélation. 1830 : les Français débarquent à 15 kilomètres à l'ouest d'Alger.

  • #2
    suite



    Il leur faudra attendre 1846 pour atteindre et conquérir Tizi Ouzou dont la prise leur garantit l'accès à la Kabylie maritime et au massif du Djurdjura. Les troupes françaises sont commandées par le Maréchal Randon, futur ennemi de Lalla Fadhma. La tactique française est de livrer bataille, affaiblir les Kabyles, verrouiller les accès pour n'occuper le terrain avec des garnisons que des mois plus tard. Le Maréchal Randon tente de corrompre une tribu. Il leur demande de laisser passer ses troupes contre rétribution et promesse de non agression. Le comité des sages lui répond : "nous restons sourds aux
    paroles de trahison". Depuis, cette tribu porte le surnom de Iâazzougen ou "les sourds".

    Les Français décident alors de remettre à plus tard leur attaque et pacifie la région de Tizi Ouzou. Mais en 1854, ils reviennent à la charge...A la même époque apparaît l'homme à la mule, un genre de "moine-combattant". Sa mule annonçait l'approche de l'ennemi en tapant furieusement des sabots. Il rencontre Lalla Fadhma à Azazga et on dit qu'ils tombèrent amoureux.
    Une romantique histoire aurait pu naître, entre une Maraboute et un prédicateur si Lalla Fadhma avait été divorcée ... Un nombre incalculable d'intercesseurs tentent de faire entendre raison au mari rancunier de
    Lla Fatma, mais rien n'y fait ! Le Maréchal Randon, toujours déterminé, va lancer son offensive en juin 1854. Il arrive à battre les troupes de Lalla Fadhma et occupe Azazga. Elle se réfugie dans la haute montagne, avec l'homme à la mule ...Il s'en suit un série de batailles finalement gagnées par les Français mais, fidèles à leur tactique, ilsretirent leurs troupes : Icheridden, Larbaa Nath Irathen et plus tard, Fort National.

    Juillet 1854, c'est la bataille des Ait Khlef, la clé du passage vers la tribu des "Ait-menguelet", qui ont vaillamment combattu mais se sont fait tanner comme les autres ...Lalla Fadhma se retire toujours plus dans la montagne (vers Iferhounen et Illilten). Elle se retrouve, en fait, près de son village d'origine. A ses côtés,toujours le moine. La guerre continue.
    Le lieu choisi pour la prochaine rencontre avec les Français s'appelle Tachkirt et la bataille aura lieu en juillet 1854. Cette fois, les Kabyles arrivent à contenir l'ennemi et à lui infliger ce qu'on peut appeler une défaite. Le Maréchal se replie sur Tizi Ouzou avec ses troupes et, ce coin de la montagne ne reverra les Francais que deux ans plus tard pour une revanche. Pour le Maréchal Randon, la prochaine attaque, doit être le coup de grâce ! Et le 24 mai 1854 c'est un corps expéditionnaire, doté en artillerie lourde et déterminé, qui s'ébranle de Tizi Ouzou.
    Le 25, la bourgade de l'Arbaa n' Ath Irathen est prise. Elle est renommée Fort Napoléon en l'honneur de l'Empereur puis Fort National au moment de la Troisième République.
    C'est à 15 kilomètres de là, à Icherriden que se scellera l'avenir de la Kabylie : le lieu de la
    bataille finale.L'amoureux de Lalla Fadhma y participera puis s'exilera en Syrie.
    Le combat a lieu dans les derniers jours de mai 1857,une belle boucherie et la débâcle pour les Kabyles.
    C'est l'heure du découragement, beaucoup de paysans-soldats kabyles se démobilisent et retournent dans leur foyer. Lalla Fadhma, elle aussi, voit son ardeur vaciller.Elle trouve refuge dans un village du nom de Takhlidjt Ath Assou où elle tente un moment de se faire oublier.Mais les Français ont payé des espions pour savoir où elle se trouve et la faire, soit enlever, soit assassiner. Le Maréchal Randon sait que la troupe de Lalla Fadhma est découragée, démobilisée, que la population est fatiguée par la guerre et qu'elle souffre de faim. Il fait une offre de reddition à Lla Fatma N'Soumer. L'histoire, ici, emprunte deux chemins : il est vrai que le Maréchal envoie le capitaine Ferchaux, chargé d'approcher Lla Fatma.

    Certains disent qu'elle s'est rendue à cet émissaire. D'autres qu'en s'approchant par surprise du village de Takhlijdt, où il ne reste guère que des femmes et des enfants, le Capitaine a pu enlever Lalla Fadhma et la livrer au Maréchal Randon.

    Il n'en reste pas moins que c'est en cet été 1857 que Lalla Fadhma se retrouve face au Maréchal dans sa tente et qu'il s'écrie «voilà donc la Jeanne d'Arc du Djurdjura». Lalla Fadhma est confiée à la garde d'un
    Bachagha, notable allié des Français. Elle vivra dans une zaouia: confrérie maraboutique, recluse, dans la région de Tizi Ouzou. Elle mourra 6 ans plus tard à l'âge de 33 ans. Les Français exigèrent des Kabyles l'équivalent de 30 millions de franc or de tribut de guerre. Ce qui n'est pas rien pour une population somme toute pauvre. Les hommes furent exilés à Cayenne, Madagascar et en Nouvelle Calédonie ou il reste encore des descendants de ces Kabyles.

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    • #3
      Fathma n'Soumer appelée lala Fathma par respect pour sa sagesse, car le titre de lala est celui des princesses et des saintes, est une héroïne algérienne qui s'est toujours insurgée contre la domination, sous toutes ses formes : elle a voué sa vie entière non seulement à son affranchissement de la tutelle de l'homme, mais encore pour combattre la domination coloniale. Originaire des montagnes de Djurdjura en Kabylie, lala Fathma naquit en 1830, quand l'occupation française a commencé. Elle vit le jour à Ouerja (ou Werja), dans la tribu d'Ait Ahmed dans la Haute-Kabylie. Son vrai nom est Fathma Sid Ahmed. Le surnom "n'Soumer" lui a été donné parce qu'elle a vécu dans le village de Soumer.
      Lala Fathma était une femme instruite, puisque dès son enfance, elle étudia le Coran avec son père, Mohamed Sid Ahmed, fondateur d'une école coranique à Soumer. Au milieu du XIXe siècle, les femmes kabyles n'avaient pas accès à l'instruction, ce qui fait de lala Fathma une privilégiée sur ce point.
      Fathma N'Soumer était en effet considérée par les villageois comme une marginale, voire une folle. Lala Fathma consentit à se marier plus tard, mais uniquement, selon Bitam, dans le but de faire taire les mauvaises langues qui disaient qu'elle refusait de se marier parce qu'elle n'était plus vierge ! "L'homme de la tribu d'Ait Ahmed risquait d'être souillé, c'est ce qui a fait céder l'héroïne (qui ne l'était pas encore à cette époque) après avoir consulté ses oncles maternels." Sa seule arme de résistance sera de se refuser à son mari en préservant sa virginité. Elle vivra avec Yahia n'Ait Ikhoulaf quelques mois, avant de déserter le foyer conjugal ;
      Lorsque "Boubeghla", de son vrai nom Mohamed El-Amdjed Ibn Abdelmalek, arriva de l'ouest de l'Algérie à Illiten en 1848 pour se consacrer à la lutte contre l'occupation des troupes françaises, il s'approcha de la famille d'Ait Ahmed, très puissante à l'époque, pour former un front de lutte à partir de la Kabylie. L'ancien compagnon de l'Emir Abdelkader dans la guerre contre l'occupation, a eu le béguin pour " la Jeanne d'arc du Djurdjura " et cela fut apparemment réciproque.
      Dernière modification par zwina, 25 août 2005, 23h13.
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        merci Zwina pour ta contribution


        En fait l'histoir de la resistance de Fadhema est un peu proche de celui du grand resistant Boubeghela ,
        D'ailleur j a la mort de Boubeghla le 16 décembre 1854, le commandement de la résistance en Kabylie échut tout naturellement à Fadhma. En fait, Boubeghla était venu la voir à plusieurs reprises et l’avait même demandée au mariage. Au bout de huit ans de lutte (5 ans à Icherriden et 3 ans à Tichekirt), nous dira Si Saïd, l’armée française vint à bout de Fadhma et de ses patriotes. Mais, pour cela, il a fallu une armée de 35 000 hommes, commandée par 12 généraux

        à Fadhema et Homage à nos martyres

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        • #5
          La résistance dans la région du Djurdjura ne s’est pas arrêtée avec la mort au champ d’honneur du Chérif Mohamed al Amjed dit Boubaghla (l’homme à la mule) mais se poursuivit sous la direction du Chérif al Mokhtar ben Kouider at-Titteraoui, dit Bouhmara (L’homme à l’ânesse). Son père s’était déjà insurgé, dans la région du Djurdjura, aux côtés du chérif Boubaghla auquel il succéda à sa mort en tant que khalifa.

          Cependant son état de santé lui interdisant de poursuivre le combat et la résistance, il désigna son fils à sa place et le présenta en tant que chef. Il était appelé Bouhmara parce qu’il avait adopté comme monture pour ses déplacements une ânesse. Ses collaborateurs étaient Boudouani et Arezki Bourenane et surtout son père qui était le cerveau et le planificateur de toutes ses actions.

          Au départ, Bouhmara ne rencontra aucun encouragement ni sollicitude de la part des chouyoukhs de la région qui l’accueillirent avec tiédeur, voire avec froideur; ce qui l’obligea à partir à la recherche de partisans et alliés. Il se dirigea vers Béni Feraoucène et Béni Chouaïb et prit contact avec Lalla Fatma Nsoumer dans le village de Ouerja. Il se rendit ensuite à Béni Mellikèche qui fut à plusieurs reprises pour les insurgés une citadelle imprenable et le siège de la résistance.
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            Zwina

            Tu ne sais pas à quel point je te remercie , pour ces informations


            mais j'ai pas compris de qui que tu parles ici :
            Cependant son état de santé lui interdisant de poursuivre le combat et la résistance, il désigna son fils à sa place et le présenta en tant que chef. Il était appelé Bouhmara parce qu’il avait adopté comme monture pour ses déplacements une ânesse. Ses collaborateurs étaient Boudouani et Arezki Bourenane et surtout son père qui était le cerveau et le planificateur de toutes ses actions
            D'apres mes connaissances Boubeghela est decédé jeune

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            • #7
              Il se rendit ensuite à Béni Mellikèche qui fut à plusieurs reprises pour les insurgés une citadelle imprenable et le siège de la résistance
              .

              tu es sur ???

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              • #8
                C'est de Bouhmara. Oui sur que Beni Mellikèche était un haut lieu de la résistance même Boubaghla s'y est rendu .
                Mohamed Lamjad ben Abdelmalek , dit le Chérif Boubaghla s'établit à Sour el Ghozlane en 1849, venant de la région ouest du pays.
                Certaines sources indiquent que le début de son activité remonte au début de l'année 1851 lorsqu'il fut suspecté par les autorités françaises. Il quitta alors Sour El Ghozlane et se rendit à la kalaâ de Béni Abbès en dissimulant sa personnalité et ses objectifs. Il entra en contact avec les chouyoukhs des Béni Mellikèche et adressa des correspondances à toutes les personnalités éminentes de la région ainsi qu'aux habitants des monts Babor, du Hodna, de Médéa, Miliana, et des monts Djurdjura les appelant à se joindre à lui pour combattre les Français. Il fut soutenu dans sa révolte par Si Kouider du Titteri, père du chérif Bouhmara.
                Il se déplaça d'une région à l'autre, rassemblant les partisans et faisant de la propagande pour son mouvement à tel point que celui-ci s'étendit jusqu'aux deux bassins de Bougie et à la région des Babors. Il dirigea plusieurs batailles contre les Français parmi lesquelles celle d'Ouzellaguène au mois de juin 1851 au cours de laquelle il affronta les troupes du colonel De Wengi et ses sbires et qui occasionna de nombreux morts dans les deux camps.
                Le chérif Boubaghla poursuivit sa défense acharnée de la région du Djurdjura et mobilisa un grand nombre de ses habitants malgré la présence de troupes françaises importantes, notamment celles commandées par des officiers supérieurs tels que le maréchal Randon, gouverneur général, Mac Mahon, le colonel Boubrit et le général Meissat. Néanmoins, ceux-ci ne purent venir à bout de la résistance dont la base s'élargit avec le ralliement à sa direction de Lalla Fatma N'Soumer. Le chérif Boubaghla tomba au champ d'honneur le 26/12/1854 suite à une dénonciation.
                Dernière modification par zwina, 25 août 2005, 23h41.
                Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                • #9
                  Le chérif Boubaghla tomba au champ d'honneur le 26/12/1854 suite à une dénonciation.
                  Ce champs d'honneur c 'est à coté de chez moi avec 2 Km , c'est pour ça que j'insiste

                  Commentaire


                  • #10
                    Quand je fais des recherches, je vérifie dans plusieurs sources la véracité des faits donc oui certaine
                    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                    • #11
                      Merci a tout les deux Interesant details.
                      We were all Born newbies... some grow up with the time and some just dont...

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                      • #12
                        de rien Uofis

                        à moin qu'il faut pas oublier que Fadhema n'soumer a gagné 10 generaux de l'armée française

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                        • #13
                          @schrodinger
                          Le texte que vous nous avez offert, a bel et bien un auteur. Je t'invite donc à citer la source. Comme chaqu'un le sait notre forum peu etre poursuivi si on "vole" une propriété intelectuelle sans mentionner la source.

                          Les regles du forum sont claires et nous ne demandons qu'à les respecter pour le bénéfice de tous!
                          Je vous invite donc à consulter:
                          http://www.algerie-dz.com/forums/showthread.php?t=928

                          Merci pour votre coopération

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                          • #14
                            La famille paternel de Lalla Fatma a retrouvé d'anciens documents qui sont visibles à Tizi Ouzou, d'autres sont encore en leur possession comme d'anciennes photos ou dessins représentant Lalla Fatma. C'est grâce au recoupement de tous les documents existant sur Lalla Fatma que sa vie a pu être retracée. Lorsque Bugeaud a été convoqué devant le parlement français suite aux massacres qu'il avait commandité, la discution qui s'en était suivie a été conservée dans les archives de l'armée française ; Randon est aussi cité.
                            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                            • #15
                              Je ne le trouve pas ennuyeux, moi !
                              Bonne lecture. Merci Schrodinger et Zwina !
                              « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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