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Bouira, programme des Hauts-Plateaux

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  • Bouira, programme des Hauts-Plateaux

    C’est lors d’un Conseil des ministres en février 2006 qu’un programme complémentaire des Hauts-Plateaux a été entériné, programme pour lequel une enveloppe financière globale de 620 milliards de dinars est allouée.

    La wilaya de Bouira est concernée par ce programme du fait que le ‘’front’’ des communes qui bouclent le territoire de la wilaya par le sud plonge dans les profondeurs steppiques en prolongement des territoires des wilayas de M’Sila et de Médéa.

    Deux daïras, comprenant dix communes, constituent cette ceinture steppique: Sour El Ghozlane et Bordj Okhriss. Pour la wilaya de Bouira, cette zone constitue la “porte’’ par laquelle la désertification s’annonce bien que la partie septentrionale du périmètre soit constituée des derniers espaces forestiers de l’Atlas tellien du Centre.

    Situation critiques…

    Par l’effet conjugué de plusieurs facteurs (incendies, défrichement,…), ces étendues forestières ont subi d’importantes dégradations. A vocation agropastorale, la majeure partie du périmètre se caractérise par une dégradation prononcée du couvert végétal et des parcours due essentiellement à la surexploitation des ressources naturelles sans alternative viable, jusqu’à ce jour, de les faire régénérer ; comme elle évolue dans des systèmes de production archaïques qui n’ont pas permis l’installation de la polyculture par le moyen de la mobilisation de l’eau.

    Sur les plans de l’infrastructure et des équipements publics, une grade partie de ces communes enregistrent des déficits considérables. Tous ces facteurs conjugués aboutissent à des taux de chômages très élevés (50 à 60%) se situant nettement au-dessus de la moyenne de la wilaya estimée, au moment de l’établissement du programme (février 2006) à moins de 30 % de la population active.

    De par le passé- particulièrement dans les années 80-, des diagnostics fort critiques furent dressés par des bureaux d’études nationaux et étrangers concernant les territoires steppiques de la wilaya de Bouira et les conditions écologiques et sociales qui y prévalent. Mieux, des plans d’aménagement intégrés- essentiellement dans le domaine agricole- ont été établis pour ces communes, y compris dans le cadre du barrage vert. Cependant, la mise en pratique des actions préconisées s’est toujours heurtée à la rigidité des structures sociales et à l’organisation de l’économie traditionnelle basée sur le mouton et les céréales. D’ailleurs, les anciens géographes coloniaux ont classé clairement cette zone dans le grand couloir appelé “Zone du mouton’’ allant de Naâma à Tébessa.

    Sur le plan démographique, les parties les plus extrêmes de la steppe bouirie enregistrent une densité très faible tournant autour de 40 habitants/km2 (la commune de Maâmora a une densité de 32h/km2) alors que les communes rurales du nord de la wilaya voient leur densité humaine monter à 400 h/km2 (exemple de Chorfa : 552) , sans parler des centres urbains où les statistiques officielles montrent des pics de 652 pour Lakhdaria et 930 pour la ville de Bouira.

    Cette configuration démographique entraîne inévitablement une répartition très disséminée de l’habitat, d’où il résulte des difficultés en matière de desserte et de désenclavement, d’électrification, de mobilisation de ressources hydriques, d’assainissement, de la gestion de la carte scolaire et des infrastructures sanitaires. A cela, s’ajoutent les séquelles de la décennie du terrorisme qui a été à l’origine d’un exode massif au niveau des bourgades de la région. Le retour se fait progressivement, mais il est souvent freiné par les conditions socioéconomiques qui se sont aggravées pendant cet intervalle de temps.

    Topographie…

    Le territoire de la wilaya de Bouira qui s’insère dans cette notion géographique de Hauts-Plateaux s’étend sur une superficie de 1.528 km2 et abrite une population estimée à 117 000 habitants.

    La partie du programme Hauts-Plateaux qui se rapproche le plus de ces questions environnementales (reconstitution du tissu forestier, lutte contre la désertification, intensification de la desserte des massifs) est pilotée par la Conservation des forêts de la wilaya.

    La tranche du programme qui lui revient s’articule autour des travaux de reboisement (2 500 ha), travaux sylvicoles ( 3 000 ha ), fixation de berges (11 550 m3 pat système mécanique et 50 ha par procédé de plantation), corrections torrentielles (25 000 m3), construction de postes de vigie (4 unités), construction de brigades forestières (5 unités), ouverture de piste (30 km), aménagement de piste (100 km) et réhabilitation d’une vieille maison forestière. Un grand nombre de ces actions ont déjà été lancées sur le terrain avec des volumes réalisés assez appréciables tandis que le reste des travaux est en phase de contractualisation, procédure permettant de désigner les entreprises de réalisation.

    Par Amar Naït Messaoud, La Dépêche de Kabylie
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