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L’Iran exhorte au respect du plafond de production

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  • L’Iran exhorte au respect du plafond de production

    Le représentant de l’Iran à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a exhorté les pays membres du cartel pétrolier à respecter le plafond de production, et ce, pour soutenir les prix du pétrole. C’est ce qu’a déclaré, hier, Mohammad Ali Khatibi cité par l’agence officielle Irna.

    Etayant ses propos, il a ajouté que si «les pays membres doivent respecter le plafond de production et si un membre ne le veut pas, il doit avoir des raisons de le faire». Ce qu’il y a à relever dans la sortie du représentant iranien est qu’elle intervient à deux jours d’une réunion de l’Opep prévue demain à Vienne.

    Ce qui semble être le ton que veulent donner les Iraniens à cette réunion. La montée au créneau de la part de la partie iranienne est mue par la baisse de la demande que connaît le marché pétrolier. «La situation dans le monde montre qu’il y a une baisse de la demande.

    L’Opep doit donc adapter sa production aux besoins du marché», a-t-il ajouté. C’est dire que les membres de l’Opep doivent s’en tenir au quota qui leur a été réservé afin de ne pas influer sur les prix de l’or noir qui connaissent ces derniers temps un certain fléchissement. En effet, après avoir atteint le pic de 147,50 dollars, le baril brut a chuté jusqu’à 103 dollars vendredi à Londres. Pour remédier à cette situation, il est attendu à ce que l’Iran mette sur table une résolution stipulant le retour à la production réelle de l’Opep, et ce, en annulant le demi-million de barils de surplus mis sur le marché.

    Défendant toujours un prix fort du baril, eu égard à ses coûts d’exploitation jugés à 80 dollars par l’Iran, Khatibi a avancé que, selon les estimations des compagnies internationales de pétrole inhérentes au coût d’exploitation d’un baril, le prix de ce dernier ne peut être en-dessous de 80 dollars. C’est la position qui a été défendue, auparavant, par le ministre iranien du Pétrole, Gholam Hossein Nozari, qui a estimé raisonnable une baril à 100 dollars.
    Il est à noter que la demande iranienne n’est que légitime dès lors que tous les indices indiquent que la demande sur le pétrole connaîtra une rétraction, ce qui est un signe annonciateur de la fin du cycle haussier des cours pétroliers.

    En effet, il est attendu pour la fin de cette année une réduction de la demande de l’ordre de 300 millions de barils par jour des pays de l’OCDE, ce qui va atténuer un tant soit peu la hausse de la demande de l’ordre de 1,2 million de barils constatée chez les pays dits émergents. Avec un scénario portant sur une hausse modérée de la croissance en Chine et en Inde avec une augmentation de la production pétrolière des pays de l’Opep ou hors cartel, il y a de fortes chances que les stocks soient reconstitués.

    De ce fait, les prévisions pour 2009 ne peuvent qu’aller vers un baril plus stable et moins coûteux, étant donné que les stocks ont été reconstitués et que les facteurs de spéculation soient-ils endogènes ou exogènes ne peuvent pas avoir une grande influence sur les cours.

    C’est ce qui fait dire à certain spécialistes de la question que l’or noir pourrait tomber sous la barre des 100 dollars pour stagner dans la fourchette de 93 dollars en 2009. D’autant plus que la mise en service de nouvelles capacités de raffinage entre 2008 et 2012 devrait booster l’offre et que la demande de la Chine ainsi que des autres pays émergents connaîtrait une stabilité pour des raisons d’ordre structurel.

    Par la nouvelle République
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