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Les avantages et les inconvénients d’une réévaluation du Dinar

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  • Les avantages et les inconvénients d’une réévaluation du Dinar

    «Il n’y aujourd’hui aucune raison valable de ne pas réévaluer le dinar, sauf peut-être une seule : le peu de confiance du gouvernement dans sa politique de relance économique ».
    Ce commentaire d’un économiste algérien interrogé par le journal TSA illustre les incohérences de la politique monétaire du gouvernement.
    Explication : la valeur actuelle du dinar est loin de refléter la réalité économique du pays. Ces dernières années, grâce à la flambée des prix du baril, l’Algérie a enregistré de nombreux progrès et une croissance économique soutenue, que le discours officiel n’hésite pas à mettre en avant. Mais, la valeur de la monnaie n’a pas suivi.

    Selon le même économiste, une réévaluation du dinar présente de nombreux avantages. A commencer par celui de redonner du pouvoir d’achat aux citoyens et mettre fin au « paradoxe algérien » : un peuple pauvre dans un pays riche. Certes, une hausse du pouvoir d’achat comporte aussi un risque, celui de voir l’inflation bondir. « Mais ce risque est en réalité faible. Car la hausse des prix en interne sera compensée par leur baisse à l’achat. Un dinar fort va permettre de réduire mécaniquement la facture d’importation», explique le même économiste.

    Autre avantage d’une réévaluation du dinar : favoriser les investissements, notamment dans l’industrie. Avec une monnaie plus forte, les investisseurs algériens pourront acquérir des biens d’équipements à des prix compétitifs à l’étranger. Construire une unité de production deviendrait moins cher qu’aujourd’hui. Ce qui pousserait beaucoup d’investisseurs à choisir la voie de l’industrie au lieu d’exercer des activités de simples importateurs, sans apport réel pour l’économie nationale.

    Un dinar fort réduirait également la part du marché parallèle dans l’économie, estimée actuellement à 40%. Un dinar partiellement convertible réduirait en effet la différence entre sa valeur en banque et son taux sur le marché parallèle. Aujourd’hui, les sommes en devises circulant illégalement dans le pays sont estimées à plusieurs dizaines de milliards d’euros. Elles échappent au contrôle de l’État.

    Dans ce contexte, le refus de la Banque d’Algérie de réévaluer le dinar peut s’expliquer par deux choses : une pression importante exercée par les lobbys proches du marché parallèle ou un manque de confiance de la part du gouvernement dans ses propres réformes. Dans les deux cas, le constat est inquiétant.


    - TSA
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