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Lancement du nouveau prêt étudiant en France

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  • Lancement du nouveau prêt étudiant en France

    « Élargir l'accès à l'emprunt à tous les étudiants », c'est le souhait de Valérie Pécresse. Un accord sera signé aujourd'hui entre le ministère de l'Enseignement supérieur, la Banque populaire et Cetelem. Deux autres réseaux bancaires suivront.

    D'un montant maximal de 15 000 euros, le prêt sera proposé aux étudiants sans condition de ressources. Il sera disponible mi-septembre. C'était une des promesses de campagne de Nicolas Sarkozy. Le gouvernement qui a provisionné 5 millions d'euros, espère que ce nouveau dispositif attirera 20 000 étudiants d'ici à la fin de l'année, puis 50 000 à 60 000 fin 2009. En cas de défaillance de l'étudiant, 70 % de la garantie seront pris en charge par l'État et 30 % par les banques. Ce dispositif se substitue à l'ancien prêt à taux zéro qui ne touchait que 1 348 étudiants. Les banques financeront-elles désormais plus facilement les étudiants ?

    Jusqu'ici la caution, souvent parentale, était indispensable. Sans caution, pas de prêt. Comme l'explique Noémie, 21 ans : « Les banques n'ont que faire de votre profil, seule votre caution les intéresse. » En dépit de son mastère de droit public et de son CV bourré de stages, on lui a fermé la porte lorsqu'elle a demandé un prêt de 2 000 euros. La mesure gouvernementale aurait pu l'aider. Historiquement hostile au système de prêts, l'Unef considère cette mesure comme une « supercherie ».

    La Fage, deuxième organisation, estime que ces prêts peuvent être « très utiles à la classe moyenne » tandis que l'UNI espère que le système bénéficiera à tous y compris aux étudiants inscrits en fac. Car aujourd'hui les quelque 5 % d'étudiants qui bénéficient de prêts sont la plupart inscrits dans les grandes écoles. Certains étudiants en médecine ou en droit, des filières supposées pourvoyeuses d'emploi, parviennent parfois à en obtenir. Les autres ont beaucoup plus de mal. Sans détour, un responsable bancaire reconnaît refuser systématiquement de prêter à un étudiant en 1re année de droit : « Vu le taux d'échec, on n'a aucun intérêt à le faire. » Il se méfie aussi des filières de sciences humaines.

    Des taux différents


    Pour une filière courte, type BTS, le prêt est plus facile à décrocher. Mais si les étudiants de grandes écoles bénéficient de taux privilégiés d'environ 3 %, ce n'est pas le cas des étudiants de fac : pour eux les taux tournent autour de 3,80 %. « Les banques savent que les étudiants de grande école deviendront à coup sûr des clients intéressants… Mais tout le monde ne fait pas HEC ! »,

    « Le public universitaire nous intéresse.Nous sommes prêts à jouer le jeu, explique un responsable de la Banque populaire, pourquoi ne pas financer des étudiants inscrits en chaire de philosophie de la Sorbonne. D'autant plus que les universités évoluent. Mais il faut créer des partenariats avec les universités pour envisager des taux plus bas. » Il précise toutefois que son « analyse du risque » ne changera pas : les filières jugées peu porteuses comme les sciences humaines risquent d'avoir toujours du mal à accéder à un prêt…

    Par Le figaro
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