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L’Algérie préfère investir ses capitaux dans son développement

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  • L’Algérie préfère investir ses capitaux dans son développement

    LE PRÉSIDENT TRANCHE LA QUESTION
    DE LA CRÉATION DE FONDS SOUVERAIN

    L'Algérie n’est donc pas tentée de créer ce qu’on appelle les fonds souverains. C’est le président de la République qui vient ainsi mettre fin au débat qui a été lancé par des experts ravivé par une déclaration du ministre de l’Energie qui avait donné cette probabilité pour une certitude.
    La réponse négative du président, avant-hier sur la question, lors de l’audition du ministre des Finances sur l’évolution de son secteur, a conforté M. Djoudi qui avait lui-même tenu à exprimer son scepticisme quant à la faisabilité de créer un fonds souverain. Il s’agissait, pour de nombreux financiers, de rentabiliser les importantes ressources financières du pays. M. Djoudi a alors rétorqué que cela (la création du fonds en question) exige une «étude de faisabilité». Le président de la République estime que «le pays continue d'avoir un énorme besoin de capitaux pour le développement de l'économie nationale», ce qui ne plaide pas actuellement pour ce choix. Mieux, le Chef de l'Etat voudrait que le ministère des Finances opte pour «la création d'un mécanisme financier national, à travers lequel, le Trésor sera en mesure de mobiliser et de fructifier une part de l'importante épargne de l'Etat, en appui au financement de l'investissement économique dans le pays». Pour rappel, l’Algérie, qui avait engrangé des recettes importantes consécutives à la hausse des cours du pétrole, était tentée, à l’image des autres pays pétroliers comme la Libye, les pays du Golfe et certains pays asiatiques, d’investir dans l’achat d’actions dans les grandes entreprises internationales. Mais beaucoup considèrent que cette option comportait des risques. De plus, et sur la foi de l’expérience de l’Algérie en matière de gestion de la Bourse, l’on s’est demandé si l’on disposait de «capacité managériale pour suivre et gérer ces investissements.» Les fonds souverains existant ont vu le jour au début des années 50 et la tendance est à leur prolifération suite à la constitution d’une rente importante notamment parmi les pays du Golfe comme le Koweït, les Emirats arabes unis et d’autres encore la Russie, la Chine, la Norvège, Singapour …Autre crainte, la création d’un Fonds n’est pas à l’abri de risque car elle porte sur les actifs d'entreprises cotées en Bourse, ce qui suppose des pertes aussi. La dernière crise des subprimes ne les a pas épargnées. Les chiffres tablent sur une croissance de ces fonds à l’avenir parmi les actifs en circulation sans toutefois dissiper les craintes inhérentes à «l'opacité qui caractérise leur gestion». Certains pays ont même tenu à limiter ou refuser certains investissements entrant dans le cadre des fonds d’investissement. De plus, des voix s’élèvent pour faire barrage à des prises de participations lorsqu’elles émanent de pays donnés. Ainsi, la souveraineté économique a été opposée à certaines décisions d’investissement de pays du Golfe. L’exemple du refus du gouvernement US d’autoriser l'acquisition de 12 ports américains par le fonds d'Abu-Dhabi, les Américains ont aussi fait barrage à l’offre des Koweïtiens d’investir dans l’entreprise AMD qui fabrique des microprocesseurs ou encore le blocage des Libyens qui voulaient prendre des parts d’action dans l’Aérospatiale en France …Bref, beaucoup de pays nourrissent des appréhensions vis-à-vis du pouvoir des ces fonds leur interdisant d’investir dans des secteurs sensibles allant jusqu’à les suspecter d’obéir à des considérations politiques. Ainsi, la décision du président de la République conforte les avis de certains économistes et financiers algériens estimant qu’il serait plus intéressant pour l'Algérie d'investir dans le secteur productif, au lieu d'aller au chevet des entreprises étrangères. Ces placements sont tellement risqués qu'ils exigent de faire appel à l’assistance d’experts étrangers. La Libye n’a-t-elle par dû avoir recours à une banque suisse pour gérer ses placements ? Les partisans des fonds souverains n’ont enfin pas pu convaincre sur la responsabilité des éventuelles pertes de l'argent investi.

    Horizons

  • #2
    J'ai deux remarques:

    1. L'algerie ne peut investir illico les 130 Mds de $ sans declancher une spirale inflationistes dangereuse. En plus du fait que la réalisation d'investissements demande du temps et doivent raisonnablement étalé pour eviter la facilité des CLEF EN MAIN sans lendemain

    2. Dire que :
    "...certains économistes et financiers algériens estimant qu’il serait plus intéressant pour l'Algérie d'investir dans le secteur productif, ..."
    n'est ce pas un retour aux decisions des années 70 qui ont conduit à la formation d'unités industrielles non competitives et budgetivores
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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