Le Nord Du Pays Secoué Par Une Série De Séismes

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Aucun rapport avec la hausse des températures

Le nord de l’Algérie a été secoué ces derniers temps par une série de séismes de faibles magnitudes. Ces secousses à répétition font toujours craindre à la population la survenue d’un tremblement de terre d’une grande intensité, d’autant que le nord de l’Algérie est traversé dans toute sa largeur par une ceinture sismique. Conséquence : une cinquantaine de micro-secousses secouent mensuellement notre pays. 90% de ces séismes ne sont pas ressentis par la population, selon Abdelkrim Yellès, directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), joint hier par téléphone. Selon ce spécialiste, l’activité sismique actuelle s’inscrit dans le cadre d’une activité qui se produit tout au long de l’année de façon continue.
Cette activité peut-elle avoir un lien avec la hausse des températures ? «Ces secousses n’ont aucun rapport avec le climat ni avec la hausse des températures dans la mesure où elles peuvent se produire aussi bien en hiver qu’en été», affirme le DG du CRAAG.
«Les secousses peuvent intervenir, cependant, lors du passage d’une saison à une autre ou tout simplement du fait du déplacement des continents», explique-t-il. Et de poursuivre : «les secousses actuelles sont identiques à celles enregistrées auparavant. Elles sont parfois ressenties particulièrement quand elles se rapprochent des centres urbains». L’Algérie est classée au troisième degré à l’échelle des pays sismiques. «Dans le nord de l’Algérie, le déplacement des plaques tectoniques engendre des tremblements de terre souvent superficiels dont la profondeur ne dépasse pas 20 km», précise M. Yellès, avant de rassurer que «cette activité est totalement normale».
Pour sa part, le docteur Bounatiro, expert en géophysique et science de l’univers, explique que la terre a des moments où elle est prédisposée à libérer l’énergie accumulée durant des mois particulièrement pendant les phases lunaires (pleine lune). Selon lui, les secousses sont courantes particulièrement lors de la dilatation des roches qui libèrent de l’énergie. «C’est une activité naturelle qui ne donne pas lieu de s’alarmer», affirme l’expert.
Pour lui, l’Algérien doit intégrer cette notion dans ses mœurs pour faire face à la moindre catastrophe naturelle.
L'Algérie, qui se trouve à la jonction des plaques africaine et euro-asiatique, est un pays sismiquement actif. Un séisme d'une magnitude 6,8 degrés sur l'échelle ouverte de Richter avait frappé en mai 2003 le nord du pays, faisant quelque 2300 morts et environ 10.000 blessés, sans compter des pertes matérielles de plus de 5 milliards de dollars.

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