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Eni prend le contrôle du projet gazier de Menzel Ledjmet Est

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  • Eni prend le contrôle du projet gazier de Menzel Ledjmet Est

    La compagnie canadienne First Calgary Petroleum (FCP), qui détient la majorité dans le projet gazier de Menzel Ledjmet Est (MLE) en Algérie, sera finalement cédée au même titre que ses actifs en Algérie au groupe pétrolier italien Eni. L’information que nous rapportions dans notre journal au début de cette semaine sur une éventuelle cession partielle ou totale des actions de FCP à d’éventuels repreneurs dont les noms n’ont pas été révélés est devenue hier un fait avéré après l’annonce officielle faite par les deux compagnies.

    Cette acquisition, a soutenu le groupe italien, «entraînera une augmentation de ses réserves en Algérie de 190 millions de barils équivalent pétrole (bep)». La firme italienne contrôle déjà en Algérie une production de 88 000 bep par jour sur le périmètre de Bir Rebaa.
    Jusque-là, la compagnie canadienne opérait en Algérie sur le bloc 405 b du champ gazier MLE situé dans le bassin de Berkine, et ce, en association avec Sonatrach qui détient 25 % du projet. D’après certains observateurs, les questions d’ordre financier liées au développement de ce projet ont poussé les actionnaires à opter pour cette vente. Un montant de 480 millions de dollars a déjà été investi cette année et un montant global d’investissement de plus de un milliard de dollars doit être sécurisé pour assurer le développement du bloc qui devrait entrer en production en 2011 et atteindre un plateau de production de 30 000 bep/jour pour Eni en 2012. Selon certaines estimations, la production du champ devrait atteindre 250 millions de pieds cube de gaz par jour ainsi que 20 000 barils/jour de liquide. En février 2007, Sonatrach et FCP avaient annoncé l’approbation par Alnaft du plan de développement du champ MLE qui comprend notamment la construction d’une usine de traitement, d’un réseau de collecte ainsi que de canalisations d’évacuation. Le coût global du développement du champ avait été évalué à 1,3 milliard de dollars.

    Après l’annonce faite hier par les deux compagnies, le nouveau P-DG de FCP, Shane O’Leary, a déclaré : «Nous allons travailler avec Eni afin d’assurer une transition en douceur et éviter les perturbations. Nous pensons que les ressources et l’expertise qu’Eni va apporter à ce projet devraient accélérer son développement.»

    Dans le communiqué de presse qu’il a diffusé hier, Eni a indiqué avoir signé un accord en vue de l’acquisition de FCP pour un montant de 923 millions de dollars canadiens, soit 607,5 millions d’euros. Un montant jugé raisonnable par certains analystes, eu égard aux ressources qui devront être débloquées pour mettre le projet en production. Le groupe Eni, qui était en course avec d’autres géants pétroliers comme ConocoPhilips et Statoil, devra payer aux actionnaires de First Calgary Petroleum 3,20 dollars canadiens par action et aux détenteurs d’obligations convertibles 108 000 dollars plus les intérêts cumulés, et ce, une fois la transaction d’achat finalisée dès la fin de cette année.

    Le conseil d’administration de First Calgary Petroleum a recommandé l’opération à l’unanimité. Il l’a jugée dans l’intérêt de la compagnie. Celle-ci connaît, en effet, depuis le début de l’été une situation financière délicate, après avoir enregistré des pertes de l’ordre de 14,6 millions de dollars dans ses investissements en Algérie. Une chute qui s’est amorcée après l’arrivée d’un nouveau P-DG à la tête de la compagnie en remplacement de Richard Anderson, ce qui n’avait pas manqué de susciter l’inquiétude du ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil. Celui-ci avait jugé ce changement inopportun et susceptible de retarder le projet.

    Le Jeune Indépendant
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