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LONDRES - Le plus haut gradé musulman de la police britannique, qui poursuit en justice le chef de Scotland Yard pour discrimination raciale, a été suspendu de ses fonctions, a annoncé mardi la police métropolitaine de Londres.
Tarique Ghaffur, d'origine pakistanaise, a été "provisoirement relevé" de ses fonctions pour que ses déclarations publiques sur la discrimination dont il estime faire l'objet, ne nuisent pas à l'"efficacité opérationnelle" de la police, a expliqué le chef de Scotland Yard, Ian Blair, dans un communiqué.
"Les intérêts des Londoniens ne sont pas bien servis dans le contexte actuel", a-t-il poursuivi. "J'ai donc décidé que pour l'instant, Tarique Ghaffur est provisoirement relevé de ses responsabilités tout en restant commissaire-adjoint de la police métropolitaine", alias la Met, plus connue sous le nom de Scotland Yard.
Après avoir lancé des avertissements pendant plusieurs mois, M. Ghaffur, l'un des principaux adjoints de M. Blair, avait confirmé fin août qu'il allait poursuivre ce dernier devant un tribunal des prud'hommes.
Cette plainte "concerne le traitement dont je fais l'objet au plus haut niveau de la Met, et plus précisément la discrimination que je subis depuis longtemps de la part de l'actuel commissaire Ian Blair"", avait-il expliqué lors d'une conférence de presse.
M. Ghaffur estime notamment avoir fait l'objet de discrimination dans les prérogatives de son poste de coordinateur pour la sécurité lors des prochains jeux Olympiques de 2012. Mais il dément que son action en justice soit motivée par une absence de promotion.
Selon la presse, il demande 1,2 million de livres (1,5 million d'euros) de dédommagements pour discrimination en raison de sa race et de sa religion.
L'association des Noirs de la police métropolitaine a immédiatement dénoncé des "représailles" de la part de M. Blair.
"Le message que (cette suspension) envoie aux policiers ou aux employés noirs ou issus de minorités ethniques est clair: +Vous pouvez exercer votre droit à contester l'inégalité et la discrimination, mais à vos risques et périls+", a affirmé un porte-parole. "On ne vous écoutera pas, et vous ferez, comme vos partisans, l'objet de représailles."
Le nouveau maire de Londres, Boris Johnson, a de son côté salué la décision de M. Blair.
"C'était nécessaire pour rassurer sur le fait que l'efficacité opérationnelle de la Met n'est pas compromise", a déclaré M. Johnson.
De son côté, le chef de Scotland Yard a affirmé qu'il n'avait pas suspendu son adjoint à cause des poursuites judiciaires que ce dernier a engagées à son encontre.
"Ma décision fait plutôt suite à la façon dont il a choisi de se comporter, par exemple la façon dont il a publié ses déclarations lors d'une conférence de presse ou mené sa campagne médiatique, lui-même et par le biais de ses conseillers ou des organisations le soutenant", a assuré M. Blair.
(©AFP / 09 septembre 2008 17h57)
Tarique Ghaffur, d'origine pakistanaise, a été "provisoirement relevé" de ses fonctions pour que ses déclarations publiques sur la discrimination dont il estime faire l'objet, ne nuisent pas à l'"efficacité opérationnelle" de la police, a expliqué le chef de Scotland Yard, Ian Blair, dans un communiqué.
"Les intérêts des Londoniens ne sont pas bien servis dans le contexte actuel", a-t-il poursuivi. "J'ai donc décidé que pour l'instant, Tarique Ghaffur est provisoirement relevé de ses responsabilités tout en restant commissaire-adjoint de la police métropolitaine", alias la Met, plus connue sous le nom de Scotland Yard.
Après avoir lancé des avertissements pendant plusieurs mois, M. Ghaffur, l'un des principaux adjoints de M. Blair, avait confirmé fin août qu'il allait poursuivre ce dernier devant un tribunal des prud'hommes.
Cette plainte "concerne le traitement dont je fais l'objet au plus haut niveau de la Met, et plus précisément la discrimination que je subis depuis longtemps de la part de l'actuel commissaire Ian Blair"", avait-il expliqué lors d'une conférence de presse.
M. Ghaffur estime notamment avoir fait l'objet de discrimination dans les prérogatives de son poste de coordinateur pour la sécurité lors des prochains jeux Olympiques de 2012. Mais il dément que son action en justice soit motivée par une absence de promotion.
Selon la presse, il demande 1,2 million de livres (1,5 million d'euros) de dédommagements pour discrimination en raison de sa race et de sa religion.
L'association des Noirs de la police métropolitaine a immédiatement dénoncé des "représailles" de la part de M. Blair.
"Le message que (cette suspension) envoie aux policiers ou aux employés noirs ou issus de minorités ethniques est clair: +Vous pouvez exercer votre droit à contester l'inégalité et la discrimination, mais à vos risques et périls+", a affirmé un porte-parole. "On ne vous écoutera pas, et vous ferez, comme vos partisans, l'objet de représailles."
Le nouveau maire de Londres, Boris Johnson, a de son côté salué la décision de M. Blair.
"C'était nécessaire pour rassurer sur le fait que l'efficacité opérationnelle de la Met n'est pas compromise", a déclaré M. Johnson.
De son côté, le chef de Scotland Yard a affirmé qu'il n'avait pas suspendu son adjoint à cause des poursuites judiciaires que ce dernier a engagées à son encontre.
"Ma décision fait plutôt suite à la façon dont il a choisi de se comporter, par exemple la façon dont il a publié ses déclarations lors d'une conférence de presse ou mené sa campagne médiatique, lui-même et par le biais de ses conseillers ou des organisations le soutenant", a assuré M. Blair.
(©AFP / 09 septembre 2008 17h57)