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L’identité, question explosive

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    L’identité, question explosive

    Le nouveau pestiféré en Egypte s’appelle Magdi Khalil. Il est copte, universitaire, et défend une thèse «l’Egypte n’est pas arabe, elle est égyptienne». Il est intervenu dans une polémique contre les «nouveaux coptes», ceux qui posent la question de l’identité de l’Egypte, au lieu de militer pour la «tolérance» et qui rêvent d’un Etat laïc où tous les citoyens seraient égaux. Son argumentaire peut être résumé de la manière suivante :
    Si nous acceptons que l’Egypte est arabo-musulmane, nous acceptons l’interpénétration entre la religion, l’Etat, les lois, l’ordre public et donc un Etat religieux où il est impossible d’obtenir l’égalité entre les diverses religions. Si au contraire nous soutenons un Etat moderne dont la citoyenneté transcende la religion, que l’Egypte est égyptienne, nous retrouvons le fil d’une histoire plusieurs fois millénaire, bien antérieure à la conquête arabe.
    - Le débat sur l’histoire, par ses implications actuelles n’est pas uniquement une recherche de la vérité mais aussi une voie pour résoudre nos problèmes. C’est pour cela que des réactions d’une violence inouïe avortent le débat sur l’identité égyptienne.
    - Dire que l’Egypte est égyptienne, c’est reconnaître qu’elle est une mosaïque où le Pharaonique, le Grec, le Romain, le Copte, le Numide, l’Arabe, le Chrétien, le Musulman ont apporté leur pierre, c’est une richesse civilisationnelle que l’identité officielle (arabo-musulmane) réduit. Cette qualification est une négation de la richesse de cette diversité, un déni de l’histoire de l’Egypte et un racisme abject.
    - Les Égyptiens contemporains sont issus en majorité de la même race, sans distinction entre Musulman et Copte, ils sont le produit de cette diversité historique avec ses influences négatives et positives.
    - L’Egypte égyptienne signifie l’égalité dans les droits et les devoirs pour tous les citoyens, nonobstant leur race ou leur religion. L’identité n‘intervient dans le développement que quand elle est un frein à la modernité.
    Le texte de Magdi Khalil, militant, comporte quelques jugements de valeur dont il aurait pu se passer, mais pose la question fondamentale : l’islamisation, la conquête arabe, efface-t-elle l’histoire anté ? L’imposition de l’arabe, langue du Coran, comme langue officielle enterre-t-elle les identités forgées au long des siècles ? En Egypte, ce combat est porté par les Coptes, minorité religieuse qui a survécu à l’islamisation. Cette particularité n’enlève rien à la pertinence de la question ailleurs. L’Egypte nasserienne a sombré, parce qu’elle se vivait en leader, d’un monde arabe très virtuel. L’Egypte d’aujourd’hui pourchasse tous ceux qui osent revendiquer «la libération identitaire», et refuse le moindre enseignement. Sur l’époque copte, au nom « du maintien de l’unité». Magdi Khalil est bien évidemment traîné dans la boue «traître, raciste à la solde des USA». Ce débat interpelle la majorité des pays de la sphère dite arabo-musulmane. Le fait est que l’Islam ayant la particularité de lier son expansion à la construction de l’Etat. Ce dernier a nié, souvent tenté de détruire, tout ce qui l’a précédé. Mais les identités dépassent le carcan et ont pu résister 14 siècles à cette œuvre assimilationniste, à historique, qui est aujourd’hui un réel frein à l’accès à la modernité. Elle a bloqué les après-indépendances dans un projet unioniste, repris aujourd’hui par les islamistes sous le vocable « Oumma», qui est un mirage suicidaire et qui a induit des politiques qui ramènent toutes les populations vers le Moyen-âge. C’est essentiellement la problématique marocaine, les Amazighs n’étant bien évidemment pas une minorité. Le Maroc pays arabo-musulman cela signifie effacer les diverses strates de notre histoire. Les influences antérieures sont toutes gommées. Juba II n’existe pas, la Kahina n’a pas combattu l’Islam pendant dix ans, les tribus n’ont pas été judaïsées il y a 3.000 ans, les Phéniciens, les Romains n’ont laissé aucune influence. C’est cela l’histoire officielle. La question amazighe n’est pas une question culturelle. L’identité marocaine ne peut être réduite au segment arabo-musulman, elle est immensément plus riche que ça. Ce débat s’imposera parce qu’il est la voie vers la vérité et le sésame de la modernité. La négation historique, la falsification identitaire sont un *** de sac sans horizon. Le Maroc est marocain, pas arabo-muslman.


    Le 5-9-2008
    Par : Jamal Berraoui.

  • #2
    C’est essentiellement la problématique marocaine, les Amazighs n’étant bien évidemment pas une minorité. Le Maroc pays arabo-musulman cela signifie effacer les diverses strates de notre histoire. Les influences antérieures sont toutes gommées. Juba II n’existe pas, la Kahina n’a pas combattu l’Islam pendant dix ans, les tribus n’ont pas été judaïsées il y a 3.000 ans, les Phéniciens, les Romains n’ont laissé aucune influence. C’est cela l’histoire officielle. La question amazighe n’est pas une question culturelle. L’identité marocaine ne peut être réduite au segment arabo-musulman, elle est immensément plus riche que ça. Ce débat s’imposera parce qu’il est la voie vers la vérité et le sésame de la modernité. La négation historique, la falsification identitaire sont un *** de sac sans horizon. Le Maroc est marocain, pas arabo-muslman.
    Je n'ai aucun doute que cela EST le debat qui ressurgira des que l'extremisme sera defait. Le Maroc n'est pas un pays arabe, il l'est en partie mais pas exclusivement et il faut retablir l'histoire, toute l'histoire.

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    • #3
      le maroc est ethiniquement a 80% amazigh,nous somme des amazigh arabisé,des amazigh pure,des andalous amazigh,des andalous arabes ,et des arabes.
      alors parler vd'un maroc arabes alors que toute la montagne marocainr parle amazigh c une aberation.

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      • #4
        Je n'ai aucun doute que cela EST le debat qui ressurgira des que l'extremisme sera defait. Le Maroc n'est pas un pays arabe, il l'est en partie mais pas exclusivement et il faut retablir l'histoire, toute l'histoire
        Quel extrêmisme ?

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        • #5
          bien sur qu'il ya d'autres identités

          Mais le probleme est que ce sont des egyptiens, des amazighs qui se sont dit arabes arabes en plus d'être musulmans.


          Il n' y a pas eu à propement parler de rouleau compresseur culturel arabisant d'origine exogene.
          Sinon pourquoi les pakistanais parlent ourdou, les Huis musulmans de Chine parlent chinois , les turcs, les tatars de Crimée ou de Kazan, les Ouigours du Xinjiang..et aussi les musulmans maliens ( les langues maliennes existent et sont pratiquées encore)...et aussi les Malais etc......?????.

          En Afrique du Nord , ce sont bien , les dynasties berbère , en particulier la dynastie almohades d'origine berbère qui avec la ferveur, la foi qui caracterisent les convertis des terres de mission ..qui ont donné un visage quasi unique à l'islam maghrebin avec l'assentiment de tous...

          Seul l'Islam Ibadite des Mozabites constitue une veritable variante ( toute relative) dans un ocean d'une seule couleur

          Les egyptiens ont tant adoré la langue arabe qu'ils se l'ont appropriée ....
          Leur arabe a ses quelques rares marques egyptiennes mais il est tres tres arabe

          Y a des gens qui regardent la télé en 2008 et qui s'en vont raconter n'importe quoi.
          Dernière modification par Sioux foughali, 10 septembre 2008, 05h30.

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          • #6
            Je n'ai aucun doute que cela EST le debat qui ressurgira des que l'extremisme sera defait. Le Maroc n'est pas un pays arabe, il l'est en partie mais pas exclusivement et il faut retablir l'histoire, toute l'histoire


            Quel extrêmisme ?

            ..................................

            L'extrémisme de tout bord ?

            Ni nationalisme arabe , ni chauvinisme amazighe, ni même judéophobie.

            Les pays du Maghreb ont des spécificités qui leur sont propres et dont il faut tenir compte pour éviter les frustrations.

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            • #7
              Quel extrêmisme ?
              Celui la meme qui inculque aux gens que pour etre musulman, il faut etre arabe ou que l'histoire du pays commence avec l'arrivee de l'islam... Ou l'autre extremisme ideologique, qui fait tout pour effacer l'authenticite de tribus, de regions ou de traditions sous le pretexte de l'unicite de l'etat. Ou l'autre extremisme qui vient nous expliquer que les juifs amazigh ne sont pas marocains ou algeriens ou tunisiens mais qu'ils sont differents alors qu'ils ont participe au faconnement culturel et aux traditions de cette terre depuis plus d'un millenaire, ou l'autre extremisme qui erige Lenine et Stalline comme modele et qui importe de preceptes ideologiques et essaie de faire une bete difference dans des pays d'une region qui a toujours eu et qui aura toujours des liens culturels, linguistiques, historiques ou affectifs...
              Dernière modification par ayoub7, 09 septembre 2008, 21h49.

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