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Sonelgaz accusée d'incompétence

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  • Sonelgaz accusée d'incompétence

    Ces derniers jours ont été éprouvants pour beaucoup d’Algériens obligés de rompre le jeûne à la lumière d’une chandelle vacillante. De nombreuses localités du centre du pays (Alger, Boumerdès, Béjaïa, Tizi Ouzou et Blida) ont été plongées durant quelques heures dans « le noir ». Le même problème a fait des siennes encore samedi. Ces coupures intempestives d’électricité qui interviennent en plein mois de Ramadhan n’ont pas manqué de susciter le courroux des citoyens. Exemple édifiant : privés du match décisif mettant aux prises l’Algérie et le Sénégal, en raison d’une coupure d’électricité, des jeunes mécontents à Bordj El Kiffan ont perturbé la circulation routière en coupant la route des heures durant.

    Même les citoyens de Khemis El Khechna ont eu droit au black-out obligeant la population locale à recourir aux « cierges ». Dans la ville de Aït Amrane, dans la daïra de Thénia, c’est carrément l’émeute pour les mêmes raisons. Les jeunes sont sortis durant la nuit du vendredi pour exprimer leur colère sur la RN5, en pointant du doigt les coupures récurrentes d’électricité et d’eau. Au niveau de la société nationale de distribution de l’électricité et du gaz, Sonelgaz, les responsables justifient ces perturbations sur le réseau par « les mauvaises conditions climatiques » du week-end dernier, ayant entraîné « la chute de pylônes électriques de haute tension dans la région centre ». Du moins, c’est ce qui est souligné dans un communiqué de Sonelgaz, qui se montre peu prolixe sur cet incident.

    Ces responsables refusent de parler de délestage, alors que beaucoup de connaisseurs soutiennent le contraire et sont persuadés que les perturbations dureront encore un certain temps. L’attachée de presse de Sonelgaz, Melle Ouyahia, a affirmé pour sa part que « tout rentrera dans l’ordre à partir de demain matin ». Il va sans dire que ces perturbations dans l’alimentation en électricité du centre du pays ont eu des répercussions dommageables sur la conservation des produits périssables, notamment la rupture de la chaîne de froid et encore sur le matériel électroménager.

    De nombreux citoyens ont déjà exprimé leur colère pour avoir « perdu » une TV ou une cuisinière suite à des sur-tensions. Plus grave encore, des scènes de violence et de vol sur les devantures des magasins durant « l’intermède noir » ont été signalées dans certaines localités. Avec ce nouveau « black-out » intermittent et partiel du centre du pays, les citoyens redoutent le fâcheux remake de la « coupure nationale » de février 2002. Même si Sonelgaz prévient toujours à travers des communiqués la population sur d’éventuels désagréments, il n’en reste pas moins que la récurrence de ces coupures pose avec acuité le problème des capacités réelles de Sonelgaz à répondre convenablement à la demande sans cesse croissante sur la consommation électrique.

    Depuis l’adoption d’une loi consacrant l’ouverture totale du secteur de l’électricité à la concurrence et à l’investissement privé en 2002, les groupes étrangers se comptent sur les doigts de la main. Il s’agit de la société Kahrama, dont l’américain Black&Veatch détient 80% du capital, qui a réalisé une usine combinée de production d’électricité et de dessalement de l’eau de mer à Arzew, de la société SKS (Shariket Kahraba Skikda), créée pour développer le projet d’une centrale électrique de 825 MW de Skikda, détenue à 20% par SNC-Lavalin, 80% répartis entre Sonatrach, Sonelgaz et AEC et enfin la société SKH (Shariket Kahraba Hadjret Ennous), détenue à 51% par le consortium canado-émirati SNC-Lavalin-Mubadala, et à 49% par l’AEC pour la construction et l’exploitation de la centrale de Hadjret Ennous de 1200 MW.

    source : El Watan
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