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Le Jeûne de Ramadhân, un élan de piété

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  • Le Jeûne de Ramadhân, un élan de piété

    Comme chaque année hégirienne, le Ramadhân 2008 pousse à la réflexion, exerce l’être à réviser l’état de sa conscience, - peut-être l’incite-il à mieux comprendre sa foi, d’où sans doute toutes ces langues qui se délient et ainsi, plus qu’à nul autre moment de son existence, l’âme humaine tient une longue conversation sur l’Islâm en général, en se donnant des libertés extérieures. Tout s’y mêle, tout est abordé, tout est traité, mais combien de prescriptions religieuses sont appliquées dans la vie de tous les jours?

    Voici dans la société, une foison, souvent furieuse, de questions et de réponses. Parfois des questions restent sans réponse, ou bien il y entre de l’à-peu-près, du subjectif, de la grandiloquence. Chacun devient maître sévère en la matière, donneur de leçons, rapporteur convaincu de ce qu’il aurait appris ou aurait entendu. Sa conviction se nourrit de l’approximatif: un cumulus d’informations glanées auprès de tel ou tel religieux. Il y a aussi les méfiants, les intelligents, les cultivés, auxquels rien n’échappe. Ils ont ´tout lu '; ils ont ´tout vu´.

    Dans la pratique, on passe presque sur toutes les recommandations essentielles de la vie courante: le respect de l’autre, la tempérance, la solidarité, la justice, la fraternité,...

    Dans la pratique, c’est, en conséquence, autre chose. Dans les marchés, dans la vie économique, dans le travail, dans les relations,...Dieu! Que de différences entre l’être, l’agir et le paraître! On s’en plaint, mais 'les sauveurs´ sont de plusieurs mosquées, et le rôle de l’Imâm a besoin de bien de culture, de pédagogie et d’ouverture d’esprit.

    La spiritualité se forge à l’once variable de l’opinion personnelle, au seul degré de résignation, el-islâm, consenti: et la foi, la foi invincible, va donc bruire en silence puis se reposer sur elle-même. Au fond, chaque âme n’est redevable qu’à Celui auquel elle se voue.

    Alors il n’est que possible de se rendre dans les livres que le hasard parfait et généreux met sur le chemin que l’on veut emprunter pour être l’humble chercheur de la Lumière dont le Prophète (QSSSL) est l’Unique Avertisseur. Il est clair que les leçons de vraie vie sont dans le Coran et dans la conduite de Son Envoyé, c’est-à-dire dans El-Qour’ân et es-Sounna, les sources du dogme et de la loi en Islâm.

    Et bien sûr dans la lecture des Savants et des Exégètes; d’abord de ceux qui ont construit leur foi, mesuré et mûri leur conviction et qui ont projeté leur être, leur science, leur humilité et leur pensée dans ce que l’on est convenu de désigner par el-Madhâhib; et ce sont des systèmes juridiques formant des Écoles dites orthodoxes.

    On en cite généralement quatre: la plus ancienne est celle de Mâlik Ibn Ânas (viiie siècle), presque à la même époque, celles de Aboû Hanîfa, de ech-Châfi‘î et de Ahmad Ben Hanbal. Ces trois écoles que j’essaierai de rappeler dans le prochain Temps de Lire doivent beaucoup à la science et à la persuasion toute pédagogique et clairvoyante de leurs fondateurs.L’Islâm, s’étant immédiatement constitué comme loi et vie sociale et communautaire, a ouvert des pistes de recherche aux intellectuels. Ceux-ci ont développé divers mouvements dont le Soufisme (avec Ibn el-‘Arabî, maître de l’exégèse soufie), et bientôt - mais à un degré nettement singulier - la philosophie splendide avec El-Ghazâlî, Ibn Rochd,..

    Le Soufisme n’est alors pas un simple attrait extériorisé d’une mystique fidèle à la Lettre du Coran. La pensée juste, puissante et créative va intervenir pour revivifier l’authentique spiritualité, celle que le Livre d’Allah offre à l’humanité pour que cette humanité, ainsi qu’il est mentionné dans le Coran, «réfléchisse».

    En effet, maints versets coraniques exaltent l’intelligence et avertissent: «La‘allakoum tadhakkaroûn, peut-être réfléchirez-vous».

    Par L'Expression
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