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La crise financière qui bouscule les géants comme Fannie Mae et Freddie Mac vient de faire une nouvelle victime. Les marchés financiers ont fini par perdre patience avec la banque d'affaires américaine Lehman Brothers, dont l'action a perdu plus de 40 % de sa valeur en Bourse durant la seule séance du mardi 9 septembre, faute d'avancées concrètes dans ses projets de recapitalisation. Malmenée en Bourse depuis plusieurs mois, l'action Lehman Brothers a plongé de 44,95 %, à 7,79 dollars, à la clôture de la Bourse de New York.
La capitalisation de la plus petite des quatre banques d'affaires de Wall Street a ainsi fondu de 85 % en un an et ne dépasse plus 5,6 milliards de dollars. La banque a ainsi annoncé, mardi soir, qu'elle publierait mercredi ses résultats pour le troisième trimestre – qui devaient être rendus publics le 18 septembre –, ainsi que des "initiatives stratégiques-clés". Mais cette annonce n'a pas eu l'effet d'apaisement escompté. La grande braderie du titre a été déclenchée par des informations de presse annonçant l'échec de discussions entre Lehman et la banque coréenne Korea Development Bank (KDB), qui était perçue comme le plus sérieux de ses "chevaliers blancs". Les analystes estiment que Lehman devrait afficher de nouvelles pertes au troisième trimestre, en raison d'importantes dépréciations d'actifs. Ces dernières seraient de l'ordre de 4 milliards de dollars, s'ajoutant aux 17 milliards partis en fumée depuis 2007.
"ABSENCE D'ACTION" DE LEHMAN BROTHERS
Selon des propos de responsables coréens cités par la presse, Korea Development Bank a finalement décidé de ne pas investir dans Lehman Brothers, après avoir étudié la possibilité de prendre 25 % de son capital. La prise de participation de KDB était considérée comme la seule solution envisageable rapidement pour renflouer Lehman, engagée dans une course contre la montre pour régler ses difficultés financières d'ici à la publication de ses résultats trimestriels.
L'agence de notation financière Standard and Poor's a par ailleurs indiqué envisager d'abaisser les principales notes de la banque d'affaires Lehman Brothers, à la suite de la chute du cours de Bourse ces derniers jours et d'inquiétudes sur les finances du groupe. La note de long terme A et la note de court terme A-1 sont concernées par cette décision. Cette mise sous surveillance des notes "vient de la montée des incertitudes sur la capacité de Lehman à lever des capitaux supplémentaires, en raison du déclin précipité du cours de Bourse ces derniers jours", a expliqué Standard and Poor's dans un communiqué. "Même si les notes peuvent être in fine maintenues, nous n'excluons pas à l'heure actuelle la possibilité d'un abaissement de plus d'un cran" des notes de Lehman, est-il ajouté.
Richard Bove, l'influent analyste de Ladenburg Thalmann, a fustigé dans une note "l'absence d'action" de Lehman Brothers, "qui déprime les actionnaires et met en colère les observateurs du secteur". Lehman "ne parvient pas à boucler un accord constructif pour vendre sa filiale Neuberger Berman, ses actifs dans l'immobilier, ni à ajuster la valeur de ses autres actifs", a-t-il fait valoir. "Les acheteurs potentiels ont l'air de penser que Lehman surévalue ses actifs et refuse de conclure un accord". "De toute évidence, le groupe n'admet pas avoir de sérieux problèmes au niveau de ses comptes, et refuse tout bonnement d'accepter les prix proposés pour ses actifs", a poursuivi cet analyste, qui en conclut que "la seule solution rationnelle est une offre d'achat hostile" de Lehman Brothers.
Par le Monde
La capitalisation de la plus petite des quatre banques d'affaires de Wall Street a ainsi fondu de 85 % en un an et ne dépasse plus 5,6 milliards de dollars. La banque a ainsi annoncé, mardi soir, qu'elle publierait mercredi ses résultats pour le troisième trimestre – qui devaient être rendus publics le 18 septembre –, ainsi que des "initiatives stratégiques-clés". Mais cette annonce n'a pas eu l'effet d'apaisement escompté. La grande braderie du titre a été déclenchée par des informations de presse annonçant l'échec de discussions entre Lehman et la banque coréenne Korea Development Bank (KDB), qui était perçue comme le plus sérieux de ses "chevaliers blancs". Les analystes estiment que Lehman devrait afficher de nouvelles pertes au troisième trimestre, en raison d'importantes dépréciations d'actifs. Ces dernières seraient de l'ordre de 4 milliards de dollars, s'ajoutant aux 17 milliards partis en fumée depuis 2007.
"ABSENCE D'ACTION" DE LEHMAN BROTHERS
Selon des propos de responsables coréens cités par la presse, Korea Development Bank a finalement décidé de ne pas investir dans Lehman Brothers, après avoir étudié la possibilité de prendre 25 % de son capital. La prise de participation de KDB était considérée comme la seule solution envisageable rapidement pour renflouer Lehman, engagée dans une course contre la montre pour régler ses difficultés financières d'ici à la publication de ses résultats trimestriels.
L'agence de notation financière Standard and Poor's a par ailleurs indiqué envisager d'abaisser les principales notes de la banque d'affaires Lehman Brothers, à la suite de la chute du cours de Bourse ces derniers jours et d'inquiétudes sur les finances du groupe. La note de long terme A et la note de court terme A-1 sont concernées par cette décision. Cette mise sous surveillance des notes "vient de la montée des incertitudes sur la capacité de Lehman à lever des capitaux supplémentaires, en raison du déclin précipité du cours de Bourse ces derniers jours", a expliqué Standard and Poor's dans un communiqué. "Même si les notes peuvent être in fine maintenues, nous n'excluons pas à l'heure actuelle la possibilité d'un abaissement de plus d'un cran" des notes de Lehman, est-il ajouté.
Richard Bove, l'influent analyste de Ladenburg Thalmann, a fustigé dans une note "l'absence d'action" de Lehman Brothers, "qui déprime les actionnaires et met en colère les observateurs du secteur". Lehman "ne parvient pas à boucler un accord constructif pour vendre sa filiale Neuberger Berman, ses actifs dans l'immobilier, ni à ajuster la valeur de ses autres actifs", a-t-il fait valoir. "Les acheteurs potentiels ont l'air de penser que Lehman surévalue ses actifs et refuse de conclure un accord". "De toute évidence, le groupe n'admet pas avoir de sérieux problèmes au niveau de ses comptes, et refuse tout bonnement d'accepter les prix proposés pour ses actifs", a poursuivi cet analyste, qui en conclut que "la seule solution rationnelle est une offre d'achat hostile" de Lehman Brothers.
Par le Monde