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La BM critique le système de retraite en Algérie

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  • La BM critique le système de retraite en Algérie

    Dans un récent rapport rédigé par l'économiste David Robalino, la Banque Mondiale a lancé un avertissement à l'Algérie pour qu'elle accélère la réforme de son système de retraite, jugé très mauvais. En effet, 60% des actifs algériens ne payent pas de cotisations. C'est dire qu'en cas de grave crise pétrolière, y a risque de grave crise sociale dans notre pays...

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    Régime des retraite en Algérie: Avertissement de la Banque mondiale

    Suite à une étude portant sur un total de 13 pays, il est apparu important de saisir les différents gouvernements aux fins « de réformer progressivement des régimes de retraites, dont ils ne peuvent assurer le financement à terme et éviter ainsi des crises à l’avenir », introduit le rapport. Plusieurs constats d’abord. Et commun à l’ensemble des pays de la région : « Tous les pays ont des systèmes de retraites liés aux revenus, financés par répartition et qui datent de la fin des années 1960 et du début des années 1970. » Ce qui a pour conséquence directe de ne plus être conforme aux réalités sociales. Aussi, l’ensemble de ces pays a une population relativement jeune et son vieillissement futur aggravera la situation si les systèmes de retraites n’ont pas auparavant résolu certains problèmes.

    Le rapport souligne également que dans toute la région « la législation relative aux pensions offre aux femmes une plus grande souplesse quant au décision de départ à la retraite et celles-ci bénéficient de prestations aux survivants plus sécurisées ». Et d’ajouter : « Cette particularité de la législation a toutefois pour conséquence de rendre les femmes plus vulnérables à la réforme du régime de retraite » en s’appuyant sur le fait que si l’objectif est d’avoir une législation qui traite également les femmes et les hommes en matière de retraites, toute modification des régimes actuels aura davantage de conséquences sur les femmes.

    Aussi, la Banque mondiale relève des spécificités quant à certains groupes de pays. Ainsi, elle rapporte que certains pays, telles l’Algérie, la Libye et la Syrie, « sont au tout début du processus de réforme ou n’ont pas encore commencé à en débattre ». Par contre, le débat est plus avancé en Iran, Irak, Tunisie et Yémen, bien qu’« aucune stratégie cohérente n’ait été encore arrêtée », précise le rapport. « Djibouti, l’Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Cisjordanie et Gaza, par contre, ont fait des progrès importants dans ce domaine, en rédigeant des législations novatrices et en introduisant des réformes structurelles », complète le rapport de la Banque mondiale. D’une manière générale, l’instance économique, par la voix de Christian Poortman, vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, soutient que « le problème est d’ordre structurel et non démographique ».

    A titre d’exemple, une pension dans cette région du globe équivaut à 80% du revenu du travailleur. « Ce taux est beaucoup plus élevé que les pensions promises dans 24 pays à revenu élevé, où les pensions représentent en moyenne 57% des revenus pendant la vie active. » Ainsi, remettre à plus tard la réforme des retraites aura pour conséquence de « faire endosser le coût de la réforme aux générations futures », exprime le vice-président de la Banque mondiale.

    Zineb Amina Maiche - El Watan
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