Tweet
Le secteur de la santé a toujours été considéré comme le secteur le plus local de toutes les industries. Pendant les dernières années, voire même durant les deux dernières décennies, la donne a changé en Tunisie, surtout après la réouverture des frontières avec la Libye. Encore plus loin, le secteur est même devenu importateur d’expertise et de mains d’œuvre, non seulement vers les pays du Golfe, mais aussi vers certains pays européens. C’est alors un secteur, non seulement en plein boom, mais qui est aussi appelé à s’élargir et à doubler la croissance de son chiffre d’affaires.
Un marché qui s’internationalise et les gains y sont énormes
Sur le plan international, des dizaines de milliers d’américains qui ne bénéficient pas d’une couverture d’assurance et pour lesquels les dépenses de la santé ne cessent de grandir, choisissent à se rendre dans des hôpitaux asiatiques ou d’Amériques latine, qui dépassent, du point de vue sécurité et qualité, ceux dits du monde développé. Selon certaines estimations, les américains peuvent faire des économies de l’ordre de 85% s’ils décidaient de se soigner à l’extérieur de leur pays. Le nombre de ceux qui pourraient effectuer des voyages dans l’objectif de se soigner pourrait ainsi passer, selon certaines estimations, de 750 milles patients en 2007, à 6 millions en 2010 et 10 millions de patients à l’horizon de 2012, un chiffre qui sera synonyme de pertes pour les hôpitaux américains de quelques 160 milliards de dollars annuellement. Les hôpitaux européens ne seront pas épargnés par cette vague, puisque prés de 50 milles anglais ont déjà effectué des «voyages de santé» outre-mer en 2007, dépensant des milliers de leurs pounds pour des cures dans des pays tels que la Turquie, l’Inde ou l’Hongrie. La Tunisie, disposant déjà du potentiel, devrait intégrer le club et profiter de cette manne comme il se doit !
Une infrastructure respectable et des horizons vastes pour le segment
L’infrastructure tunisienne sanitaire est à cet égard assez respectable. Elle comprend quelque 130 cliniques, 99 centres de dialyses, 27 centres de Thalassothérapie (outre les 15 en cours de construction), en plus de 1600 pharmacies et les différents laboratoires d’analyses médicales et biologiques. S’ajoute à cela des cadres médicaux et paramédicaux de haute technicité dans les différentes spécialités. Cette infrastructure a déjà permis à la Tunisie d’attirer quelques 102 mille étrangers, qui sont venus se faire soigner dans le pays en 2007 et bénéficier des prestations sanitaires de qualité notamment dans le domaine de la chirurgie esthétique, l'orthopédie, la chirurgie ophtalmologique, la chirurgie cardiovasculaire, la médecine dentaire. Ce nombre de touristes de la santé, n’était que de 42 mille en 2003. Par ailleurs, ils étaient 150 mille étrangers à profiter de la thalassothérapie, faisant de la Tunisie la deuxième destination mondiale dans cette spécialité. Ces performances ont influencé le volume des exportations sanitaires qui a atteint 320 millions de dinars en 2007. Venant en première position, le nombre des touristes maghrébins qui ont rallié la Tunisie pour s’y soigner a atteint 71. 380 touristes, suivent les européens avec 8.339 touristes. Les établissements sanitaires tunisiens ont aussi accueilli des touristes de plusieurs autres pays, notamment des pays de l’Afrique Subsaharienne. Selon les autorités de tutelle, les spécialités qui ont été les plus sollicitées par les européens sont les chirurgies esthétiques et la médecine dentaire. Des spécialités qui coûtent des fortunes en Europe, mais qui ne dépassent pas les centaines d’euros en Tunisie. Le lifting à titre d’exemple coute prés de 3000 euros en Europe contre 1500 euros en Tunisie, avec tous les autres bonus qui peuvent s’y ajouter, l’hôtel, la mer et la restauration durant la semaine, voire même les deux semaines de soin. Et la liste peut être encore plus longue…
Du travail reste encore à faire
La Tunisie est aujourd’hui appelée à profiter de cette nouvelle niche qui s’avère fort prometteuse. Au plus haut niveau de l’Etat tunisien, on s’intéresse à intégrer davantage les services de santé dans le climat de l'exportation et de l'investissement, et de consolider le positionnement de la Tunisie à ce niveau. Un conseil ministériel présidé le 5 septembre de cette année par le Chef de l’Etat tunisien Zine El Abidine Ben Ali a pris nombre de nouvelles mesures. Il s’agit de la création d'une structure spécialisée dans la promotion des exportations et des investissements, dans le secteur de la santé, afin d'aider les promoteurs à concrétiser leurs projets ; d’encourager la réalisation d'hôpitaux privés, la création d'une Cité Médicale et de zones sanitaires qui accueillent des projets sanitaires et médicaux destinés à l'exportation, l’encouragement du secteur de la convalescence médicale, grâce à l'accueil de malades de l'étranger dans les espaces médicaux et l’encouragement du séjour des personnes âgées de l'étranger pour de longues périodes en Tunisie, et cela dans des centres touristiques ou des résidences réalisées à cet effet, sous formes de villages de santé touristiques. Le Conseil a même décidé la promotion de l'activité d'exportation des médicaments, notamment, à travers le développement des nouvelles industries pharmaceutiques, tels que les médicaments génériques, les bio-médicaments et les phyto-médicaments et même d'impulser les exportations des prestations médicales en partenariat public privé. C’est dire donc l’intérêt grandissant à cette activité qui peut être génératrices de devises à l’export.
African Manager
Un marché qui s’internationalise et les gains y sont énormes
Sur le plan international, des dizaines de milliers d’américains qui ne bénéficient pas d’une couverture d’assurance et pour lesquels les dépenses de la santé ne cessent de grandir, choisissent à se rendre dans des hôpitaux asiatiques ou d’Amériques latine, qui dépassent, du point de vue sécurité et qualité, ceux dits du monde développé. Selon certaines estimations, les américains peuvent faire des économies de l’ordre de 85% s’ils décidaient de se soigner à l’extérieur de leur pays. Le nombre de ceux qui pourraient effectuer des voyages dans l’objectif de se soigner pourrait ainsi passer, selon certaines estimations, de 750 milles patients en 2007, à 6 millions en 2010 et 10 millions de patients à l’horizon de 2012, un chiffre qui sera synonyme de pertes pour les hôpitaux américains de quelques 160 milliards de dollars annuellement. Les hôpitaux européens ne seront pas épargnés par cette vague, puisque prés de 50 milles anglais ont déjà effectué des «voyages de santé» outre-mer en 2007, dépensant des milliers de leurs pounds pour des cures dans des pays tels que la Turquie, l’Inde ou l’Hongrie. La Tunisie, disposant déjà du potentiel, devrait intégrer le club et profiter de cette manne comme il se doit !
Une infrastructure respectable et des horizons vastes pour le segment
L’infrastructure tunisienne sanitaire est à cet égard assez respectable. Elle comprend quelque 130 cliniques, 99 centres de dialyses, 27 centres de Thalassothérapie (outre les 15 en cours de construction), en plus de 1600 pharmacies et les différents laboratoires d’analyses médicales et biologiques. S’ajoute à cela des cadres médicaux et paramédicaux de haute technicité dans les différentes spécialités. Cette infrastructure a déjà permis à la Tunisie d’attirer quelques 102 mille étrangers, qui sont venus se faire soigner dans le pays en 2007 et bénéficier des prestations sanitaires de qualité notamment dans le domaine de la chirurgie esthétique, l'orthopédie, la chirurgie ophtalmologique, la chirurgie cardiovasculaire, la médecine dentaire. Ce nombre de touristes de la santé, n’était que de 42 mille en 2003. Par ailleurs, ils étaient 150 mille étrangers à profiter de la thalassothérapie, faisant de la Tunisie la deuxième destination mondiale dans cette spécialité. Ces performances ont influencé le volume des exportations sanitaires qui a atteint 320 millions de dinars en 2007. Venant en première position, le nombre des touristes maghrébins qui ont rallié la Tunisie pour s’y soigner a atteint 71. 380 touristes, suivent les européens avec 8.339 touristes. Les établissements sanitaires tunisiens ont aussi accueilli des touristes de plusieurs autres pays, notamment des pays de l’Afrique Subsaharienne. Selon les autorités de tutelle, les spécialités qui ont été les plus sollicitées par les européens sont les chirurgies esthétiques et la médecine dentaire. Des spécialités qui coûtent des fortunes en Europe, mais qui ne dépassent pas les centaines d’euros en Tunisie. Le lifting à titre d’exemple coute prés de 3000 euros en Europe contre 1500 euros en Tunisie, avec tous les autres bonus qui peuvent s’y ajouter, l’hôtel, la mer et la restauration durant la semaine, voire même les deux semaines de soin. Et la liste peut être encore plus longue…
Du travail reste encore à faire
La Tunisie est aujourd’hui appelée à profiter de cette nouvelle niche qui s’avère fort prometteuse. Au plus haut niveau de l’Etat tunisien, on s’intéresse à intégrer davantage les services de santé dans le climat de l'exportation et de l'investissement, et de consolider le positionnement de la Tunisie à ce niveau. Un conseil ministériel présidé le 5 septembre de cette année par le Chef de l’Etat tunisien Zine El Abidine Ben Ali a pris nombre de nouvelles mesures. Il s’agit de la création d'une structure spécialisée dans la promotion des exportations et des investissements, dans le secteur de la santé, afin d'aider les promoteurs à concrétiser leurs projets ; d’encourager la réalisation d'hôpitaux privés, la création d'une Cité Médicale et de zones sanitaires qui accueillent des projets sanitaires et médicaux destinés à l'exportation, l’encouragement du secteur de la convalescence médicale, grâce à l'accueil de malades de l'étranger dans les espaces médicaux et l’encouragement du séjour des personnes âgées de l'étranger pour de longues périodes en Tunisie, et cela dans des centres touristiques ou des résidences réalisées à cet effet, sous formes de villages de santé touristiques. Le Conseil a même décidé la promotion de l'activité d'exportation des médicaments, notamment, à travers le développement des nouvelles industries pharmaceutiques, tels que les médicaments génériques, les bio-médicaments et les phyto-médicaments et même d'impulser les exportations des prestations médicales en partenariat public privé. C’est dire donc l’intérêt grandissant à cette activité qui peut être génératrices de devises à l’export.
African Manager