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Canada: la taxe verte des libéraux, menace pour l'unité nationale

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  • Canada: la taxe verte des libéraux, menace pour l'unité nationale

    MONTRÉAL - Le Premier ministre conservateur canadien Stephen Harper a brandi jeudi le spectre d'une récession et de menaces pour l'unité nationale en attaquant la taxe sur le carbone proposée par son principal adversaire à l'occasion des législatives du 14 octobre.

    Lors d'une étape de sa campagne électorale à Montréal, M. Harper s'est montré particulièrement virulent contre le "tournant vert" prôné par Stéphane Dion, chef de la principale formation d'opposition, le parti libéral.

    Le principal élément de ce projet est une taxe sur le carbone, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre du Canada, et censée être "fiscalement neutre".

    M. Harper a estimé que cette nouvelle taxe serait "désastreuse" pour l'économie, mais aussi pour l'unité nationale canadienne, en redonnant de la vigueur au mouvement indépendantiste québécois.

    "La nouvelle taxe des libéraux va plonger le Canada en récession", a-t-il affirmé en ajoutant que cette mesure "centralisatrice" allait ranimer des querelles entre les provinces et le gouvernement fédéral en mettant trop d'argent et de pouvoir entre les mains de ce dernier.

    "Pendant ce temps le Bloc québécois (indépendantiste) va se frotter les mains parce que la souveraineté reviendra a l'ordre du jour", a ajouté M. Harper.

    Le Bloc québécois défend les intérêts du Québec au parlement d'Ottawa et a pour objectif à terme l'indépendance de la province francophone. Le mouvement souverainiste (indépendantiste) a cependant mis en sourdine pour le moment ses revendications séparatistes et remis aux calendes grecques l'idée d'organiser rapidement un troisième referendum sur l'indépendance de la province francophone.

    Lors des deux premiers, en 1980 et 1995, les Québécois avaient rejeté la séparation avec le Canada, mais de justesse la seconde fois.

    M. Harper critique systématiquement la taxe verte de M. Dion, mais il n'avait pas été jusqu'à suggérer que sa mise oeuvre pourrait mettre en cause l'unité nationale.

    Jack Layton, chef du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) a lui aussi critiqué le projet de M. Dion en estimant qu'il s'agissait d'une "mauvaise politique".

    (©AFP / 11 septembre 2008 18h51)
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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