Les six Algériens arrêtés le 11 août en Angleterre, sur un total de dix, sont-ils des terroristes, « des étrangers menaçant la sécurité nationale » britannique ?
Le gouvernement de Tony Blair mise maintenant sur une chasse totale contre le terrorisme et les terroristes, pour autant ne tombe t'il pas d'un extreme à l'autre ?
"Pour les autorités britanniques, les individus arrêtés, dont Abu Qutada devraient être expulsés. Le cas de l’islamiste Abu Qutada présenté comme le représentant d’El Qaeda en Europe est réglé puisqu’il sera extradé vers la Jordanie qui a promis de « bien le traiter ».
Par contre, le problème est autre pour les six Algériens qui n’ont pas d’attache islamiste, selon les ONG de défense des droits de l’Homme. Pour Karyn Agostini-Lippi qui a lancé un appel aux Européens, il devrait y avoir une erreur. Dans une lettre ouverte aux Européens dont le Quotidien d’Oran a reçu une copie, l’Universitaire française écrit que les six Algériens qui avaient purgé une peine de prison de trois ans et sont restés sous contrôle électronique, le bracelet, alors qu’aucune charge n’était retenue contre eux, n’avaient aucun lien avec les attentats de Londres, les 7 et 21 juillet dernier. Deux d’entre eux ont été hospitalisés pour des problèmes psychologiques dus à leur incarcération « sans motif ». Pis, selon l’auteur de l’histoire de la torture et des déportations en France, les deux malades ont été arrêtés le 11 août sur leur lit d’hôpital par la police. Pourtant, a-t-elle précisé, « nul parmi eux n’a contrevenu aux obligations qui lui étaient imposées selon le contrôle par bracelet ».
Ils sont actuellement détenus dans les prisons de Long Lartin et de Full Sutton, loin de Londres, sans avoir été informés de ce qui leur est reproché par les autorités judiciaires. Les deux détenus malades ont été placés dans une aile désaffectée « pour insalubrité » de la prison.
La militante des droits de l’Homme française affirme que les autorités anglaises sont conscientes de la situation « puisque les deux prisonniers sont placés sous contrôle anti-suicide ». Elle motive enfin sa lettre par le souci d’informer « tout le monde » que les six détenus « ne sont ni des terroristes, ni des imams radicaux ni même des hors-la-loi sous le coup d’un mandat d’arrêt international ». Les autorités britanniques n’ont toujours pas dévoilé l’identité des détenus ni les charges retenues contre eux.
L’avocate et militante des droits de l’Homme, Gareth Peirce a considéré, pour sa part, dans une déclaration que « ce type (expulsion) de politique est insensé et dangereux au plus haut point ». Elle accuse les autorités d’avoir placé les prisonniers « hors de portée de leurs représentants légaux » et de les avoir séparés afin de « les rendre inaccessibles ». Elle rappellera, à juste titre, que le gouvernement britannique avait longtemps accordé une large liberté de parole et d’activité pour les extrémistes islamistes. Elle a dénoncé enfin l’accord passé avec certains pays arabes en vue d’accueillir les expulsés. Des régimes « terrifiants », selon elle, connus pour pratiquer la torture.
Depuis les attentats de Londres, le gouvernement Blair a adopté une loi anti-terroriste autorisant les services de sécurité même à tirer sur les suspects. Parallèlement, il a pris la décision d’expulser ou d’extrader toute personne soupçonnée de terrorisme, d’extrémisme religieux. Des accords ont été conclus avec des pays d’accueil, mais aucune précision n’est donnée sur ces pays, hormis la Jordanie qui accueille l’imam radical, Abu Qutada, qui est arrêté et en attente d’expulsion. Des raids sont menés régulièrement dans les milieux islamistes et les services de sécurité opèrent des arrestations à tour de bras. "
Source : Le Quotidien d'Oran
Le gouvernement de Tony Blair mise maintenant sur une chasse totale contre le terrorisme et les terroristes, pour autant ne tombe t'il pas d'un extreme à l'autre ?
"Pour les autorités britanniques, les individus arrêtés, dont Abu Qutada devraient être expulsés. Le cas de l’islamiste Abu Qutada présenté comme le représentant d’El Qaeda en Europe est réglé puisqu’il sera extradé vers la Jordanie qui a promis de « bien le traiter ».
Par contre, le problème est autre pour les six Algériens qui n’ont pas d’attache islamiste, selon les ONG de défense des droits de l’Homme. Pour Karyn Agostini-Lippi qui a lancé un appel aux Européens, il devrait y avoir une erreur. Dans une lettre ouverte aux Européens dont le Quotidien d’Oran a reçu une copie, l’Universitaire française écrit que les six Algériens qui avaient purgé une peine de prison de trois ans et sont restés sous contrôle électronique, le bracelet, alors qu’aucune charge n’était retenue contre eux, n’avaient aucun lien avec les attentats de Londres, les 7 et 21 juillet dernier. Deux d’entre eux ont été hospitalisés pour des problèmes psychologiques dus à leur incarcération « sans motif ». Pis, selon l’auteur de l’histoire de la torture et des déportations en France, les deux malades ont été arrêtés le 11 août sur leur lit d’hôpital par la police. Pourtant, a-t-elle précisé, « nul parmi eux n’a contrevenu aux obligations qui lui étaient imposées selon le contrôle par bracelet ».
Ils sont actuellement détenus dans les prisons de Long Lartin et de Full Sutton, loin de Londres, sans avoir été informés de ce qui leur est reproché par les autorités judiciaires. Les deux détenus malades ont été placés dans une aile désaffectée « pour insalubrité » de la prison.
La militante des droits de l’Homme française affirme que les autorités anglaises sont conscientes de la situation « puisque les deux prisonniers sont placés sous contrôle anti-suicide ». Elle motive enfin sa lettre par le souci d’informer « tout le monde » que les six détenus « ne sont ni des terroristes, ni des imams radicaux ni même des hors-la-loi sous le coup d’un mandat d’arrêt international ». Les autorités britanniques n’ont toujours pas dévoilé l’identité des détenus ni les charges retenues contre eux.
L’avocate et militante des droits de l’Homme, Gareth Peirce a considéré, pour sa part, dans une déclaration que « ce type (expulsion) de politique est insensé et dangereux au plus haut point ». Elle accuse les autorités d’avoir placé les prisonniers « hors de portée de leurs représentants légaux » et de les avoir séparés afin de « les rendre inaccessibles ». Elle rappellera, à juste titre, que le gouvernement britannique avait longtemps accordé une large liberté de parole et d’activité pour les extrémistes islamistes. Elle a dénoncé enfin l’accord passé avec certains pays arabes en vue d’accueillir les expulsés. Des régimes « terrifiants », selon elle, connus pour pratiquer la torture.
Depuis les attentats de Londres, le gouvernement Blair a adopté une loi anti-terroriste autorisant les services de sécurité même à tirer sur les suspects. Parallèlement, il a pris la décision d’expulser ou d’extrader toute personne soupçonnée de terrorisme, d’extrémisme religieux. Des accords ont été conclus avec des pays d’accueil, mais aucune précision n’est donnée sur ces pays, hormis la Jordanie qui accueille l’imam radical, Abu Qutada, qui est arrêté et en attente d’expulsion. Des raids sont menés régulièrement dans les milieux islamistes et les services de sécurité opèrent des arrestations à tour de bras. "
Source : Le Quotidien d'Oran
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