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    Bolivie: en pleine crise, Evo Morales recroise le fer avec les Etats-Unis
    Il y a 2 heures

    LA PAZ (AFP) — Confronté à la pire crise de son régime, le président bolivien Evo Morales a recroisé samedi le fer avec les Etats-Unis, après avoir imposé la loi martiale dans une région rebelle du pays, toujours secoué par une flambée de violence meurtrière malgré les appels à la paix.

    Au moment où les troupes tentaient de reprendre le contrôle de la région de Pando, dans le nord, en proie à de graves affrontements, le dirigeant socialiste a justifié l'expulsion de l'ambassadeur américain, accusé de fomenter son renversement.

    Le renvoi du diplomate "obéit à la lutte des peuples indigènes, pas seulement en Bolivie, mais dans toute l'Amérique latine, qui ont combattu pendant 500 ans tous les empires", a lancé M. Morales, proche allié du président vénézuélien Hugo Chavez, qui a aussi renvoyé l'ambassadeur "yankee".

    "Là où il y a l'empire, il n'y a pas de développement", a asséné le chef de l'Etat bolivien depuis le palais présidentiel de La Paz, où il a remercié la communauté internationale pour "sa grande solidarité" tout en affirmant n'avoir pas "fermé le dialogue".

    Une réunion extraordinaire de l'Union des Nations sud-américaines (Unasur) a été convoquée lundi à Santiago par la présidente chilienne Michelle Bachelet pour "soutenir les efforts du gouvernement bolivien", tandis que les Etats-Unis ont expulsé en représaille les ambassadeurs bolivien et vénézuélien.

    Premier dirigeant amérindien de Bolivie, élu en 2006, M. Morales, un ancien planteur de coca de 48 ans, est confronté à une vague de violences dans les régions riches, dont les gouverneurs réclament un statut d'autonomie.

    L'armée a difficilement repris samedi le contrôle de l'aéroport de Cobija, capitale de Pando, après un assaut nocturne contre des manifestants armés qui ont abattu un soldat.

    Sa mort porte à dix-sept le nombre officiel de victimes dans cette petite région amazonienne de 70.000 habitants, située à la frontière avec le Brésil.

    Le ministre de l'Intérieur Alfredo Rada a annoncé samedi que huit nouveaux corps avaient été repêchés à la suite d'affrontements qui ont fait seize morts jeudi dans le village de Porvenir, où se réunissait des paysans fidèles au pouvoir central.

    M. Rada a accusé le gouverneur de Pando, Leopold Fernandez, l'un des opposants les plus radicaux, d'avoir recruté ses propres fonctionnaires et des hommes de main étrangers pour commettre un "massacre".

    A Pando, des groupes armés occupent toujours des bâtiments publics et les rafales d'armes automatiques continuent de retentir, a rapporté la radio d'Etat Patria Nueva.

    Sous la pression de l'ONU, de l'Organisation des Etats américains (OEA) et de l'Union européenne, le gouvernement bolivien et un porte-parole de l'opposition ont tenu une réunion marathon à La Paz.

    "Nous sommes convenus de la nécessité de parvenir à la pacification du pays" et "à la réconciliation nationale", a déclaré samedi Mario Cossio, gouverneur de la province de Tarija (sud), avant de consulter les autres provinces tenues par l'opposition, Santa Cruz (est), Chuquisaca (sud-est), Pando et Beni (nord).

    Ces provinces rejettent le projet de Constitution socialiste et le projet de réforme agraire que M. Morales veut faire adopter par référendums dans ce pays de 10 millions d'habitants, le plus pauvre d'Amérique du sud.

    La crise fait aussi ressurgir les tensions ethniques dans ce pays fracturé entre partisans du chef de l'Etat, en majorité des paysans pauvres des Andes, et la population métisse ou blanche qui vit dans les plaines de l'est et du sud où sont concentrées les terres fertiles et les hydrocarbures.
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