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Les prix n’ont pas baissé M. le ministre!

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  • Les prix n’ont pas baissé M. le ministre!

    AU QUATORZIÈME JOUR DU RAMADHAN
    Les prix n’ont pas baissé M. le ministre!


    Rassurant les citoyens à la veille du Ramadhan, le ministre du Commerce a promis que les prix allaient baisser une fois les premiers jours du Ramadhan passés.

    «Les prix vont chuter dans quatre à cinq jours.» C’est la prédication lancée par El Hachemi Djaâboub au début de ce mois de Ramadhan. Ceux, parmi les Algériens qui ont pris le ministre de la République au mot, ont commencé à compter. Mais au treizième jour du Ramadhan, les prix des produits alimentaires poursuivent leur ascension.
    La prédication du ministre du Commerce a produit l’effet inverse. Erreur de stratégie ou simple plaisanterie? C’est la question qui revient à l’esprit à chaque fois qu’on se trouve dans le marché du coin. En ces temps de cherté tous azimuts, entrer dans ces lieux relève de l’audace.
    Il faut avoir les nerfs d’acier pour considérer les prix affichés sur de petites ardoises noires. Ces derniers temps, même ces petites ardoises ont disparu.
    Les marchands ne prennent plus la peine de «révéler» les prix.
    Est-ce pour préserver l’effet surprise ou pour laisser planer le suspense? De toutes les manières, ce constat peut être fait au marché de Hussein Dey, un faubourg de la capitale. Combien ça coûte? Allons voir. Avec ses 25DA, l’oignon vous toise du bas de la mercuriale. En ce mois de jeûne, cet aliment risque de vous faire doublement pleurer. Non, ce n’est pas son sort qui attriste mais ses sulfates et son prix.
    En effet, son coût est monté en flèche. La semaine dernière, il se vendait à 15 DA. La pomme de terre, qui brille par sa «laideur», elle, est cédée à 45 DA. Ne tenez surtout pas à chercher la qualité! Même les citoyens qui se croyaient plus rusés que les autres ont été pris au piège.
    «A quelques jours du mois de Ramadhan, à l’intérieur du pays, la pomme de terre se vendait entre 20 et 25 DA. J’ai eu alors l’idée d’en acheter 50 kg, de crainte que les prix ne doublent pendant le mois de jeûne», raconte El Hadj Brahim.
    Passés les «premiers jours du mois sacré, mon épouse me demande d’aller chercher les pommes de terre. Parce que celles que j’ai achetées sont dans un état de pourriture avancée!», ajoute notre interlocuteur. «J’étais berné. Des 50 kg que contenait le gros sac, on en a consommé que 10 kg», lance-t-il avec dépit.
    Des mésaventures de ce genre ont été vécues par la majorité des citoyens. Passons maintenant au piment qui n’est pas cédé à moins de 70 DA.
    Même à ce prix, cet aliment ne risque pas de vous piquer la langue. Il est tellement doux qu’on est tenté de se dire que la nature commence à confondre les genres.
    La tomate, toute rouge de bonheur (ou de honte), se vend à 80DA. En atterrissant dans votre cuisine, ce légume ou ce fruit (c’est selon), risque de vous surprendre. Dedans, il est inconsommable.
    La courgette est sur le pied d’égalité que la tomate. Dame courgette, elle aussi, est cédée à 80 DA, alors que demoiselle carotte n’accepte d’épouser votre couffin qu’avec une dot de 60 DA.
    Pour les amoureux du bourek, les diouls (feuilles de pâte feuilletée), se vendent à 50 DA. Venons-en maintenant aux fruits. Le raisin. Son prix oscille entre 80 DA et 160 DA. Les pommes sont à 180 DA. La pastèque, 35 DA le kg, les bananes sont cédées à 140 DA. Que faire? Faut-il faire appel aux chouyoukh, les prier de lancer des fatwas aux Algériens leur demandant de consommer moins? Ou faut-il, comme en Egypte, lancer de vastes campagnes sur les chaînes de télévision pour rationaliser la consommation?
    Le slogan «Ah’sabha sah... taîch’ha sah» (fais semblant...tu vas la vivre réellement, ndlr), lancé en Egypte aura-t-il son effet parmi les Algériens? Il est vrai que comparaison n’est pas raison, tout comme l’Algérie n’est pas l’Egypte, mais à entendre le ministre du Commerce qui fustige les «consommateurs obsédés par le ´´sait-on jamais´´ et qui achètent plus que de raison», on est forcé de croire que nous arriverons bientôt à la même situation que celle vécue au pays des Pharaons.
    Hakim KATEB
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    ca montre bien que toutes les fetes religieuses deviennent bizness........commerce.........interets......

    que ce soit Noel,Laid........ou tout autre fete,ce n'est plus ce que c'etait!ca devient stupide!

    on fait avec..........

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    • #3
      Et il faut rajouter ensuite les dépenses qui arrivent pour Al Eid, et la rentrée scolaire... Dur, dur d'etre pére de famille de nos jours!

      ∑ (1/i²) = π²/6
      i=1

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      • #4
        Les prix n’ont pas baissé M. le ministre!
        Mais ils nous ont toujours menti, monsieur le journaliste!
        De toutes façons, il n'en sait rien, lui, et il s'en fout royalement.
        Il n'a jamais fait les courses.
        Ce qu'il a dit, c'était juste pour la galerie, pour la consommation locale.
        Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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        • #5
          bien dit zacmako !!!!!
          pire il ne connait meme le pris du pain ou du lait j'imagine et je pense aller meme plus loins de dire que c'est meme pas pour la galerie , il n 'en sait absolument mais alors la foutrement rien de ce qui se passe dehors
          PARLER EST UN BESOIN,ECOUTER EST UN ART.

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          • #6
            Moha

            Ah désolé, je suis chargé de rectifier ce lapsus.
            Si vous avez cru que les prix allaient baisser dans les 4 à 5 premiers jours, eh bien nous en sommes vraiment pas désolé. Ce que voulait dire son excellence, majesté, maitre, et sage ministre du commerce, c'est que les prix vont baisser 4 à 5 jours............ après le ramadan!!!!!

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            • #7
              Ce qui est aberrant, c’est que c’est toujours l’Etat qui tente de fixer les prix alors que partout ailleurs, les prix obéissent à la loi de l’offre et de la demande.

              Souvent, quand la pomme de terre vient à manquer, l’Etat décide d’en importer pour casser les prix qui grimpent naturellement. Mais les procédures prennent du temps, et quand le produit arrive finalement, deux à trois mois après, la production locale a envahi les marchés, les prix ont chuté et le produit importé, moins frisé, se retrouve dans les décharges publiques.

              Même lorsqu’il intervient pour soutenir les prix des produits de première nécessité, l’Etat crée d’énormes problèmes que sont la corruption chez les opérateurs économiques, le trafic qui consiste à exporter des produits importés, et le gaspillage lors de la surconsommation de produits tels que le pain, le lait et même les produits pharmaceutiques.

              Des sommes fabuleuses sont dépensées pour des effets pervers. Pourquoi ne pas revenir à gestion plus raisonnable de nos ressources qui consisterait :

              1/ à assurer un revenu décent à tous les algériens en âge de travailler, y compris les sans emplois, tenant compte d’une part du coût de la vie basé sur la réalité des prix, et, d’autre part, des possibilités financières du Pays dans un esprit de partage équitable de nos richesses,

              2/ à leur assurer une couverture sociale concrète (soins, allocations, assistance), par le biais des organismes concernés qui deviendraient autonomes, toujours financés par les cotisations et subventionnés par l’Etat.

              3/ mettre des crédits à la disposition des investisseurs et des ménages, pour créer des activités et des emplois, aider les ménages et encourager à la consommation,

              4/ Laisser les marchés et les prix s’établir d’eux-mêmes, étant bien entendu que dans un système non pollué par les interventions contre nature, les producteurs auront tendance à produire, les consommateurs à économiser et les commerçants à assurer au public le meilleur rapport qualité/prix, (concurrence oblige).

              5/ pratiquer la libre convertibilité de la monnaie nationale, créer les structures nécessaires au développement du commerce international, faciliter les transactions avec l’assouplissement des formalités administratives dans un esprit de libéralisme rationnel. Ces mesures permettront sans aucun doute des réguler les marchés, de proscrire les pénuries et la spéculation, et, surtout, de promouvoir nos exportations.

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