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Comme un vulgaire métal industriel - délaissé ces temps-ci par la cohorte des spéculateurs -, l'or chute lamentablement.
Depuis qu'il avait franchi, à la mi-mars et très brièvement, la barre hautement symbolique des 1 000 dollars l'once, il a reperdu près de 29 % de sa valeur et a même enfoncé le plancher des 740 dollars, cette semaine.
Que le nickel, l'aluminium ou l'étain connaissent les affres de la gueule de bois après les excès boursiers enregistrés depuis le début de l'année, passe encore. Mais pas le métal précieux tout de même !
Mais l'or ne fait rien comme les autres matières premières. Son prix n'est pas dirigé par les déséquilibres de l'offre et de la demande espérés ou redoutés. A la différence du pétrole, l'or n'est pas détruit par sa consommation et son stock mondial ne cesse de croître depuis des millénaires, puisque le métal jaune est physiquement incorruptible et recyclable à l'infini.
"En fait, l'or est devenu un véritable actif ou une quasi-monnaie, explique Frédéric Lasserre, responsable des études sur les matières premières à la Société générale. Et c'est le dollar qui est son principal facteur d'influence. Il y a une corrélation de 80 % à 90 % entre le cours du dollar et celui de l'or." Et une corrélation parfaitement inversée, car lorsque le billet vert baisse, l'or monte et vice-versa.
Par exemple, quoique découragée au début de l'année par les prix astronomiques, la demande d'or n'avait pas empêché les cours de continuer à progresser sous l'effet d'un dollar anémique.
En ce moment, les Chinois, les Turcs et les pétroliers du Golfe investissent sans compter dans le métal précieux, sous forme de bijoux, de lingots ou de titres spécialisés, les ETF (Exchange Traded Fund), mais l'or n'a cure de cet engouement et son prix pâtit d'un billet vert en pleine forme.
"Nous avions prévu un tel rebond du dollar, rappelle M. Lasserre, mais nous ne l'attendions pas avant 2009 et pas aussi spectaculaire. Nous pensons que la monnaie américaine devrait faire une pause d'ici à la fin de 2008, et que l'once se stabilisera aux environs de 730-740 dollars. Après, cela dépendra : si le dollar connaît une nouvelle période de faiblesse, comme nous le supposons, et revient à 1,30 dollar pour 1 euro fin 2009, l'or pourrait fluctuer entre 600 et 650 dollars."
A moins que, cédant à leur légendaire panurgisme, les fonds ne précipitent la chute de la "relique barbare" qui vaut tout de même 50 % de plus qu'en 2005.
Par Le Monde
Depuis qu'il avait franchi, à la mi-mars et très brièvement, la barre hautement symbolique des 1 000 dollars l'once, il a reperdu près de 29 % de sa valeur et a même enfoncé le plancher des 740 dollars, cette semaine.
Que le nickel, l'aluminium ou l'étain connaissent les affres de la gueule de bois après les excès boursiers enregistrés depuis le début de l'année, passe encore. Mais pas le métal précieux tout de même !
Mais l'or ne fait rien comme les autres matières premières. Son prix n'est pas dirigé par les déséquilibres de l'offre et de la demande espérés ou redoutés. A la différence du pétrole, l'or n'est pas détruit par sa consommation et son stock mondial ne cesse de croître depuis des millénaires, puisque le métal jaune est physiquement incorruptible et recyclable à l'infini.
"En fait, l'or est devenu un véritable actif ou une quasi-monnaie, explique Frédéric Lasserre, responsable des études sur les matières premières à la Société générale. Et c'est le dollar qui est son principal facteur d'influence. Il y a une corrélation de 80 % à 90 % entre le cours du dollar et celui de l'or." Et une corrélation parfaitement inversée, car lorsque le billet vert baisse, l'or monte et vice-versa.
Par exemple, quoique découragée au début de l'année par les prix astronomiques, la demande d'or n'avait pas empêché les cours de continuer à progresser sous l'effet d'un dollar anémique.
En ce moment, les Chinois, les Turcs et les pétroliers du Golfe investissent sans compter dans le métal précieux, sous forme de bijoux, de lingots ou de titres spécialisés, les ETF (Exchange Traded Fund), mais l'or n'a cure de cet engouement et son prix pâtit d'un billet vert en pleine forme.
"Nous avions prévu un tel rebond du dollar, rappelle M. Lasserre, mais nous ne l'attendions pas avant 2009 et pas aussi spectaculaire. Nous pensons que la monnaie américaine devrait faire une pause d'ici à la fin de 2008, et que l'once se stabilisera aux environs de 730-740 dollars. Après, cela dépendra : si le dollar connaît une nouvelle période de faiblesse, comme nous le supposons, et revient à 1,30 dollar pour 1 euro fin 2009, l'or pourrait fluctuer entre 600 et 650 dollars."
A moins que, cédant à leur légendaire panurgisme, les fonds ne précipitent la chute de la "relique barbare" qui vaut tout de même 50 % de plus qu'en 2005.
Par Le Monde
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