Le gouvernement américain n’a pas changé de position dans l’affaire du Sahara et Peter van Walsum n’a pas été démis de ses fonctions. Deux gifles au Polisario en l’espace de 24 heures.
La position américaine sur l’affaire du Sahara n’a pas changé. La précision est faite par le porte-parole du département d'Etat américain, Sean McCormack, personnellement, lors d’un point de presse, à Washington, et à travers une déclaration officielle écrite qui a été remise aux représentants des médias, vendredi 12 septembre. «Notre position sur la question du Sahara reste inchangée. Nous pensons qu’une certaine forme d’autonomie mutuellement acceptée est la seule solution réaliste pour le Sahara Occidental», indique le document américain.Une réponse claire, directe et ferme, aux gesticulations de la direction du Polisario qui s’est permis ces derniers jours d’affirmer, dans des déclarations officielles, que le département d’Etat américain a changé de position sur la question du Sahara en abandonnant son attachement à la solution de l’autonomie. Jeudi 11 septembre, l’agence de presse du Polisario diffusait une déclaration de «l’ambassadeur» polisarien à Alger, Brahim Ghali, prétendant que la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice a rejeté la proposition marocaine d’autonomie lors de sa visite à Rabat, dernière étape de sa tournée maghrébine. La même déclaration est rapportée, le même jour, par l’agence espagnole EFE. «Les propos de Rice représentent un signe pour le Maroc à coopérer pour une reprise des négociations substantielles sous les auspices de l’ONU», a déclaré l’ex-ambassadeur du Polisario à Madrid. Pour renforcer cette lecture, trop personnalisée, des déclarations de Mme Rice au Maroc, Brahim Ghali s’est basé sur ce qu’il a présenté comme une analyse des observateurs marocains. En fait, «le temps est venu pour résoudre ce problème», une déclaration faite par la responsable américaine à Rabat, a été interprétée par un relais médiatique du Polisario au Maroc comme un «changement de la position des USA sur le conflit du Sahara». Mais, au-delà du fait qu’il s’agit d’une lecture malhonnête des déclarations, pourtant claires, de Mme Rice au Maroc, Brahim Ghali montre encore une fois l’amateurisme, voire l’enfantillage, de ceux qui gèrent l’affaire du Sahara tant à Alger qu’à Tindouf. Car, au lendemain de ces déclarations hasardeuses, le porte-parole du département d’Etat américain faisait le point en rejetant sommairement les allégations du Polisario sans même citer cette entité ni lui accorder une place dans le communiqué.
Mais, au moment où les agences de presse diffusaient le communiqué américain, le Polisario était toujours sous le choc d’une autre gifle qu’il venait d’encaisser. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a lui aussi anéanti toutes les thèses polisariennes sur le départ de l’ancien médiateur onusien pour le Sahara. Au moment où les dirigeants de Tindouf – et leur relais médiatique au Maroc, évidemment – chantaient victoire en affirmant que le secrétaire général de l’ONU s’est plié aux exigences du Polisario en «limogeant» son envoyé personnel, M. Ki-moon a tenu à préciser lors d’une conférence de presse, jeudi 11 septembre à New York, que M. Van Walsum était parti de son propre gré et que le secrétaire général n’avait jamais demandé son départ. «Je voudrais apporter une clarification. Ce n’était pas ma décision de ne pas proroger son contrat», a-t-il précisé avant de rendre hommage au diplomate hollandais. «L’ancien Envoyé personnel a fait preuve d’une grande habilité de leadership, d’engagement et de beaucoup de passion pour résoudre ce problème de longue date», a-t-il conclu.
En l’espace de 24 heures seulement, le Polisario a essuyé deux échecs successifs dans ses tentatives schizophréniques de faire croire à une victoire qui n’a jamais existé. Brahim Ghali, devrait apprendre, grâce à ces deux gifles, que dans la diplomatie, il existe une grande différence entre la réalité et les fantasmes.
Le 15-9-2008
Par : Omar DAHBI
La position américaine sur l’affaire du Sahara n’a pas changé. La précision est faite par le porte-parole du département d'Etat américain, Sean McCormack, personnellement, lors d’un point de presse, à Washington, et à travers une déclaration officielle écrite qui a été remise aux représentants des médias, vendredi 12 septembre. «Notre position sur la question du Sahara reste inchangée. Nous pensons qu’une certaine forme d’autonomie mutuellement acceptée est la seule solution réaliste pour le Sahara Occidental», indique le document américain.Une réponse claire, directe et ferme, aux gesticulations de la direction du Polisario qui s’est permis ces derniers jours d’affirmer, dans des déclarations officielles, que le département d’Etat américain a changé de position sur la question du Sahara en abandonnant son attachement à la solution de l’autonomie. Jeudi 11 septembre, l’agence de presse du Polisario diffusait une déclaration de «l’ambassadeur» polisarien à Alger, Brahim Ghali, prétendant que la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice a rejeté la proposition marocaine d’autonomie lors de sa visite à Rabat, dernière étape de sa tournée maghrébine. La même déclaration est rapportée, le même jour, par l’agence espagnole EFE. «Les propos de Rice représentent un signe pour le Maroc à coopérer pour une reprise des négociations substantielles sous les auspices de l’ONU», a déclaré l’ex-ambassadeur du Polisario à Madrid. Pour renforcer cette lecture, trop personnalisée, des déclarations de Mme Rice au Maroc, Brahim Ghali s’est basé sur ce qu’il a présenté comme une analyse des observateurs marocains. En fait, «le temps est venu pour résoudre ce problème», une déclaration faite par la responsable américaine à Rabat, a été interprétée par un relais médiatique du Polisario au Maroc comme un «changement de la position des USA sur le conflit du Sahara». Mais, au-delà du fait qu’il s’agit d’une lecture malhonnête des déclarations, pourtant claires, de Mme Rice au Maroc, Brahim Ghali montre encore une fois l’amateurisme, voire l’enfantillage, de ceux qui gèrent l’affaire du Sahara tant à Alger qu’à Tindouf. Car, au lendemain de ces déclarations hasardeuses, le porte-parole du département d’Etat américain faisait le point en rejetant sommairement les allégations du Polisario sans même citer cette entité ni lui accorder une place dans le communiqué.
Mais, au moment où les agences de presse diffusaient le communiqué américain, le Polisario était toujours sous le choc d’une autre gifle qu’il venait d’encaisser. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a lui aussi anéanti toutes les thèses polisariennes sur le départ de l’ancien médiateur onusien pour le Sahara. Au moment où les dirigeants de Tindouf – et leur relais médiatique au Maroc, évidemment – chantaient victoire en affirmant que le secrétaire général de l’ONU s’est plié aux exigences du Polisario en «limogeant» son envoyé personnel, M. Ki-moon a tenu à préciser lors d’une conférence de presse, jeudi 11 septembre à New York, que M. Van Walsum était parti de son propre gré et que le secrétaire général n’avait jamais demandé son départ. «Je voudrais apporter une clarification. Ce n’était pas ma décision de ne pas proroger son contrat», a-t-il précisé avant de rendre hommage au diplomate hollandais. «L’ancien Envoyé personnel a fait preuve d’une grande habilité de leadership, d’engagement et de beaucoup de passion pour résoudre ce problème de longue date», a-t-il conclu.
En l’espace de 24 heures seulement, le Polisario a essuyé deux échecs successifs dans ses tentatives schizophréniques de faire croire à une victoire qui n’a jamais existé. Brahim Ghali, devrait apprendre, grâce à ces deux gifles, que dans la diplomatie, il existe une grande différence entre la réalité et les fantasmes.
Le 15-9-2008
Par : Omar DAHBI
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