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Le Soudan lance de nouvelles attaques au Darfour

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  • Le Soudan lance de nouvelles attaques au Darfour

    L'armée soudanaise a lancé de nouvelles attaques au Darfour, ont affirmé, dimanche 14 septembre, divers groupes rebelles. "Il y a eu des morts et des blessés parmi la population civile. Beaucoup d'entre eux ont pris la fuite au début des combats. Les forces gouvernementales ont tout brûlé, y compris un petit hôpital", a assuré sans autre précision un commandant de l'Armée de libération du Soudan (SLA), Ibrahim Al-Hillo.

    Commencée vendredi par un bombardement de l'aviation soudanaise, l'attaque s'est concentrée sur une zone de la province du Nord-Darfour. Confirmés par la Mission des Nations unies et de l'Union africaine (Minuad), présente sur place, les combats auraient mobilisé, selon les rebelles, une centaine de véhicules de l'armée régulière.

    Paradoxalement, l'offensive de Khartoum ne visait pas que les mouvements en lutte ouverte contre le régime. La SLA, le seul groupe rebelle à avoir signé la paix - en 2006 - avec le gouvernement, a été également la cible de l'attaque. Son chef, Minni Minnawi, aujourd'hui conseiller du chef de l'Etat, Omar Al-Bachir, a mis sur le compte de Khartoum une rupture éventuelle du processus de paix. "Nous voulons le respecter mais nous sommes en état de légitime défense. Il s'agit d'une attaque délibérée contre nos forces", a accusé M. Minnawi qui était rentré au Darfour il y a quatre mois, à cause du peu de progrès enregistrés dans l'application du plan de paix.

    RELATIONS DIPLOMATIQUES


    Les autorités soudanaises ont accusé à maintes reprises le Tchad, pays frontalier, d'aider les rebelles du Darfour. De son côté, N'Djamena dénonce régulièrement l'appui de Khartoum aux groupes armés en lutte contre le régime du président Idriss Déby. La tension a abouti, il y a quatre mois, à la rupture des relations diplomatiques entre les deux Etats.

    Leur rétablissement est en bonne voie. C'est le principal résultat de la réunion, vendredi à Asmara, la capitale de l'Erythrée, du groupe de contact chargé de rapprocher le Tchad et le Soudan. Sous la pression de la Libye, du Sénégal et de l'Erythrée, les deux Etats - représentés par leur ministre des affaires étrangères - ont accepté de rétablir leurs relations diplomatiques avant la prochaine réunion du groupe de contact, le 12 octobre.

    Si le représentant du Soudan a assuré que le retour de son ambassadeur à N'Djamena avait déjà été anticipé, c'est du bout des lèvres que le Tchad a donné son accord. Au cours des discussions, le ministre tchadien avait réitéré ses attaques verbales contre le Soudan, et exigé des "gages et des garanties" de Khartoum, accusé d'avoir armé des mercenaires pour déstabiliser le Tchad.

    Pour N'Djamena, le retour des ambassadeurs n'est qu'une étape sur le chemin de la réconciliation et, selon son ministre, il faudra attendre la fin de la saison des pluies pour juger de la sincérité des Soudanais

    Par Le Monde
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