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Les banques françaises se veulent rassurantes

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  • Les banques françaises se veulent rassurantes

    Les banques françaises, dont plusieurs ont déjà annoncé des résultats en chute libre cette année – conséquence de la crise financière mondiale et du ralentissement économique (voir Le Monde –, décrochaient en Bourse, lundi 15 septembre, comme leurs homologues européennes, après la faillite de Lehman Brothers. Mais la plupart se voulaient rassurantes sur leur capacité de surmonter cette nouvelle crise.

    Les actions BNP Paribas, Société générale et Crédit agricole SA accusaient, lundi après-midi, un recul compris entre 11,5 % et 13,5 %, alors que l'indice DJ Stoxx des banques européennes perdait 8,75 %. Natixis, qui est en pleine augmentation de capital (la période de souscription prend fin jeudi), perdait 12 % et l'action de la banque franco-belge Dexia reculait pour sa part de 9,9 %.

    BNP Paribas, une des banques qui a le mieux résisté jusqu'ici à la crise financière en Europe, est le seul créancier français mentionné dans le document de dépôt de bilan de Lehman Brothers adressé à la SEC (le régulateur des marchés américains), pour une ligne obligataire de 250 millions de dollars. La banque aurait par ailleurs fait état auprès d'analystes de garanties d'appels de marge de la banque américaine de l'ordre de 200 millions de dollars : cette somme pourrait être demandée par la Chambre de compensation (qui assure la surveillance des positions) pour couvrir les pertes de la banque. Un analyste interrogé par l'agence Reuters rapporte que BNP Paribas lui a indiqué que son exposition maximum à Lehman Brothers était inférieure à 500 millions d'euros. Un chiffre que la banque a refusé de confirmer, un porte-parole précisant seulement que son exposition "était tout à fait gérable pour une banque de notre envergure".

    RISQUE "MAÎTRISABLE"

    La Société générale comme le Crédit agricole n'ont pas voulu chiffrer leur exposition, mais les deux banques ont confirmé que le risque le plus important, celui de contrepartie, était maîtrisable. Interrogée par Reuters, une porte-parole d'une branche du Crédit agricole, première banque française qui a annoncé fin août une baisse de 75,5 % de son bénéfice net au premier semestre, a fait état de l'existence d'une ligne de crédit sur Lehman Brothers, qui selon elle bénéficierait de garanties. Dexia signale que son exposition directe à Lehman Brothers était de 500 millions d'euros. Pas de précisions par contre du côté de Natixis.

    Un analyste d'une banque française cité par Reuters se voulait rassurant : "Le principal risque n'est pas le risque de crédit, c'est le risque de contrepartie (...). Les difficultés de Lehman ne datant pas d'hier, on peut penser que les banques françaises ont réduit leur exposition ces derniers mois."

    "Gérable", "maîtrisable". Des termes qui rappellent ceux utilisés par les banques françaises au début de la crise financière à l'été 2007 : elles affirmaient alors n'être que "marginalement" exposées aux crédits à risques (subprimes). La Société générale qui avait parlé d'une exposition faible a finalement annoncé en janvier des pertes liées aux subprimes de 4,9 milliards d'euros.

    Par le Monde
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