Tunisie - Maroc : De gros projets en perspective
Le Maroc et la Tunisie, deux pays qui réalisent le plus gros de leurs échanges avec l’Union européenne, n’arrivent cependant pas à en faire de même entre eux alors qu’ils sont à la première année (2008) de la franchise totale des droits de douane conformément à l’accord de libre-échange bilatéral signé en 1999.
Les promoteurs Marocains et Tunisiens, qui se donnent rendez-vous fin septembre à Casablanca avec la nouvelle édition du Forum tuniso-marocain de l’investissement et des affaires, déplorent les habitudes administratives tatillonnes, la non harmonisation des procédures douanières et les préférences culturelles envers l'Europe.
Néanmoins, les tenants du libre-échange voient les choses autrement. Ils se félicitent des résultats jusqu’à là enregistrés et rappellent que la complémentarité et la spécialisation des économies exigent un certain temps d'adaptation des pays concernés.
D’ailleurs, « l’accord de libre-échange entre la Tunisie et le Maroc a hautement contribué à l’amélioration des échanges commerciaux entre les deux pays qui se sont accrus sensiblement pour atteindre 85% au cours des premiers mois de l’année », observent certains experts.
Déséquilibre des échanges et coopération technique:
C’est vrai que le taux des échanges a grimpé mais le volume ne décolle pas.
En effet, les échanges entre le Maroc et la Tunisie ne sont qu’à 110
millions d'euros au lieu des 450 millions d'euros escomptés.
Durant les cinq dernières années, le volume des échanges est passé de 105
millions dollars à 186 millions dollars. Cette nette hausse demeure
toutefois "déséquilibrée", selon les responsables marocains, vu la
hausse annuelle des importations marocaines de la Tunisie (+11,5 %),
contre la baisse de ses exportations (56 millions dollars en 2001
contre 45 millions en 2005).
Trois mémorandums d’entente sur la coopération entre les centres techniques marocains et tunisiens ont été signés, la semaine dernière, à Rabat, entre les deux pays.
Ces accords visent à renforcer le partenariat entre les centres techniques
dans les deux pays, la coordination des actions dans le cadre des
programmes régionaux et internationaux, en particulier les programmes
européens de recherche et d’innovation.
Le premier accord porte sur la coopération entre les centres techniques des industries agroalimentaires des deux pays alors que le deuxième concerne la
coopération entre le Centre technique des industries mécaniques et
électriques en Tunisie et le Centre des études et des recherches en
industries minérale, mécanique, électrique et électronique au Maroc.
Le dernier accord a trait à la coopération entre le Centre technique du
textile tunisien et le Centre technique du textile et de l’habillement
au Maroc.
Les deux parties ont convenu, entre autres, de
promouvoir les échanges commerciaux des produits industriels, de
réactiver les groupes de travail dans les secteurs à forte valeur
ajoutée et de coordonner les positions marocaine et tunisienne dans le
cadre des réunions du comité Pan-euromed sur les règles d’origine.
Gros projets en perspective:
En effet, d’importants projets de partenariat devraient être scellés dans
les prochains mois entre investisseurs marocains et tunisiens. Les
secteurs ciblés sont l’agro-industrie, les BTP (Bâtiment et Travaux
publics), la parachimie, les IMME (industries mécaniques,
métallurgiques et électriques), le négoce et la distribution ainsi que
les NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la
communication).
Des négociations sont en cours pour la réalisation
d’un projet de partenariat dans la sidérurgie. Un autre projet de
grande envergure est également en cours de négociation dans
l’agroalimentaire. Hormis de grands groupes comme le Chaâbi, la société
marocaine S2M ou encore Lesieur Cristal qui possèdent des intérêts en
Tunisie, les joint-ventures entre les deux pays restent peu nombreuses.
Selon le FMI, la création d’un espace économique maghrébin
élargi avec 80 millions de consommateurs est de nature à conférer une
nouvelle dynamique aux échanges commerciaux, attirer davantage les
investissements extérieurs et garantir la prospérité pour les peuples
de la région.
African manager.
http://www.*******************/articles/118525.html
Le Maroc et la Tunisie, deux pays qui réalisent le plus gros de leurs échanges avec l’Union européenne, n’arrivent cependant pas à en faire de même entre eux alors qu’ils sont à la première année (2008) de la franchise totale des droits de douane conformément à l’accord de libre-échange bilatéral signé en 1999.
Les promoteurs Marocains et Tunisiens, qui se donnent rendez-vous fin septembre à Casablanca avec la nouvelle édition du Forum tuniso-marocain de l’investissement et des affaires, déplorent les habitudes administratives tatillonnes, la non harmonisation des procédures douanières et les préférences culturelles envers l'Europe.
Néanmoins, les tenants du libre-échange voient les choses autrement. Ils se félicitent des résultats jusqu’à là enregistrés et rappellent que la complémentarité et la spécialisation des économies exigent un certain temps d'adaptation des pays concernés.
D’ailleurs, « l’accord de libre-échange entre la Tunisie et le Maroc a hautement contribué à l’amélioration des échanges commerciaux entre les deux pays qui se sont accrus sensiblement pour atteindre 85% au cours des premiers mois de l’année », observent certains experts.
Déséquilibre des échanges et coopération technique:
C’est vrai que le taux des échanges a grimpé mais le volume ne décolle pas.
En effet, les échanges entre le Maroc et la Tunisie ne sont qu’à 110
millions d'euros au lieu des 450 millions d'euros escomptés.
Durant les cinq dernières années, le volume des échanges est passé de 105
millions dollars à 186 millions dollars. Cette nette hausse demeure
toutefois "déséquilibrée", selon les responsables marocains, vu la
hausse annuelle des importations marocaines de la Tunisie (+11,5 %),
contre la baisse de ses exportations (56 millions dollars en 2001
contre 45 millions en 2005).
Trois mémorandums d’entente sur la coopération entre les centres techniques marocains et tunisiens ont été signés, la semaine dernière, à Rabat, entre les deux pays.
Ces accords visent à renforcer le partenariat entre les centres techniques
dans les deux pays, la coordination des actions dans le cadre des
programmes régionaux et internationaux, en particulier les programmes
européens de recherche et d’innovation.
Le premier accord porte sur la coopération entre les centres techniques des industries agroalimentaires des deux pays alors que le deuxième concerne la
coopération entre le Centre technique des industries mécaniques et
électriques en Tunisie et le Centre des études et des recherches en
industries minérale, mécanique, électrique et électronique au Maroc.
Le dernier accord a trait à la coopération entre le Centre technique du
textile tunisien et le Centre technique du textile et de l’habillement
au Maroc.
Les deux parties ont convenu, entre autres, de
promouvoir les échanges commerciaux des produits industriels, de
réactiver les groupes de travail dans les secteurs à forte valeur
ajoutée et de coordonner les positions marocaine et tunisienne dans le
cadre des réunions du comité Pan-euromed sur les règles d’origine.
Gros projets en perspective:
En effet, d’importants projets de partenariat devraient être scellés dans
les prochains mois entre investisseurs marocains et tunisiens. Les
secteurs ciblés sont l’agro-industrie, les BTP (Bâtiment et Travaux
publics), la parachimie, les IMME (industries mécaniques,
métallurgiques et électriques), le négoce et la distribution ainsi que
les NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la
communication).
Des négociations sont en cours pour la réalisation
d’un projet de partenariat dans la sidérurgie. Un autre projet de
grande envergure est également en cours de négociation dans
l’agroalimentaire. Hormis de grands groupes comme le Chaâbi, la société
marocaine S2M ou encore Lesieur Cristal qui possèdent des intérêts en
Tunisie, les joint-ventures entre les deux pays restent peu nombreuses.
Selon le FMI, la création d’un espace économique maghrébin
élargi avec 80 millions de consommateurs est de nature à conférer une
nouvelle dynamique aux échanges commerciaux, attirer davantage les
investissements extérieurs et garantir la prospérité pour les peuples
de la région.
African manager.
http://www.*******************/articles/118525.html
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