La théorie de la mémoire de l’eau, dont il ne reste plus une goutte (même diluée) après qu'elle ait fait tant de vagues, prétendait apporter à l'homéopathie les bases
théoriques qui lui faisaient défaut, en démontrant qu'il était possible que
l'eau qui avait contenu des substances actives, mais qui 'en contenait plus
une seule molécule (ce qui est le cas de toutes les préparations
homéopathiques absorbées par les malades, après de nombreuses dilutions), en
conserve néanmoins les propriétés.
D'emblée, signalons deux points essentiels :
1 Une théorie, fût-elle
confirmée par des expériences vérifiables et reproductibles (ce qui, en l'occurrence,
n'est pas le cas), ne suffirait pas, pour autant, à justifier
scientifiquement, en bloc, l'ensemble de l'homéopathie.
2.. Si cette théorie était confirmée, elle révolutionnerait totalement
toute la physique et la chimie actuelles, et, de ce fait, toute l'économie
et l'industrie mondiales : l'homéopathie ne serait que la plus futile des
conséquences de cette révolution.
Il nous serait désormais impossible de boire le moindre verre d'eau,
fût-elle totalement stérilisée, car elle aurait conservé le " souvenir " de
toutes les molécules pathologiques et de tous les germes qu'il avait
contenus (bien qu'à ce jour, on n'ait jamais noté de catastrophe
particulière lors de l'absorption d'eau potable).
Rappelons que la dilution de 12 CH , couramment utilisée en homéopathie, constitue l'équivalent d' une goutte dans tous les océans de la planète, et celle de 30 CH, souvent prescrite par les homéopathes, à une goutte dans un milliard de milliard de milliard de milliard de fois toute l'eau de tous les océans de la planète).
Rappelons brièvement l'histoire de cette aventure scientifique,
Le 30 Juin 1988, la prestigieuse revue scientifique Nature publie un article
du chercheur français Jacques Benveniste dans lequel il fait état de la possibilité d'obtenir une dégranulation des basophiles humains par des solutions ayant contenu des produits allergisants à des dilutions homéopathiques, produits dont il ne
reste aucune molécule dans l'eau à des dilutions supérieures à 15 CH.
Les basophiles sont des globules blancs du sang humain, qui contiennent,
entre autres, des " granules " porteurs d'une substance nommée histamine ;
lorsqu'un sujet est mis en présence d'un corps auquel il est allergique, ses
basophiles libèrent ces granules, et l'histamine est alors ainsi mise en
circulation, provoquant les manifestations cliniques de l'allergie : c'est
pourquoi on prescrit, en médecine, des médicaments " antihistaminiques "
dans les crises d'allergie. Il est possible, au microscope, de compter les
granules des basophiles : lorsqu'ils ont totalement ou partiellement
disparu, on parle de leur " dégranulation ".
L'expérience de Benveniste consistait à utiliser un produit , nommé
anti-IgE, qui a la propriété de toujours provoquer la dégranulation des
basophiles. Il écrivait qu'il avait réussi à obtenir cette dégranulation
avec une solution dans laquelle l' anti-IgE avait été dilué à 18CH, dilution
à laquelle il ne qui ne pouvait plus en rester une seule molécule ; et il en
concluait que la solution avait conservé les propriétés de cette substance
après sa disparition complète : c'est ce que l'on a appelé " la mémoire de l'eau
".
On se doute de l'émoi et de l'intérêt, aussi passionnels l'un que l'autre,
qu'a provoqué dans la communauté scientifique cette " découverte "
véritablement révolutionnaire, qui non seulement mettait à bas tout ce que l'on
pouvait savoir de la physique et de la chimie, mais rendait
incompréhensibles tous les phénomènes de la vie courante (pourquoi peut-on
boire sans risques de l'eau potable ?) ; elle fut évidemment soumise à de
multiples vérifications, certaines dans des conditions rocambolesques, car
une expérience ne peut évidemment être jugée concluante que si elle peut
être reproduite par d'autres expérimentateurs : l'absence de
reproductibilité témoigne d'une erreur de manipulation, sans que la bonne
foi de son auteur soit mise en cause.
Sans entrer dans le détail de cette véritable saga scientifique, nous
pouvons faire le point sur ce qu'il en reste aujourd'hui :
a.. le point faible de cette procédure résidait dans la très faible
fiabilité du test de dégranulation des basophiles, car ceux-ci, retirés du
corps humain et mis sous microscope, se dégranulent souvent spontanément,
sans être soumis à l'action d'aucun produit étranger : dès lors, à partir du
même échantillon de basophiles humains, le résultat varie d'un basophile à l'autre
;
b.. il aurait été possible de remplacer le comptage des basophiles par un
test plus fiable, par exemple le dosage de l'histamine libérée par les
granules des basophiles : Benveniste s'y est toujours refusé ;
c.. invité, un mois après sa publication, à renouveler son expérience en
présence du conseil scientifique de Nature, Benveniste n'y est pas parvenu ;
la conclusion du rapport de cette contre-expertise publié dans cette revue
le 28 Juillet 1988 est sans nuances: " L'hypothèse selon laquelle l'eau
garderait la mémoire d'une substance qu'on y a diluée est aussi inutile que
fantaisiste ".
d.. personne n'a jamais réussi à reproduire plus d'une fois cette
expérience, en dehors de certains collaborateurs de Benveniste, dans des
conditions toujours controversées ;
e.. Benveniste a continué, jusqu'à sa mort survenue en octobre 2004 , à
travailler sur la " mémoire de l'eau ".sans le moindre succès.
Aujourd'hui, la " mémoire de l'eau " est totalement oubliée.
théoriques qui lui faisaient défaut, en démontrant qu'il était possible que
l'eau qui avait contenu des substances actives, mais qui 'en contenait plus
une seule molécule (ce qui est le cas de toutes les préparations
homéopathiques absorbées par les malades, après de nombreuses dilutions), en
conserve néanmoins les propriétés.
D'emblée, signalons deux points essentiels :
1 Une théorie, fût-elle
confirmée par des expériences vérifiables et reproductibles (ce qui, en l'occurrence,
n'est pas le cas), ne suffirait pas, pour autant, à justifier
scientifiquement, en bloc, l'ensemble de l'homéopathie.
2.. Si cette théorie était confirmée, elle révolutionnerait totalement
toute la physique et la chimie actuelles, et, de ce fait, toute l'économie
et l'industrie mondiales : l'homéopathie ne serait que la plus futile des
conséquences de cette révolution.
Il nous serait désormais impossible de boire le moindre verre d'eau,
fût-elle totalement stérilisée, car elle aurait conservé le " souvenir " de
toutes les molécules pathologiques et de tous les germes qu'il avait
contenus (bien qu'à ce jour, on n'ait jamais noté de catastrophe
particulière lors de l'absorption d'eau potable).
Rappelons que la dilution de 12 CH , couramment utilisée en homéopathie, constitue l'équivalent d' une goutte dans tous les océans de la planète, et celle de 30 CH, souvent prescrite par les homéopathes, à une goutte dans un milliard de milliard de milliard de milliard de fois toute l'eau de tous les océans de la planète).
Rappelons brièvement l'histoire de cette aventure scientifique,
Le 30 Juin 1988, la prestigieuse revue scientifique Nature publie un article
du chercheur français Jacques Benveniste dans lequel il fait état de la possibilité d'obtenir une dégranulation des basophiles humains par des solutions ayant contenu des produits allergisants à des dilutions homéopathiques, produits dont il ne
reste aucune molécule dans l'eau à des dilutions supérieures à 15 CH.
Les basophiles sont des globules blancs du sang humain, qui contiennent,
entre autres, des " granules " porteurs d'une substance nommée histamine ;
lorsqu'un sujet est mis en présence d'un corps auquel il est allergique, ses
basophiles libèrent ces granules, et l'histamine est alors ainsi mise en
circulation, provoquant les manifestations cliniques de l'allergie : c'est
pourquoi on prescrit, en médecine, des médicaments " antihistaminiques "
dans les crises d'allergie. Il est possible, au microscope, de compter les
granules des basophiles : lorsqu'ils ont totalement ou partiellement
disparu, on parle de leur " dégranulation ".
L'expérience de Benveniste consistait à utiliser un produit , nommé
anti-IgE, qui a la propriété de toujours provoquer la dégranulation des
basophiles. Il écrivait qu'il avait réussi à obtenir cette dégranulation
avec une solution dans laquelle l' anti-IgE avait été dilué à 18CH, dilution
à laquelle il ne qui ne pouvait plus en rester une seule molécule ; et il en
concluait que la solution avait conservé les propriétés de cette substance
après sa disparition complète : c'est ce que l'on a appelé " la mémoire de l'eau
".
On se doute de l'émoi et de l'intérêt, aussi passionnels l'un que l'autre,
qu'a provoqué dans la communauté scientifique cette " découverte "
véritablement révolutionnaire, qui non seulement mettait à bas tout ce que l'on
pouvait savoir de la physique et de la chimie, mais rendait
incompréhensibles tous les phénomènes de la vie courante (pourquoi peut-on
boire sans risques de l'eau potable ?) ; elle fut évidemment soumise à de
multiples vérifications, certaines dans des conditions rocambolesques, car
une expérience ne peut évidemment être jugée concluante que si elle peut
être reproduite par d'autres expérimentateurs : l'absence de
reproductibilité témoigne d'une erreur de manipulation, sans que la bonne
foi de son auteur soit mise en cause.
Sans entrer dans le détail de cette véritable saga scientifique, nous
pouvons faire le point sur ce qu'il en reste aujourd'hui :
a.. le point faible de cette procédure résidait dans la très faible
fiabilité du test de dégranulation des basophiles, car ceux-ci, retirés du
corps humain et mis sous microscope, se dégranulent souvent spontanément,
sans être soumis à l'action d'aucun produit étranger : dès lors, à partir du
même échantillon de basophiles humains, le résultat varie d'un basophile à l'autre
;
b.. il aurait été possible de remplacer le comptage des basophiles par un
test plus fiable, par exemple le dosage de l'histamine libérée par les
granules des basophiles : Benveniste s'y est toujours refusé ;
c.. invité, un mois après sa publication, à renouveler son expérience en
présence du conseil scientifique de Nature, Benveniste n'y est pas parvenu ;
la conclusion du rapport de cette contre-expertise publié dans cette revue
le 28 Juillet 1988 est sans nuances: " L'hypothèse selon laquelle l'eau
garderait la mémoire d'une substance qu'on y a diluée est aussi inutile que
fantaisiste ".
d.. personne n'a jamais réussi à reproduire plus d'une fois cette
expérience, en dehors de certains collaborateurs de Benveniste, dans des
conditions toujours controversées ;
e.. Benveniste a continué, jusqu'à sa mort survenue en octobre 2004 , à
travailler sur la " mémoire de l'eau ".sans le moindre succès.
Aujourd'hui, la " mémoire de l'eau " est totalement oubliée.
Commentaire