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Encore un ramadhan difficile pour les dons de sang en Algérie

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  • Encore un ramadhan difficile pour les dons de sang en Algérie

    «La situation est gérable», selon le Pr Kezzal

    Le mois de ramadhan s’avère un mois difficile à supporter pour les malades chroniques et surtout pour ceux qui souffrent de thalassémie et d’hémophilie. Les parents de ces malades sont contraints le plus souvent de se déplacer à l’hôpital 6 à 7 fois pour s’enquérir de la disponibilité du liquide précieux, selon M. Rahmouni Akli, président de l’association nationale des thalassémiques (Anatha). «On vit sur les réserves de l’avant-ramadhan» soutient le président de l’Antha. «La pratique du don du sang, poursuit notre interlocuteur ; en Algérie n’est pas encore atteint la dimension citoyenne ; l’Algérien a plutôt l’habitude de faire des dons de sang au profit des membres de sa famille ou lors de catastrophes naturelles». La période de jeûne, selon Rahmouni, dissuade beaucoup de gens d’aller faire le don de sang, certains par conviction religieuse croient que la transfusion sanguine est de nature à rendre illicite le jeûne, d’autres, affirme-t-il, en ressentant la fatigue croient que ce n’est pas le moment opportun pour faire preuve d’un geste aussi altruiste. 13 000 thalassémiques environ sont recensés en Algérie, un mauvais traitement de la maladie entraîne son aggravation. Pour le professeur Kamel Kezzal, directeur de l’Agence nationale du sang, il n’y a pas péril en la demeure. Il dit comprendre «l’angoisse des thalassémiques» parce que ce «sont les seules personnes qui ont besoin toutes les 3 semaines de renouveler leur sang». Selon lui «il y a parfois des tensions» dues à la rareté du rhésus négatif. En effet, explique notre professeur, la population algérienne dans son ensemble est formée d’une majorité de porteurs de rhésus O positif (40 %), ils sont suivis des rhésus A positif avec 30 % et des rhésus B positif avec 15 %. Les rhésus négatif venant donc en dernier avec moins de 10 %. «Il y a forcément de la tension découlant du déficit du rhésus négatif, la chance de trouver ce groupage forcément s’amenuise» affirme Kezzal. Ce dernier reconnaît l’existence des difficultés pendant la période du jeûne mais il précise que traditionnellement la saison estivale, moment où les étudiants sont en vacances, et le ramadhan, sont des périodes creuses et beaucoup de complications peuvent survenir lorsqu’il y a conjonction entre l’été et le ramadhan. «La situation est tout à fait gérable, ce qui est positif, c’est que tous les centres de transfusion sanguine ont un médecin, contrairement au passé» indiquera le professeur qui évoque la mise en place d’un programme de collecte du sang en coordination avec le ministère des affaires religieuses. 28 véhicules de transfusion sanguine sont mobilisés à l’échelle nationale à cet effet. L’opération a lieu de 21 h à 1 h du matin. Des campagnes de sensibilisation ont lieu lors des prières du taraouih. Selon le professeur Kezzal, ces véhicules qui stationnent devant les mosquées ont permis au 15e jour du ramadhan des collectes très satisfaisantes. Ainsi 900 poches (contenant chacune 450 cc, un demi-litre environ) ont été collectées à Alger depuis le 6 septembre. Dans les autres wilayas où la campagne a été entamée une semaine plus tôt, on dénombre 1000 poches à Oran, 600 à Annaba. Ce bilan concerne uniquement la collecte mobile, la collecte au niveau des hôpitaux, précise-t-on, suit son cours normal. Il y a eu 370 000 dons de sang en 2007, rappelle le professeur. Ce chiffre n’est pas rien soutient-il. Le DG de l’Agence nationale du sang promet même une amélioration dans les années à venir de la collecte du liquide physiologique. «Notre objectif immédiat est d’atteindre l’autosuffisance et une plus grande sécurité en matière de disponibilité du sang» (...) «Avant fin 2009, nous allons rendre disponible le sang sous forme séparée à 100 %». A noter que la séparation du sang permet une meilleure conservation de cette substance. Le sang est en effet séparé en globules blancs, plasma et en plaquettes, chacune de ces catégories étant soumise à des conditions de conservation bien précises.

    Le Jour d'Algérie
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