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La bataille de Badr

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  • La bataille de Badr

    Essalamou Alaykoum et Saha Ftourkoum !
    Aujourd'hui le 17 du mois de Ramadan correspond au jour de Ghazouet Badr où les musulmans ont gagné leur première bataille face aux Quraichis !

    La bataille de Badr
    La bataille de Badr, du nom des puits situés entre La Mecque et Médine, est la première bataille décisive de l’Islam, et marque le début des confrontations armées entre les Musulmans et les polythéistes mecquois. Cette bataille se déroula le vendredi 17 Ramadân de l’an 2 de l’Hégire (mars 624 de l’ère chrétienne).

    La caravane de Syrie
    Au mois de Ramadan de l’an 2 de l’Hégire, le Messager de Dieu apprit qu’une grande caravane marchande qurayshite rentrait de Syrie à La Mecque, qu’elle était dirigée par Abou Soufyân, et qu’elle n’était escortée que par une quarantaine de cavaliers. Cette caravane avait en partie été financée par les biens que les polythéistes mecquois avaient spoliés aux Musulmans pendant et après les persécutions qu’ils leur firent endurer.
    Contraints de quitter La Mecque pour trouver une terre d’accueil moins hostile, les Musulmans avaient abandonné tous leurs biens dans le seul but de sauver leur foi. Ces biens avaient entièrement été saisis par les païens. Partant de ce constat, le Prophète demanda des volontaires pour aller intercepter cette caravane et récupérer ainsi une partie de leurs biens. La valeur de la caravane s’élevait à quelque cinquante mille dinars en pièces d’or et comptait mille dromadaires.

    Trois cents et quelques hommes partirent en toute hâte avec lui: quatre-vingt-six Mouhâjirûn Musulmans mecquois émigrés à Médine, et le reste de Ansâr- Musulmans médinois, dont soixante-et-un de la tribu des Aws et cent soixante-dix de la tribu des Khazraj.
    La petite troupe ne comptait que deux chevaux et soixante-dix dromadaires, deux ou trois hommes se relayant sur chaque monture.
    Le Prophète demanda au malvoyant Ibn Oum Maktoûm d’assurer l’intérim au poste de dirigeant de Médine et d’imam à la mosquée en son absence.
    Lorsqu’il arriva au lieu-dit Ar-Rawhâ’, il confia à Mousâab Ibn Omayr l’étendard de l’armée musulmane, à Ali Ibn Abî Tâlib la bannière des Muhâjirûn et à Saâd Ibn Mouâdh celle des Ansâr.
    Puis il envoya Basbas Ibn Amr Al-Juhanî et Adiyy Ibn Abî Az-Zaghbâ en tant qu’éclaireurs pour récolter des affirmations de la caravane, alors qu’elle approchait de la localité de Badr.

    Abou Soufyân donne l’alerte
    Entre-temps, Abou Soufyân apprit que le Prophète était sorti à la tête d’une armée et qu’il marchait sur la caravane qu’il avait la responsabilité de ramener jusqu’à La Mecque. Il envoya donc Damdam Ibn ‘Amr Al-Ghifârî à La Mecque donner l’alerte aux Qurayshites, afin qu’ils accourent défendre leurs biens. Rapidement, les polythéistes levèrent une armée dans laquelle tous les clans qurayshites étaient représentés, à l’exception des Banou ‘Adiyy.

    Le dévouement des Compagnons
    Lorsque le Messager de Dieu apprit la nouvelle, il demanda conseil à ses Compagnons sur la décision à prendre face à la tournure que prenaient les événements. Ils étaient en effet sortis intercepter une caravane marchande, et voici qu’ils auraient probablement à faire face à l’armée la plus puissante d’Arabie. Al-Miqdâd déclara quant à lui: «Nous ne te dirons pas ce qu’a dit le peuple de Moïse à Moïse: «Va donc, toi et ton Seigneur, et combattez tous deux. Nous restons là où nous sommes». Nous, nous combattrons à ta droite et à ta gauche, devant toi et derrière toi.» Après avoir entendu ces déclarations de dévouement, le Messager de Dieu donna l’ordre d’aller jusqu’aux puits de Badr.

    Le champ de bataille
    Lorsque l’armée musulmane atteignit le premier puits de Badr, le Prophète demanda: «Où allons-nous camper?», ce à quoi Al-Houbâb Ibn Al-Moundhir répondit: «Ô Messager de Dieu ! Je connais cet endroit ainsi que ses puits. Si tu veux, nous pourrions nous rendre à un puits que nous connaissons, à l’eau abondante et douce. Nous y précéderons ainsi nos ennemis et nous boucherons les autres puits.»
    Les polythéistes se dépêchaient en effet pour pouvoir se ravitailler en eau. Le Prophète envoya donc Ali, Saâd et Az-Zoubayr à Badr pour guetter les mouvements ennemis. Lorsqu’ils revinrent dans l’armée, ils ramenèrent avec eux deux esclaves de Quraysh qu’ils avaient arrêtés durant leur mission. Interrogés par les Compagnons du Prophète, ils affirmèrent être en charge du ravitaillement en eau de l’armée mecquoise. Le Prophète leur demanda: «Dites-moi où est Quraysh.» Derrière cette dune, répondirent-ils. Combien sont-ils ? Nous l’ignorons. Combien égorgent-ils de dromadaires chaque jour? Neuf ou dix, c’est selon. Ils sont donc entre neuf cents et mille hommes, conclut le Messager de Dieu. Ce soir-là, il plut une averse. Le Messager de Dieu et ses Compagnons arrivèrent au puits indiqué par Al-Houbâb au milieu de la nuit. Ils y installèrent leur campement et bouchèrent les autres puits de Badr. Le Prophète eut droit à une tente située au sommet d’une colline surplombant le champ de bataille, depuis laquelle il pourrait superviser les opérations. Au petit matin, lorsque l’armée mecquoise apparut et que les deux armées furent en vue, le Prophète invoqua Dieu: «Seigneur, voici Quraysh! Ils sont venus pétris d’arrogance et d’orgueil. Ils sont venus Te narguer et traiter Ton Messager d’imposteur. Seigneur, j’implore Ton Alliance et Ta Promesse. «Abou Bakr As-Siddîq s’approcha de lui et dit: «Ô Messager de Dieu, rassure-toi! Par Celui Qui détient mon âme dans Sa Main, Dieu accomplira la Promesse qu’Il t’a faite.»

    Les Anges viennent soutenir les Musulmans
    À l’instar de leur Prophète, les croyants implorèrent le Secours divin. Dieu révéla alors aux Anges: «Je suis avec vous: soutenez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants», puis Il révéla à Son Messager que mille Anges descendraient en renforts pour combattre à ses côtés.
    Rassuré, le Prophète passa la nuit à prier et à invoquer son Seigneur sous le tronc d’un arbre. C’était la nuit du vendredi 17 Ramadan de l’an 2 de l’Hégire.
    Au petit matin, les deux armées se mirent en rang et se faisaient face.

    Le plan de la bataille de Badr

    Les duels
    Otbah Ibn Rabîah, un chef de clan qurayshite, son frère Chaybah Ibn Rabîah et son fils Al-WAlid Ibn Otbah sortirent des rangs de l’armée mecquoise et demandèrent un duel contre trois Musulmans. La pratique du duel qui précédait l’affrontement général était en effet une coutume chez les guerriers arabes. Des rangs de l’armée musulmane, sortirent trois Médinois, Abdallah Ibn Rawâhah, ‘Awf Ibn Afrâ’ et son frère Mouawwidh Ibn Afrâ’. Les trois Mecquois leur demandèrent: «Qui êtes-vous ? - Des Ansâr, répondirent les Médinois. Vous êtes des gens de valeur et d’honneur, mais nous préférons avoir ce duel avec nos cousins, répondirent les Mecquois.» Sortirent alors trois Mecquois de l’armée musulmane, Ali Ibn Abî Tâlib, gendre du Prophète, Obaydah Ibn Al-Hârith et Hamzah Ibn ‘Abd Al-Muttalib, oncle du Prophète.
    Ali vint rapidement à bout de son adversaire direct Al-WAlid, tandis que Hamzah terrassait ‘Utbah. Quant au troisième duel entre Obaydah et Chaybah, il se conclut par une frappe croisée, où les deux combattants se blessèrent mutuellement. Chaybah fut néanmoins tué grâce à l’intervention de Hamzah. Gravement touché, Obaydah eut la jambe coupée et il n’allait pas survivre longtemps.
    Après cette entrée en matière sanglante, la bataille fit rage. Les épées s’entrechoquaient et les corps tombaient. Les Musulmans venaient de vaincre la première puissance arabe, tuant soixante-dix polythéistes et en capturant autant. Les pertes musulmanes s’élevaient quant à elles à quatorze hommes: six Muhâjirûn, six Khazrajites et deux Awsites. Les principaux chefs qurayshites périrent


    Ainsi s’achevait la première et la plus grande bataille de l’histoire de l’Islam. Son importance réside dans le fait qu’elle fut l’expression la plus aboutie du combat éternel que se livrent le bien et le mal: le bien et toutes les valeurs nobles qui s’y rattachent, défendus par le Prophète et ses fidèles croyants contre un mal organisé autour de la vanité, de l’orgueil et de l’égoïsme, défendu par les suppôts de l’idolâtrie et de l’absurdité humaine.

  • #2
    Merci pour le rappel Zaki

    ils étaient a jeun contre une puissance 3 fois plus nombreuse et ils ont vaincu

    The power of faith,
    امر على الابواب من غير حاجه لعلي اراهم او اراى من يراهم

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    • #3
      Salam,

      Jamais un Prophète n'etait sortie en guerre et à ses côtés des vrais croyants, n'avait perdu a une bataille. C'est une loi divine.. Héraclès l'a connaissait, et c'est pourquoi il avait refusé l'affrontement à Tabouk..

      Ainsi s’achevait la première et la plus grande bataille de l’histoire de l’Islam.
      A une autre époque, les musulmans avait mené une bataille très similaire, encore plus inégale en nombre, celle du Roi Talout contre Djalout..

      Merci pour ce rappel zaki.. Surtous au moment où la confusion règne en matière de Djihad.. Quelle est la limite entre Djihad ligitime et obligatoire.. et Terrorisme.. ?

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