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Polémique sur la toxicité du bisphénol A (BPA)

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  • Polémique sur la toxicité du bisphénol A (BPA)

    Une étude publiée, mardi 16 septembre, sur le site du Journal de l'Association Médicale Américaine (JAMA) vient relancer la polémique sur la toxicité du bisphénol A (BPA), produit chimique présent dans les plastiques alimentaires, et notamment dans les biberons. Le BPA est une substance très répandue, appartenant à la famille des composés organiques aromatiques. Il est connu de longue date pour pouvoir modifier le bon fonctionnement des systèmes hormonaux endocriniens.

    Sa toxicité potentielle est, depuis plusieurs mois, au centre d'une vive controverse scientifique et sanitaire en Amérique du Nord et en Europe. L'étude publiée par le JAMA est la plus vaste menée, sur ce thème, chez l'homme. Elle a consisté à analyser les concentrations urinaires de BPA chez 1 455 Américains âgés de 18 à 74 ans.

    Dirigés par le docteur David Melzer (Peninsula Medical School, Exeter, Grande-Bretagne), les auteurs expliquent avoir découvert que des concentrations élevées de BPA dans les urines étaient associés à une augmentation de 39 % du risque de pathologies cardio-vasculaires ainsi qu'à des augmentations comparables du risque de diabète de type 2 et de perturbations enzymatiques hépatiques. Ils en concluent que l'exposition de l'organisme à des taux élevés de BPA peut être associée à certaines pahologies.

    Cette publication fait suite à une série de travaux de toxicologie expérimentale menés sur de jeunes animaux et établissant que de faibles doses de BPA dans l'alimentation pouvaient avoir des conséquences pathologiques sur différentes fonctions hormonales.

    Publiée, en 2007, dans la revue Environmental Health Perspectives, une étude américaine avait établi chez l'homme, par ailleurs, des corrélations entre les taux urinaires de substances similaires au BPA et l'obésité abdominale. On sait que le BPA est présent dans les fluides corporels de toutes les personnes, ou presque, vivant dans les pays industriels.

    CONCLUSIONS "PRÉMATURÉES

    Tout le débat, non tranché à ce jour, est de savoir si l'on peut établir une corrélation entre certaines pathologies et la présence du BPA dans l'organisme. Réagissant à la publication du JAMA, la Food and Drug Administration (FDA) américaine a rappelé les conclusions d'un rapport préliminaire, publié en août, selon lequel la présence de faibles doses de BPA dans les boissons et les aliments ne présentait pas de risque sanitaire. L'Autorité européenne de sécurité des aliments fait une analyse similaire.

    L'American Chemistry Council, qui représente l'industrie chimique, a qualifié de "prématurées" les conclusions des auteurs de l'étude du JAMA, tout en critiquant la méthodologie mise en oeuvre.

    Selon la FDA, les normes en vigueur assurent une marge de sécurité suffisante, de nature à protéger les consommateurs, y compris les enfants nourris avec des biberons en plastique. Ces derniers, parce qu'ils contiennent du lait chaud, peuvent larguer plus facilement du BPA. Dans le même temps, la FDA affirme qu'il est possible de limiter les quantités absorbées en évitant de chauffer les récipients en plastique contenant des aliments.

    "J'espère que la FDA va commencer à prendre en compte les nombreuses études faites par des scientifiques indépendants sur le bisphénol A, et les comparer avec les recherches financées par les industriels sur lesquelles l'agence appuie ses décisions", a déclaré Elizabeth Hitcock, du Public Interest Research Group, une association de consommateurs.

    Dans un éditorial, le JAMA observe que, sans attendre la confirmation de la toxicité du BPA, la logique voudrait que, au nom de la santé publique, des mesures soit prises pour réduire l'exposition humaine à cette substance.

    Par le Monde

  • #2
    Le bisphénol A comme la plupart des produits aromatiques est toxique, seulement l'article ne mentionne pas le seuil de toxicité de ce produit évaluée en microgramme par gramme de l'espèce cible (par ex bébé).

    Commentaire

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