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AIEA: l'Iran et la Syrie candidats à un poste de gouverneur

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  • AIEA: l'Iran et la Syrie candidats à un poste de gouverneur

    VIENNE - L'Iran et la Syrie, deux pays en conflit avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur leur programme nucléaire, ont créé la surprise en posant leur candidature à l'un des 35 postes de gouverneurs de l'agence onusienne, a-t-on appris vendredi de sources proches de l'AIEA à Vienne.

    Ces candidatures, ainsi que celle de l'Afghanistan, pour remplacer le gouverneur du Pakistan qui s'en va, sera à l'ordre du jour de l'assemblée annuelle de l'agence du 29 septembre au 4 octobre au siège de l'AIEA à Vienne.

    Une candidature au conseil des gouverneurs doit être présentée par le groupe régional de pays auquel appartient le candidat, en l'occurrence le groupe du Moyen-Orient et de l'Asie du Sud. Elle est en général approuvée par consensus.

    Mais, en l'absence d'accord au sein du groupe régional, ce qui pourrait être le cas compte tenu des dossiers conflictuels de l'Iran et de la Syrie, il faudra alors procéder à un vote délicat et sans précédent lors de l'assemblée annuelle, selon des sources proches de l'AIEA.

    D'ores et déjà, selon les mêmes sources, les Etats-Unis ont annoncé leur opposition catégorique aux candidatures de l'Iran et de la Syrie, une position qui devrait être partagée par nombre de pays occidentaux, notamment au sein de l'Union européenne.

    L'AIEA soupçonne Damas de poursuivre clandestinement un programme nucléaire à des fins militaires. Ces soupçons font suite à la destruction par l'aviation israélienne en septembre 2007 du site nucléaire présumé d'Al-Kibar et à des informations, notamment des photos, fournies par Washington.

    Récemment, l'AIEA a demandé à la Syrie, sans résultat, d'inspecter trois à quatre autres sites, qui pourraient abriter des activités nucléaires non-déclarées.

    Quant à l'Iran, il se livre depuis 2003 à un bras de fer avec l'AIEA, affirmant que son programme nucléaire n'est conçu qu'à des fins strictement civiles afin de faire face aux besoins énergétiques croissants du pays, alors que les Occidentaux, Etats-Unis en tête, le soupçonnent de vouloir mettre au point une bombe atomique.

    Ainsi, malgré quatre résolutions de l'Organisation des Nations Unies (Onu), dont trois assorties de sanctions, l'Iran continue obstinément à refuser d'arrêter son programme d'enrichissement d'uranium, un processus permettant de produire du combustible pour une centrale atomique mais qui peut aussi fabriquer du matériel entrant dans la composition d'une arme nucléaire.

    Après le nouveau constat de l'AIEA, dans un rapport rendu public le 15 septembre, que l'Iran refusait de fournir les informations demandées et poursuivait son programme d'enrichissement d'uranium, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l'Allemagne devaient discuter vendredi au siège de l'Onu à New York de la marche à suivre. Les Etats-Unis et la France se sont dit favorables à de nouvelles sanctions contre Téhéran, alors que la Chine a jugé que le moment ne s'y prêtait pas.

    Pour sa part, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré jeudi que l'Iran ne craignait pas de nouvelles sanctions internationales: "Qu'ils imposent des sanctions. Plus ils imposeront de sanctions, plus nous remercierons Dieu", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, en expliquant que cela obligera son pays à faire des progrès techniques pour les contourner.

    (©AFP / 19 septembre 2008 13h46)
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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