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Merhi: Faire du 19 septembre une journée nationale de la République

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  • Merhi: Faire du 19 septembre une journée nationale de la République

    L'ancien ministre des Affaires nord-africaines du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), Abdelhamid Mehri, a plaidé, jeudi soir à Alger, pour adopter la date du 19 septembre comme une journée nationale de la République. "Il faut réhabiliter une institution importante de la révolution algérienne, à savoir le GPRA, en érigeant la date de la proclamation de sa création en une journée nationale de la République", a indiqué M. Mehri qui intervenait lors de la conférence organisée par le ministère des Moudjahidine à l'occasion du 50e anniversaire de la création du GPRA.
    "Si le 19 mars constitue réellement la journée de la victoire du peuple algérien, et si le 5 juillet renvoie à la fête de l'indépendance, le 19 septembre renvoie à la date de la restauration de l'Etat algérien", a-t-il ajouté.

    Il a, en outre, souligné que "l'importance de l'événement réside dans l'appellation "gouvernement provisoire de la République algérienne". "Les Français avait proclamé la création du gouvernement provisoire présidé par De Gaulle, durant la deuxième guerre mondiale, dans des conditions où il y avait continuité de l'Etat", a-t-il soutenu, soulignant que "dans le cas algérien, cette proclamation a été faite dans les conditions de l'absence de l'Etat nation, entièrement détruit par le colonialisme". Il a, à cet effet, appelé les historiens à se pencher sur cette étape de la lutte du peuple algérien, afin de "prouver, a-t-il dit, la validité de la stratégie adoptée par la révolution algérienne".

    M. Mehri a, par ailleurs, rappelé les conditions ayant entouré la création du GPRA, affirmant qu"'il n'était pas facile de proclamer la création d'un Etat dans le bassin méditerranéen à cette époque, caractérisée surtout par la guerre froide et un alignement sans retenue des pays occidentaux sur les positions françaises".

    L'historien Djamel Guenane a, de son côté, mis l'accent sur l'importance que revêt cet événement, en relevant, particulièrement, les tentatives de certains historiens à s'attarder sur certains faits "marginaux" ayant émaillé le cours de la révolution, "afin, a-t-il dit, de suggérer que ce qui s'est passé n'était qu'une lutte autour des postes de responsabilité".

    Dans sa rétrospective des faits marquants de la diplomatie de la révolution algérienne, il a soutenu que "l'avènement du GPRA constitue une étape marquante dans l'édification des tâches contenues dans la proclamation du 1er novembre 1954". "Cette oeuvre avait permis l'internationalisation du combat libérateur des Algériens, et réunir les conditions ayant forcé le colonialisme à accepter les négociations".

    Cinquantenaire de la proclamation du GPRA: 3 questions à Abdelhamid Mehri

    L'ancien ministre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), Abdelhamid Mehri, a indiqué jeudi dans un entretien à l'APS, à l'occasion du cinquantenaire de la proclamation du GPRA, le 19 septembre 1958, que cet événement était "une étape décisive dans la restauration de l'Etat algérien".

    Quel a été le contexte au plan interne et international à la veille de la proclamation du GPRA ?


    La proclamation du GPRA a été faite dans un contexte très important. D'abord, c'était la 4e année depuis le déclenchement de la Révolution. La guerre faisait rage et faisait son lot de victimes du côté algérien. Du côté français, on assiste à des événements très importants avec le retour au pouvoir du général De Gaulle.

    Sur le plan interne, les effets de la guerre se font sentir sur le peuple. La nouvelle stratégie militaire française avait eu des effets très profonds sur le peuple algérien qui souffrait terriblement sur tous les plans. On avait assisté à une intensification de l'action armée et au début de l’action armée en France même. En somme, le contexte était à l'aggravation de la situation.

    Au plan international, la question algérienne inscrite aux Nations unies commence à rassembler les suffrages. La création du GPRA était donc une décision du CNRA prise en août 1958. Il faut dire que l'idée de la création d'un gouvernement provisoire était toujours présente dans le mouvement national depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Elle était en gestation et s'inscrivait dans la stratégie de la révolution algérienne. Il fallait créer un Etat de fait doté de ses structures parallèlement à la lutte armée, en vue de la restauration de la souveraineté nationale à travers l'Etat algérien.

    Quelles étaient alors les réactions après cette proclamation, au niveau international, en France et en Algérie ?

    Le fait que plusieurs Etats reconnaissent à l'époque le GPRA signifie que l'Etat algérien a repris son existence le 19 septembre 1958. Du côté français, c'était évidemment le refus, parce que la reconnaissance du GPRA par des pays, signifiait que ces derniers ne reconnaissaient pas la souveraineté française sur l'Algérie. La France avait même menacé de rompre ses relations avec le pays qui reconnaissent le GPRA. La bataille de la reconnaissance a été dure et a finalement abouti, puisque parmi les nombreux pays qui ont reconnu le GPRA, il y a avait la Chine et l'Union soviétique, deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. C'était là, une grande victoire pour la cause algérienne.

    La proclamation a été réussie. Au niveau interne, la réaction a été chaleureuse au sein du peuple algérien. La proclamation a aussi été un élément qui a galvanisé le moral des Moudjahidine. Sur le plan international, les relations avec la Révolution algérienne sont passées à une étape supérieure, soit des relations d'Etat à Etat. Par ailleurs, la nomination des ministres du GPRA était la conséquence de larges consultations entre les cadres ce qui avait facilité l'adoption de la composante par le CNRA, qui s'était faite en une demi-heure.

    L'Algérie devrait-elle mettre encore de la pression à l'occasion de la célébration d'événements majeurs ayant marqué la Révolution, pour amener la France à reconnaître son passé colonial et suivre l'exemple de l'Italie par rapport à la Libye ?

    En fait, cet anniversaire comme d'autres anniversaires de hauts faits ayant jalonné la Révolution, pose deux problèmes de fond. Le premier, c'est qu'il faut libérer l'histoire par le traitement et l'écriture de l'histoire. Il faut cesser la politique d'occultation d'événements et le traitement de l'histoire par des significations vides de sens. Il faut faire appel aux universitaires, à se pencher sur ce passé glorieux où il y a énormément de leçons pour les générations à venir. Ce sont ces expériences qu'il faut expliquer aux jeunes.

    Le second problème nos relations avec l'ancien occupant. De mon point de vue, c'est une question qui vient d'être reposée. Il y a eu des accords avec la France. Cependant, le passé pèse sur nos relations avec l'ancien occupant. Il faut sortir des approches fragmentaires, des initiatives plus ou moins élaborées pour asseoir une politique de longue durée à même de régler ce contentieux parce de l'autre côté, on n'a pas compris qu'il faut tourner définitivement la page du passé et rendre des comptes. C'est d'abord à nous de formuler clairement ce que nous voulons au juste de la France. Cela dit, pour le présent, nous gérons nos relations avec l'ancien occupant en fonction de nos intérêts.

    Par APS

  • #2
    Mehri comme beaucoup d'autres nationalistes devraient être consultés pour tracer les grandes décisions de la république.

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