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Crise financière : un moyen de casser la concurrence à l’hégémonie US

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  • Crise financière : un moyen de casser la concurrence à l’hégémonie US

    Les marchés financiers sont repartis à la hausse après l’annonce par le gouvernement américain d’un dispositif visant à purger les banques américaines de leurs créances douteuses. Ce retour de l’embellie marque pour beaucoup le début de la fin d’une crise financière sans précédent depuis 1929. Mais derrière ces événements, deux nouvelles soulignent tout l’intérêt stratégique que le gouvernement américain a pu tirer de cette crise : les difficultés croissantes pour les pays du Golfe d’aboutir à la création d’une monnaie unique, et la fermeture de la Bourse de Moscou pendant près de deux jours.

    UN fonds de 800 milliards de dollars pour "héberger" les mauvaises créances, et un autre de 400 milliards de dollars garanti par la FED, banque centrale des États-Unis, pour assurer les dépôts placés dans les SICAV américaines : ce sont les mesures sur lesquelles travaille le gouvernement américain. Sur la base des fuites qui ont filtré sur ce plan, les marchés financiers sont repartis à la hausse. En effet, le gouvernement américain a agi pour restaurer la confiance. Mais toutes ces mesures entrent dans une stratégie qui a pour but de garantir aux Etats-Unis la domination du marché unique mondial de la globalisation ultra-libérale, voici pourquoi.
    Tout d’abord, le déficit public des USA est de 5% du PIB. C’est bien au-delà des critères en vigueur dans l’Union européenne. Les Etats-Unis sont le pays le plus endetté du monde, ce qui veut dire que les autres pays du monde font vivre les USA à crédit, en achetant par exemple des Bons du trésor US. La dette des Etats-Unis est considérable, plus de 9.000 milliards de dollars.
    Aujourd’hui, tout le monde se pose une question : comment les USA vont-ils trouver 1.200 milliards de dollars pour financer leur plan ? On a vu que la Banque centrale américaine a déjà injecté plusieurs centaines de millions dollars pour soutenir la Bourse. Quelles sont les marges de manoeuvre ?

    Faire marcher la planche à billet

    Pour arriver à son objectif, le gouvernement américain agit sur deux plans. Il fait d’abord baisser la valeur du dollar. Cela a pour résultat de diminuer sa dette, car si le dollar est dévalué de 30%, alors la dette des Etats-Unis diminue également de 30%. Ensuite, Washington utilise ensuite la planche à billets pour fabriquer de nouveaux dollars. Ce qui diminue encore la valeur des réserves de change dans le monde, et contribue à diminuer encore la dette tout en affaiblissant les créditeurs des Etats-Unis.
    Autrement dit, Washington ne peut que sortir renforcé de la crise, d’autant plus que le gouvernement américain a profité de la crise pour remodeler à son avantage la finance internationale.
    Les aides de la Banque centrale américaine ont été sélectives. Washington a laissé couler Lehman Brothers, mais a sauvé la mise à deux banques garantissant les prêts immobiliers, et au numéro un mondial de l’assurance qui est aussi propriétaire du premier client des constructeurs d’avion.
    Il est aussi à noter que la tempête qui a frappé les banques d’affaire de Wall Street a débouché sur la création de la première banque du monde, issue du rachat de Merill Lynch par Bank of America.
    Lorsque l’on connaît l’implication de ces banques d’affaire, et particulièrement de Lehman Brothers, dans le marché du pétrole, la stratégie de Washington apparaît on ne peut plus claire.
    Elle débouche sur un effondrement des prix du pétrole, conjugué à une baisse du dollar.

    Empêcher la création d’une monnaie unique

    Les premiers concernés par les conséquences de cette situation sont les pays exportateurs de pétrole. Au premier plan se trouvent les pays du Golfe. Ils ont gonflé leurs fonds souverains de pétrodollars, et aujourd’hui ils constatent que la valeur de leurs fonds est en chute libre, tandis que la valeur du pétrole qu’ils vendent diminue également. Dans ces conditions, il n’est guère étonnant que le projet de monnaie unique dans les Etats du Golfe Persique connaisse aujourd’hui de grandes difficultés (voir encadré). La grande crainte de Washington est en effet de devoir payer le pétrole dans une autre devise que le dollar. Sur ce point, la stratégie employée a permis de casser la dynamique qui aurait pu aboutir à ce projet.
    La Russie paie également le prix fort. Baisse du prix du pétrole, baisse du dollar et retrait brutal de nombreux investisseurs font que la Bourse de Moscou s’est effondrée. Elle a dû fermer près de deux jours. Le gouvernement russe a dû dépenser des milliards de dollars pour restaurer la confiance et voir le marché repartir à la hausse.
    C’est le prix payé par Moscou pour avoir infligé une défaite militaire à un allié de Washington dans le Caucase. C’est sur le terrain financier que la Maison Blanche a pris sa revanche.
    Le Venezuela et la Bolivie sont aussi des victimes de cette stratégie. Ces deux pays ont renvoyé les ambassadeurs américains, ce qui constitue pour Washington une très grave humiliation. Et ces deux pays tirent d’importants revenus de leurs ressources en hydrocarbures. La baisse du dollar et du prix du pétrole est un coup porté à leurs économies.
    La relance des marchés observée hier s’inscrit donc bien dans une stratégie, jusqu’où s’arrêtera cette guerre monétaire lancée par Washington ? Si les Etats-Unis sont touchés par la crise, ce sont des dommages collatéraux. Les principales victimes sont ailleurs.

    M.M.

    Coup porté contre le projet de monnaie unique dans le Golfe persique

    « Les monarchies arabes du Golfe, qui connaissent un boom économique à la faveur des recettes pétrolières record générées par la flambée des cours ces dernières années, ont vu leurs marchés boursiers chuter fortement lundi à l’annonce de la quasi faillite de la banque d’investissement américaine Lehman Brothers et de la baisse brutale du prix du pétrole », rappelle l’AFP dans une dépêche publiée jeudi.
    C’est dans ce contexte qu’a eu lieu mercredi à Djedda une rencontre des ministres des Finances du Golfe Persique. Elle a débouché sur un projet d’accord pour la création d’une monnaie unique d’ici deux ans.
    Mais force est de constater que les événements récents ont changé la donne. Oman a en effet décidé de se retirer du projet. Restent en lice l’Arabie Saoudite, le Koweït, Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, et le Qatar. La semaine dernière, le Secrétaire Général adjoint du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) pour les Affaires Economiques, Mohammad Al-Mazrouï, s’était dit sceptique quant au lancement, attendu pour 2010, de la monnaie unique.
    « Le temps qui nous est imparti est court » a-t-il dit.
    Participant au sommet de mercredi, Dominique Strauss Kahn, directeur du FMI, n’a pas non plus fait preuve d’optimisme : « réussir l’union monétaire d’ici 2010 sera un défi majeur car il reste beaucoup de choses à faire pour permettre la création d’une monnaie unique ». Selon l’AFP, les milieux financiers « restent très sceptiques ».
    Pour les Etats-Unis, la création de cette monnaie unique est un enjeu considérable. Pour le moment, les transactions pétrolières se règlent en dollars, une monnaie que les Etats-Unis fabriquent eux-mêmes.
    Au total, en 2007, les six pays à l’initiative de la création d’une monnaie unique ont vendu pour 300 milliards de dollars de pétrole, pour un PIB de 800 milliards de dollars. Mais avec l’effondrement du billet vert, ces 300 milliards de dollars valent aujourd’hui beaucoup moins.
    Or, selon le Crédit suisse, une étude du Gulf Research Center « parvient à la conclusion que la monnaie du Golfe pourrait jouer un rôle de premier plan et remettre en question une possible dépendance. D’après cette étude, la monnaie du Golfe pourrait bien remplacer le dollar comme monnaie de facturation des produits pétroliers, servir de monnaie islamique et même de monnaie de réserve ». Payer le pétrole dans une autre monnaie que le dollar ? Cette éventualité est hors de question pour Washington. En décidant de sacrifier Lehman Brothers, le gouvernement américain a donc réussi à porter un coup contre la dynamique de l’union monétaire dans le Golfe persique. Et pour le moment, sa stratégie a réussi.

    Temoignage
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    le seul pole actif renovateur reste la californie. l'industrie mecanique et aeronautique est entrain de se déplacer vers l'asie.

    les etats unis et l'europe doivent maintenant negocier avec le geant asiatique. Ce dernier est auhjourdhuien position de force pour ne pas entendre les recomandations du bloc ex judeo-chretiens

    La grande inconnu c'est la reaction de Satan comment va t'il faire avec deux blocs totalement idolatres?


    Malgré que ces vielles habitudes sont connus, il reste sur cette nouvelle donne totalemnt imprevisible.

    Si vous étiez Satan qu'allez vous faire???

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