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L’opium et la délinquance à Alger.

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    SORTIE NOCTURNE AVEC LA GENDARMERIE NATIONALE
    L’opium et la délinquance à Alger


    A l’extérieur, les gens s’accrochent à leurs téléphones portables pour communiquer certainement «la nouvelle» et alerter leurs complices.

    Il est 22h20. Les journalistes et les gendarmes se rassemblent au niveau du groupement de Chéraga pour apporter les dernières retouches avant l’assaut. Les véhicules des gendarmes, en file indienne, attendent le coup d’envoi de l’opération «coup de poing» pour cette deuxième descente nocturne du mois sacré. Les moteurs vrombissent, le grand portail s’ouvre et le cortège s’ébranle.
    A quelques centaines de mètres, les brigadiers font une halte. Notre première escale est devant une cafétéria suspecte. Les gendarmes, accompagnés d’un chien berger, ont fouillé des personnes et contrôlé leur identité. A l’extérieur, les gens s’accrochent à leurs téléphones mobiles pour communiquer, certainement «la nouvelle» et alerter leurs complices. Les brigadiers n’ont rien trouvé et le chien n’a rien détecté aussi. En reprenant la route, les hommes en vert ont observé une «patrouille mobile» sur la RN31 qui relie Chéraga à Staouelli. Les gendarmes procèdent à la vérification de routine de quelques véhicules. «Ce genre de patrouilles se fait d’une manière inopinée sur les deux axes routiers, à savoir la RN31 et la RN11 de 19h jusqu’à 6 h du matin», nous explique Abdelhamid Kerroud, un jeune officier supérieur, responsable de la cellule de communication de la Gendarmerie nationale. La sortie nocturne effectuée dans la soirée de mercredi avec la gendarmerie de Zéralda a permis de prendre connaissance de quelques missions réservées aux brigadiers en vert durant ce mois de Ramadhan.
    Le village de Calma situé à une dizaine de kilomètres de Chéraga, a fait, lui aussi, l’objet de la visite des gendarmes. Tout un village en pleine construction. Les brigadiers ont procédé à la vérification des registres du commerce. Résultat: deux baraques cadenassées, leurs propriétaires passeront devant le juge d’instruction aujourd’hui. «Les fouilles des personnes sont toujours ciblées, il y en a qui sont déjà fichées chez nous, comme il y en a d’autres qui perdent leur self-control en nous voyant», a déclaré Hamid, un sergent habitué à ce genre d’interventions.
    La même opération est effectuée au niveau de la pizzeria des Pins, située dans la forêt de Bouchaoui. A l’intérieur, une bonne ambiance dans un salon conçu à la «saharienne». Des tapis tout le long du salon, un éclairage tamisé. Des jeunes sont surpris par la présence des gendarmes. Rien à signaler. Ici, le propriétaire de la pizzeria nous fait savoir que ces descentes ne sont pas à son goût. «S’ils (les gendarmes) continuent comme ça, l’endroit ne va pas tarder à fermer. On a perdu plus de 50% de notre clientèle», a-t-il souligné.
    A minuit trente, toute la patrouille est dans la brigade de Zéralda. Le colonel Taïbei a dressé le bilan de la descente qui a duré 48 heures, la 2e du mois de Ramadhan et la 32e de l’année en cours. Il nous fait savoir que certaines des opérations qu’ils mènent sont des réponses aux doléances des citoyens. Durant les 48h de descente, les brigadiers d’Alger ont fouillé 17 localités. 2055 personnes ont été interpellées, 1896 ont été libérées sur place, 119 ont fait l’objet de procès-verbal et remises en liberté par la suite et 40 ont été gardées à vue. Parmi ces personnes, 12 sont d’origine africaine. Les hommes en vert ont également saisi 13 sabres. Le bilan paraît maigre.

    Abbas AÏT HAMLAT
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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