C'est Boutéflika qui va être content, avec un baril à 50 dollars, ils vont encore avoir besoin de 20 ans pour terminer les réformes...
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Certains le voyaient il n'y a pas si longtemps au-dessus de 200 dollars. Depuis deux mois, le baril de pétrole est en chute libre. Il a perdu un tiers de son prix depuis juillet pour revenir de 147 à moins de 100 dollars. Faut-il désormais croire les Cassandre qui prédisent une descente aux enfers des cours du brut ? Entre-temps, l'ombre de la récession et la crise financière ont rebattu les cartes. Du côté des consommateurs, personne ne se plaindra. Pas plus les automobilistes même si les prix à la pompe ont tardé à traduire cette baisse que les industriels, qui devraient voir leurs marges se redresser. Depuis deux mois, la glissade des cours de l'or noir avait été largement ralentie par la réévaluation concomitante du dollar. Alors que le baril a perdu un tiers de sa valeur, le dollar a repris près de 15 % face à l'euro. Cet effet de vases communicants pourrait bien voler en éclats avec le vent de panique provoqué par les faillites bancaires en série déstabilisant le billet vert. Beaucoup de professionnels situent le prix théorique d'équilibre entre l'offre et la demande de pétrole autour de 80 dollars. Seul constat à s'imposer pour l'instant : dans un sens ou dans l'autre, l'Opep se révèle impuissante à maîtriser le jeu et à stabiliser les cours pour ne pas connaître la même mésaventure qu'il y a dix ans, lorsque le baril s'était effondré jusqu'à 10 dollars après la crise financière asiatique.
Philippe Reclus
Le Figaro
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Certains le voyaient il n'y a pas si longtemps au-dessus de 200 dollars. Depuis deux mois, le baril de pétrole est en chute libre. Il a perdu un tiers de son prix depuis juillet pour revenir de 147 à moins de 100 dollars. Faut-il désormais croire les Cassandre qui prédisent une descente aux enfers des cours du brut ? Entre-temps, l'ombre de la récession et la crise financière ont rebattu les cartes. Du côté des consommateurs, personne ne se plaindra. Pas plus les automobilistes même si les prix à la pompe ont tardé à traduire cette baisse que les industriels, qui devraient voir leurs marges se redresser. Depuis deux mois, la glissade des cours de l'or noir avait été largement ralentie par la réévaluation concomitante du dollar. Alors que le baril a perdu un tiers de sa valeur, le dollar a repris près de 15 % face à l'euro. Cet effet de vases communicants pourrait bien voler en éclats avec le vent de panique provoqué par les faillites bancaires en série déstabilisant le billet vert. Beaucoup de professionnels situent le prix théorique d'équilibre entre l'offre et la demande de pétrole autour de 80 dollars. Seul constat à s'imposer pour l'instant : dans un sens ou dans l'autre, l'Opep se révèle impuissante à maîtriser le jeu et à stabiliser les cours pour ne pas connaître la même mésaventure qu'il y a dix ans, lorsque le baril s'était effondré jusqu'à 10 dollars après la crise financière asiatique.
Philippe Reclus
Le Figaro
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