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M. Ouyahia: "pas de changement de cap" économique

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  • M. Ouyahia: "pas de changement de cap" économique

    [Aps 19/9/08] ALGER- L'Algérie continue sur la voie de l'économie de marché et "n'a pas amorcé un changement de cap", a assuré vendredi le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia. "Il n'y a pas d'échec de la politique économique et il n'y a pas de changement de cap. Il y a affinement de la méthode", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse tenue après la première réunion du Conseil national du RND issu de son dernier congrès en juin. Certains titres de la presse "ont cru voir un revirement" et d'autres ont parlé de "retour aux années 1970", s'est-il étonné.

    Commentant la décision du gouvernement de participer à hauteur de 51% dans les futurs investissements étrangers, M. Ouyahia a cité l'exemple de l'Allemagne qui, "il y a trois semaines, a fait voter une loi qui fixe à 25% le plafond des participations étrangères aux investissements dans les secteurs stratégiques". "Est-ce que nous somme frappés d'infirmité? Non, nous sommes pleinement souverains", a-t-il affirmé.


    "Les IDE (investissements directs étrangers) ne viennent pas en force, mais ceci ne signifie pas que la politique de l'Etat a échoué", a-t-il assuré. S'il n'y avait pas l'embellie pétrolière, le Fonds monétaire international (FMI) "nous aurait conduit à privatiser de force, non pas des entreprises industriels, mais des secteurs comme la téléphonie, l'eau, l'électricité et le gaz, qui sont des machines à sous", a-t-il ajouté.

    En Algérie, l'Etat conclut chaque jour "plus de cinq mille marchés", allant des marchés de gré à gré au niveau des communes jusqu'aux contrats qui arrivent à la Commission nationale des marchés, pour une enveloppe totale du Programme quinquennal de développement de 15.000 milliards DA. Les structures de l'Etat "n'ont jamais eu à gérer autant d'argent", a-t-il fait remarqué. Ceci a engendré "du gaspillage, un comportement, je dirais, d'enfant gâté, en plus de l'existence de la corruption et de détournements, conjugués aux effets de la crise nationale que l'Algérie a subie, qui a fait que des groupes d'intérêts se sont renforcés et ont engrangé des gains illicites", a-t-il expliqué.

    Interrogé sur les répercussions sur l'Algérie de la crise financière internationale, M. Ouyahia a estimé que le système bancaire national, "du fait de son retard", est relativement épargné. L'économie nationale risque cependant d'en pâtir à cause du ralentissement de la croissance mondiale engendré par cette crise, notamment la baisse de la demande sur le pétrole, dont les exportations constituent la quasi totalité des ressources en devise de l'Algérie, a-t-il observé.

    "L'Algérie fonctionne à un baril de 67 dollars. A 70 dollars nous serions donc en danger, à 60 ça irait mal, à 50 ça irait très mal", a estimé M. Ouyahia. Les cours du baril de pétrole ont chuté ces dernières semaines de 50 dollars depuis leurs records du 11 juillet, à 147 dollars, et s'échangeait vendredi à un peu plus de 100 dollars sur la bourse de New York.

    Le premier responsable du RND, qui a précisé qu'il ne s'exprimait pas en tant que chef du gouvernement, a réitéré sa position contre les augmentations des salaires qui ne soient pas liées à une hausse de la productivité. Un tel scénario "mène au casse-pipe", a-t-il dit.

    Par ailleurs, M. Ouyahia a évoqué la question des EPLF (Entreprises de promotion du logement familial), au sujet desquelles certains médias ont dit qu'elles seront dissoutes. "Pourquoi l'IGF (Inspection générale des finances) y est allé (enquêter)? Parce qu'il y a au moins deux directeurs d'EPLF qui sont devenus plus puissants que des ministres, par le trafic d'influence. Ils ont intérêt à ne pas trop la ramener", a-t-il dit. Il a affirmé que "le patrimoine des EPLF ne va pas être dissous, mais sera repris par l'Etat", dénonçant ceux qui "versent des larmes de crocodiles sur les employés des EPLF et les logements des Algériens".

    Revenant sur la nouvelle taxe sur l'achat de nouvelles voitures, créée par la loi de finances complémentaire 2008, M. Ouyahia a rappelé que l'Algérie a importé en 2007 pour 2,7 milliards de dollars US de véhicules, "ce qui équivaut au montant de l'importation de blé, de lait et de médicament en 2003", a-t-il indiqué. "Gouverner c'est parfois ne pas être sympathique, si cette sympathie signifie une catastrophe pour demain", a-t-il poursuivi. M. Ouyahia a aussi révélé que si les importations continuaient sur ce rythme, elles atteindront 34 milliards de dollars pour l'année 2008.

  • #2
    la décision du gouvernement de participer à hauteur de 51% dans les futurs investissements étrangers
    Est-ce que 51% concerne la part de l’état dans les projets de privatisation des entreprises publiques ou dans les nouveaux projets d’investissements en Algérie ? Des clarifications du gouvernement sont nécessaires.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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