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Gendarmerie-Police: Opération coup de poing à Mascara

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  • Gendarmerie-Police: Opération coup de poing à Mascara

    C’était la première sortie du genre au niveau de la wilaya de Mascara durant cette longue soirée de mercredi qui s’achèvera le lendemain à 4h30.
    Avant le départ de cette opération coup-de-poing, à laquelle ont été associés gendarmes et policiers, l’on donne les dernières consignes au siège de la Sûreté de daïra où étaient présents pour la circonstance le chef de groupement de la Gendarmerie nationale et le chef de Sûreté de wilaya.

    Le premier mettra l’accent sur cette nécessité pour les différents services d’assurer leur présence et par la même occasion de mettre les citoyens en confiance. «C’est une lutte permanente qui doit être menée et aucun relâchement ne doit être permis dans la lutte contre toutes formes de criminalité», nous dira plus tard un officier de police que nous avons accompagné lors de précédentes sorties nocturnes. C’est une longue procession de véhicules qui quitte le commissariat et les interventions seront coordonnées par le commandant de compagnie de la gendarmerie et le chef de Sûreté de daïra de Tighennif avec qui nous nous trouvons dans le véhicule. Vers 22h, il y a beaucoup d’animation et nous ne passerons bien sûr pas inaperçus. La première étape sera un café très fréquenté.

    Fouille corporelle et vérifications d’identité sont effectuées. Puis l’on se dirige vers la piscine où là aussi se trouve un café. Des citoyens attablés ne semblent pas être dérangés outre mesure par cette descente alors que déjà des jeunes sont pris avec des morceaux de kif. Ce sont des consommateurs, ils sont environ une dizaine à être interpellés et embarqués. Ils n’opposent d’ailleurs aucune résistance. Le chien policier qui était de la partie fait le tour des lieux. L’on apprendra que quelques jours seulement avant le mois de Ramadan, 5 affaires de kif avaient été traitées par la police qui semble avoir repris les choses en main à Tighennif où avaient également été enregistrés des homicides et une série de vols durant ces dernières années. Dans les environs et notamment en zone rurale, les gendarmes ont eux aussi du pain sur la planche avec des affaires de crime inhérentes parfois à des litiges portant sur des parcelles de terre ou tout simplement de vol. La traque des pilleurs de sable du côté de Hachem fait elle partie de la routine et l’on se remémore la course- poursuite engagée durant l’année écoulée à la même période pour intercepter un camion plein de sable qui avait tenté de fuir à travers champs.

    Nous poursuivons notre randonnée et remarquons qu’en certains endroits de la ville l’obscurité est totale, notamment du côté du cimetière et du lieu appelé Zitoun, connus des services de police pour leurs mauvaises fréquentations. Là, manifestement, il y a un gros déficit en éclairage public pourtant signalé. Les conditions sont propices aux agressions et ne peuvent en aucune manière faciliter la tâche aux policiers.

    Pourtant, l’on nous signale que la situation a évolué à Tighennif connue pour ses agressions physiques fréquentes. Cette année, elles sont en diminution, selon l’un de nos interlocuteurs mais le kif continue à être répandu, selon ce que nous avons observé. Au niveau du complexe de proximité et dans un cadre agréable beaucoup de jeunes sont attablés ; là aussi l’un d’eux, en possession d’un morceau de kif, sera interpellé. Il est 23h20 et c’est le retour vers le commissariat, 21 personnes sont conduites pour un examen de situation. L’on décide alors d’une pause-café puis nous reprenons la route, direction Sidi Kada.

    La localité est quelque peu deserte. Un citoyen, en possession d’une sorte de poignard, sera embarqué. Deux mineurs sont repérés dans une salle de jeux ; le lendemain leurs parents devront en répondre.

    A la sortie du village, un barrage est improvisé pour un contrôle de véhicules qui ne donnera rien. A 1 h, nous effectuons un détour par Belamta, un no man’s land. Le village dort, ce n’est que partie remise, car à 1h20, nous arrivons à Hachem et là, curieusement, nous sommes impressionnés par l’éclairage public, car pas une ruelle ne se trouve dans la pénombre. Curieusement, des cafés sont encore ouverts et l’on semble veiller tard en ce milieu rural, mais l’on n’est guère bruyant. Un jeune sera épinglé en possession d’une arme blanche.

    Plus tard, un autre barrage routier sera installé et des véhicules suspects sont passés au peigne fin. Le barrage est levé et en cours de trajet vers Khalouia, une voiture légère est contrôlée. L’un des quatre occupants consommait du kif. Il était 2h55 et avant de revenir nous passons à El Bordj où c’est le calme plat. Il commence à faire frais et la fatigue se fait sentir. Ce dernier contrôle sera effectué sur les passagers et les bagages d’un bus en partance pour Alger.

    C’était la fin de l'opération et nous rentrons sur Tighennif après un crochet par Khalouia. Le capitaine Rédha de la gendarmerie fait une brève évaluation de la soirée sans heurts, il est aguerri à ce genre d’intervention. «C’était une première pour cette sortie mixte où gendarmes et policiers ont travaillé en équipe. Cela a permis aux éléments de se connaître pour une meilleure collaboration à l’avenir », dira-t-il.

    Par Le soir
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