Seize écoliers ont été blessés hier à Oum El Bouaghi suite au renversement de l’autocar qui les transportait à l’école. Dieu merci, les gosses s’en sont sortis avec des blessures légères, ce qui n’est sans doute pas suffisant pour leur épargner des séquelles psychologiques pas toujours faciles à guérir.
La veille, une personne trouve la mort et quatre autres sont blessées dans un autre accident de la route à Ghardaïa lorsque le véhicule qui les transportait s’était renversé après avoir raté un virage. Jeudi dernier, un bus transportant des voyageurs percute un arbre à Aïn Témouchent, faisant 8 morts et 21 blessés. Le même jour, quatre autres personnes d’une même famille périssent dans un autre accident à Bouira causé par la collision de deux véhicules légers. Deux jours auparavant, la wilaya de Mascara comptabilisait un nouveau drame routier qui s’est soldé par 7 morts et 32 blessés.
Du nord au sud et de l’est à l’ouest du pays, les jours semblent donc se suivre et se ressembler sans rupture ni trêve, ouvrant à la mort la voie prioritaire, celle qui débouche sur un drame national dont la macabre comptabilité s’enrichit quotidiennement de chiffres synonymes d’une malédiction que personne ne semble en mesure d’arrêter.
Des morts partout et à tout instant, des morts de tout âge et le triste record qui consolide l’Algérie dans sa non moins triste position sur le podium des pays les plus touchés par les accidents. Et ce ne sont sans doute pas les 100 morts et 194 blessés recensés par la Protection civile pour la seule première quinzaine du mois de Ramadhan qui vont nous déclasser et nous extirper de ce malheureux gotha.
Une «belle» réputation qui n’incommode apparemment pas. Du moins, qui n’incommode pas ceux de plus en plus nombreux sur nos routes qui prennent un malin plaisir à montrer et démontrer que l’incivisme est bel et bien devenu une culture nationale et qu’il est apte et prêt à sévir quand bon lui semble. Ne le traînent-ils pas d’ailleurs comme une seconde nature et ne l’affichent-ils pas comme une fierté ? Même lorsque cet incivisme tue. Car, si le ridicule ne tue pas, l’incivisme, en revanche, peut tuer, surtout lorsqu’on en use au volant d’un véhicule au mépris de la vie des autres. Mais l’incivisme, qu’il tue ou qu’il ne tue pas, doit bel et bien avoir son antidote qui n’est sans doute pas entre les mains de toutes ces victimes qui viennent alourdir plusieurs fois par jour le déjà trop lourd et insoutenable bilan des accidents de la route. L’antidote est dans les lois et l’effet répressif et dissuasif qu’elles peuvent exercer.
Plus de contrôle et plus de répressions pour moins d’accidents. D’autant que, comme le soulignait hier le premier responsable de ce pays lors d’une réunion consacré au secteur des transports, «les améliorations sensibles apportées au réseau routier et le durcissement des sanctions prévues par la législation pour les infractions au code de la route ne semblent pas avoir donné d’effet».
Par Lyès Ibalitène, La Tribune
La veille, une personne trouve la mort et quatre autres sont blessées dans un autre accident de la route à Ghardaïa lorsque le véhicule qui les transportait s’était renversé après avoir raté un virage. Jeudi dernier, un bus transportant des voyageurs percute un arbre à Aïn Témouchent, faisant 8 morts et 21 blessés. Le même jour, quatre autres personnes d’une même famille périssent dans un autre accident à Bouira causé par la collision de deux véhicules légers. Deux jours auparavant, la wilaya de Mascara comptabilisait un nouveau drame routier qui s’est soldé par 7 morts et 32 blessés.
Du nord au sud et de l’est à l’ouest du pays, les jours semblent donc se suivre et se ressembler sans rupture ni trêve, ouvrant à la mort la voie prioritaire, celle qui débouche sur un drame national dont la macabre comptabilité s’enrichit quotidiennement de chiffres synonymes d’une malédiction que personne ne semble en mesure d’arrêter.
Des morts partout et à tout instant, des morts de tout âge et le triste record qui consolide l’Algérie dans sa non moins triste position sur le podium des pays les plus touchés par les accidents. Et ce ne sont sans doute pas les 100 morts et 194 blessés recensés par la Protection civile pour la seule première quinzaine du mois de Ramadhan qui vont nous déclasser et nous extirper de ce malheureux gotha.
Une «belle» réputation qui n’incommode apparemment pas. Du moins, qui n’incommode pas ceux de plus en plus nombreux sur nos routes qui prennent un malin plaisir à montrer et démontrer que l’incivisme est bel et bien devenu une culture nationale et qu’il est apte et prêt à sévir quand bon lui semble. Ne le traînent-ils pas d’ailleurs comme une seconde nature et ne l’affichent-ils pas comme une fierté ? Même lorsque cet incivisme tue. Car, si le ridicule ne tue pas, l’incivisme, en revanche, peut tuer, surtout lorsqu’on en use au volant d’un véhicule au mépris de la vie des autres. Mais l’incivisme, qu’il tue ou qu’il ne tue pas, doit bel et bien avoir son antidote qui n’est sans doute pas entre les mains de toutes ces victimes qui viennent alourdir plusieurs fois par jour le déjà trop lourd et insoutenable bilan des accidents de la route. L’antidote est dans les lois et l’effet répressif et dissuasif qu’elles peuvent exercer.
Plus de contrôle et plus de répressions pour moins d’accidents. D’autant que, comme le soulignait hier le premier responsable de ce pays lors d’une réunion consacré au secteur des transports, «les améliorations sensibles apportées au réseau routier et le durcissement des sanctions prévues par la législation pour les infractions au code de la route ne semblent pas avoir donné d’effet».
Par Lyès Ibalitène, La Tribune
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