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Quatre grandes tendances pour la période 2008-2013

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  • Quatre grandes tendances pour la période 2008-2013

    - Communiqué public GEAB N°24 (15 avril 2008) -



    En approchant du coeur de la crise systémique globale qui, selon LEAP/E2020, correspondra à la seconde moitié de 2008, il est désormais possible de mieux appréhender les grandes tendances qui définiront les taux de change, le commerce mondial et les dynamiques régionales à cinq ans. En effet, certaines des principales caractéristiques de la phase dite de « décantation » de la crise (1) commencent à se dégager. LEAP/E2020 a donc décidé de présenter dans ce GEAB N°24 ses premières anticipations sur ces grandes tendances à l'horizon 2011/2013. Ces anticipations sont bien entendu utiles aux investisseurs individuels qui souhaitent avoir une certaine visibilité à moyen terme. Elles peuvent également être tout particulièrement pertinentes pour les entreprises exportatrices et les autorités économiques et financières qui ont besoin d'une telle visibilité pour élaborer leurs décisions stratégiques, à un moment où s'effondre l'ensemble des repères et des certitudes qui ont fondé l'économie et la finance mondiale de ces dernières décennies.

    On a pu constater ces dernières semaines à quel point les opérateurs économiques et financiers de la planète sont déboussolés tandis que les institutions en charge de réguler les marchés ou d'encadrer l'évolution économique mondiale voient leur impuissance s'étaler au grand jour.

    Nous développons dans ce GEAB N°24 quatre tendances particulièrement représentatives de la phase d'impact de la crise systémique globale telles qu'elles vont se dévoiler entre la mi-2008 et l'horizon 2011/2013. Pour la première fois notre équipe commence à être ainsi en mesure de donner des indications précises sur les tendances à 3/5 ans. Elles sont notamment complétées par des « Recommandations stratégiques » dans ce numéro du GlobalEurope Anticipation Bulletin.

    Crise financière mondiale – Epargnants et investisseurs piégés par 10.000 milliards USD d' « actifs fantômes »

    Crise des actifs libellés en Dollars US - Fin 2008 : La Réserve fédérale US et son réseau de « Primary Dealers » en lutte pour leur survie institutionnelle et financière

    Crise des taux de change - Horizon 2011/2013 : Bouleversement durable de la hiérarchie mondiale des taux de change

    Crise sociale mondiale – Des révoltes de la faim aux 25 millions de chômeurs de la Très Grande Dépression US

    Chacune de ces crises sectorielles est à la fois l'illustration de l'ampleur historique de la crise systémique globale et la confirmation que nous ne sommes qu'au début de sa phase d'impact puisque les « garde-fous » sautent les uns après les autres annonçant automatiquement de nouvelles aggravations de la situation. C'est le processus « en spirale », comme l'a décrit LEAP/E2020 dans les numéros précédents du GEAB, caractéristique de cette crise systémique globale.

    Pour ce communiqué public, LEAP/E2020 a choisi de présenter une partie du premier point sur la Crise financière mondiale : Epargnants et investisseurs piégés par 10.000 milliards USD d' « actifs fantômes »


    Crise financière mondiale - Epargnants et investisseurs piégés par 10.000 milliards USD d' « actifs fantômes »
    Si votre banquier vous a fait investir dans les 10.000 milliards USD d'actifs fantômes qui hantent la planète financière, alors vous avez probablement déjà tout perdu même si vous ne le savez pas encore (2).

    Et ce ne sont pas les responsables des finances du G7 et de l'assemblée générale du FMI, réunis les 11, 12 et 13 Avril derniers, qui vont y changer grand-chose. Ils sont tous parfaitement impuissants face à la crise en cours. Sur fond de réduction de personnel et de vente de ses réserves d'or afin de combler son déficit, le FMI incarne dorénavant le naufrage des institutions créées dans l'après-Seconde Guerre Mondiale pour réguler l'économie de la planète. Les conclusions des travaux des réunions de la mi-avril illustrent d’ailleurs l'incapacité à agir de l'ensemble des acteurs regroupés au sein du FMI et de ses différentes branches : d'un côté, les institutions publiques souhaitent mieux encadrer les activités bancaires pour éviter de futures catastrophes financières comme celles que nous connaissons actuellement ; de l'autre, les banques préfèrent se contenter de promesses de meilleurs comportements. Et le seul résultat tangible est l'inaction à court et moyen terme : la crise actuelle continuera à s'aggraver pendant que les débats se poursuivront au FMI. D'ailleurs, même en terme conceptuel, le FMI est dépassé.

    Ainsi, selon nos experts, le chiffre de 1.000 milliards USD de pertes financières cumulées pour la crise actuelle est dérisoire (3). C'est à 10.000 milliards (4) USD de pertes qu'il faut désormais s'attendre pour les deux années à venir (5). Autrement dit, attendons-nous à ce que plusieurs grandes banques mondiales soient englouties dans ce maelström ainsi que de nombreuses entreprises au modèle économique fragile ou trop dépendant du consommateur américain (6).



    Graphique N°1 : Endettement total du marché du crédit aux Etats-Unis (en milliards USD) / Graphique N°2 : Endettement total du marché du crédit aux Etats-Unis en proportion du PIB - Source TheChartStore
    Car, et LEAP/E2020 souhaite à nouveau insister sur ce point, la nature du problème financier actuel est à la fois très simple à définir et très difficile à bien appréhender : il y a actuellement sur la planète environ 10.000 milliards USD (7) qui n'ont qu'une existence fictive ; et les grandes banques vont désormais essayer de s'en débarrasser à prix bradé pour limiter leurs pertes (8). Mais même ces prix bradés seront encore des pièges car ces actifs n'ont plus aucune valeur réelle et n'en retrouveront pas (9). Ils sont comme des « actifs fantômes » (« ghost assets ») qui ne parviennent plus à « s'incarner » dans des actifs réels.

    L'essentiel de ces « actifs fantômes » est composé de prêts hypothécaires US, de Dollars US, de Bons du Trésor US et en général d'actifs libellés en devise américaine, mais aussi d'actifs libellés en Livres Sterling (10). Ils ont été créés ex-nihilo dans l'euphorie financière de ces dix dernières années par les « apprentis-sorciers » de Wall Street, de la City et des grandes places financières mondiales (11). Souvenez-vous ! C'était la période désormais bien lointaine où tout le monde s'extasiait sur le « miracle » de la nouvelle finance qui permettait de créer une « économie financière » égale à 1.000 fois l'économie mondiale réelle (12). Et bien, depuis quelques mois, les heureux bénéficiaires de ces richesses infinies virtuelles tentent en vain de leur trouver une incarnation bien tangible (13). Or, l'ensemble des marchés d'actifs s'effondre ou donne lieu à des bulles toutes aussi fragiles qu'éphémères : immobilier, énergie, bons du trésor US, dollars, actions, alimentaire,... Et ces immenses masses financières virtuelles tournent à une vitesse croissante autour de la planète à la recherche d'un investissement rentable, d'une incarnation durable... en vain. Ce phénomène crée des mouvements tectoniques de hausses et baisses rapides (quelques semaines) de bulles d'actifs (alors que ces dernières décennies les bulles duraient au moins quelques années), créant de facto une hausse généralisée des prix et se rapprochant chaque jour un peu plus de leur logique ultime : l'inflation galopante... quand seule la peur de voir la valeur de tous les actifs s'effondrer, y compris la monnaie référence, règne en maître.

    Les « fabuleuses » réserves en devises ou Bons du trésor US de la Chine, du Japon, du Royaume-Uni et autres font partie de cette cohorte d' « actifs fantômes ». Et ils vont hanter pour de nombreuses années les bilans des banques, les pertes des investisseurs et les cauchemars des banquiers centraux. La forme collective favorite de ces « actifs fantômes », quand ils ne parviennent plus à s'incarner, s'appelle l'inflation. Ainsi pour LEAP/E2020, l'inflation réelle (incluant nourriture, énergie,...) va dépasser les 10% en moyenne annuelle aux Etats-Unis dès la seconde moitié de 2008 (14) ; elle dépassera les 5% en Europe ; et s'approchera des 20% en Chine. Dans les pays en développement, très liés aux variations de la devise américaine, elle va littéralement « exploser » sous les contraintes multiples : énergie, nourriture, faiblesses des devises... (article complet dans le GEAB N°24 - sur abonnement)

    poste par moi meme sur le site fa
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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