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Chorba « harra » et sacrifices à Oum El Bouaghi

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  • Chorba « harra » et sacrifices à Oum El Bouaghi

    Les Ramadhans se suivent et se ressemblent tous, malgré les pratiques spéculatives dont les initiateurs redoublent de ruse et d’ingéniosité pour amasser le plus de bénéficies possibles.



    Pauvres et riches continuent à subir le diktat des spéculateurs sans broncher. Pour peu que ce qu’ils cherchent soit disponible, ils n’en discutent pas les prix. « El Moudjoud R’kha », répètent-ils à l’envi. En effet, les jeûneurs, qu’ils appartiennent à la classé aisée ou à la classe pauvre, considèrent que tant que les produits de première nécessité abondent dans les marchés, c’est bon signe. Pendant les deux premières semaines du mois sacré, les prix de certains produits ont gardé la dragée haute. Pomme de terre, courgette, carotte et laitue ont toujours la cote. La mercuriale flambe, en dépit de la disponibilité des légumes de saison. Les viandes, qu’elles soient rouges ou blanches, affichent des prix qui découragent les petites bourses. Ces dernières sont prises en étau entre les frais requis par la rentrée scolaire et les dépenses qu’exige le mois de jeûne. Cette semaine, les chefs de familles affronteront les épreuves de l’Aïd : habiller les enfants, répondre aux besoins suscités par la confection des gâteaux sont les autres défis qu’il faudra relever sans rechigner.

    En somme, d’innombrables sacrifices à consentir pour satisfaire la marmaille et, surtout, la marmite familiale. Consentons que la chorba de Ramadhan sera très « harra », au sens propre et au figuré, parce que la viande y sera omniprésente. N’oublions pas les fruits secs dont use la ménagère pour préparer les tadjines « h’lou », à base de pruneaux, de raisins secs, d’amandes et d’abricots, des plats incontournables durant le mois sacré. Les « sahrate » aussi ne se font pas sans bourse déliée. « Gâteaux, friandises, » « harissat el louz », baklaoua et z’labia réunissent autour de la table familles et amis, parfois jusqu’à l’heure du « s’hor ». Ramadhan, quoi qu’on dise ou pense, reste le mois des dépenses, des grosses dépenses qui greffent lourdement le budget familial. Les gens de culte rappellent, à chaque fois, que ce mois sacré doit être celui de la modération et de l’abstinence. Aussi et surtout celui de la ferveur et de la piété.




    Par L. Baâziz

    el bey
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