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france:La gauche progresse de 23 sièges au Sénat

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  • france:La gauche progresse de 23 sièges au Sénat

    Pas vraiment de suspense, hier, pour le renouvellement de 114 sénateurs, mais une mini-vague rose et un gros score en Ille-et-Vilaine


    Divine surprise pour les socialistes. François Hollande espérait un gain « de 10 à 15 sièges », ce sera beaucoup mieux. Une progression probable de 23 sièges (19 PS, 3 PRG, 1 PCF) qui ne fera, certes pas basculer la Haute Assemblée, mais qui traduit un climat politique. Le parti majoritaire reculerait de 9 sièges.

    L’EFFET HERVE EN ILLE-ET-VILAINE. En Ille-et-Vilaine, la gauche, qui ne détenait aucun siège de sénateur dans la précédente assemblée, rafle presque toute la mise. Sans doute l’effet Edmond Hervé, ancien maire de Rennes au bilan exemplaire. Ce dernier est élu, tout comme Virginie Klès et le Malouin Jacky Le Menn. À droite, seul Dominique de Legge (UMP), est élu, alors que le seul sénateur de droite à remettre son mandat en jeu, Philippe Nogrix (centre) est out. Dans le Finistère, les positions restent inchangées avec trois sénateurs PS (François Marc, Maryvonne Blondin et Jean-Luc Fichet) et un UMP (Philippe Paul). Dans les Côtes-d’Armor, la gauche conserve ses trois sièges dès le premier tour, avec, notamment, la réélection du communiste Gérard Le Cam. Dans le Calvados, département où la gauche a conquis la ville de Caen, les sortants de droite René Garrec, Jean-Léonce Dupont et Ambroise Dupont conservent leur fauteuil.

    LES GROS SCORES. Jean-Pierre Bel, sénateur sortant de l’Ariège et président sortant du groupe socialiste du Sénat n’en fera pas un fromage, néanmoins le voilà réélu avec 76,21 % des voix. Idem pour les deux sénateurs socialistes de l’Aude, Roland Courteau (76,84 %) et Marcel Rainaud (76,26 %).

    LES BATTUS. Dominique Paillé, porte-parole de l’UMP, déjà battu au second tour des élections législatives de 2007 dans les Deux-Sèvres, est à nouveau au tapis. Il briguait un des quatre sièges attribués aux représentants des Français de l’étranger. Dans l’Ain, le lyonnais Charles Millon, ancien ministre de la Défense qui avait flirté avec le FN, a été battu malgré le soutien de l’UMP. Certains élus, y compris à droite, ne souhaitaient pas son retour dans la vie publique.

    LES CELEBRITES. Jean-Pierre Chevènement (MRC) tentait sa chance dans « son » Territoire de Belfort. Arrivé en tête au premier tour, il l’a emporté au second sur le socialiste Yves Ackermann qui s’était maintenu. Ce dernier, non sans humour a commenté : « les électeurs ont confondu avec la journée du patrimoine et ont élu un monument historique » ! Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (UMP) a été réélu. Son adversaire malheureux aux municipales, Jean-Noël Guérini (PS) a été également réélu. René Teulade (PS) est élu en Corrèze, alors que François Rebsamen, numéro 2 du PS et maire de Dijon est élu en Côtes-d’or, où le PS ravit deux des trois sièges à l’UMP. Dans ce même département, François Patriat, l’ancien ministre de l’Agriculture de Lionel Jospin, est également élu.

    LES 12 NOUVEAUX SIEGES. La droite se sort plutôt bien. Elle gagne le siège créé en Haute-Garonne, terre de gauche, mais aussi celui de l’Hérault, de l’Eure-et-Loir, ainsi qui les deux sièges créés pour les îles antillaises de Saint-Martin et Saint-Barthélémy. En revanche, la gauche emporte le siège supplémentaire des Bouches-du-Rhône, de la Gironde, de l’Ain, de la Drôme et même des Alpes-Maritimes, chasse gardée de la droite : « Un jour historique pour le PS » selon un responsable local.

    Jacques Rouil.



    Ille et Vilaine : retour en force pour le PS

    Trente et un ans après avoir donné à son parti la ville de Rennes, Edmond Hervé vient de permettre aux socialistes d’Ille et Vilaine de faire une entrée fracassante au Sénat… Qu’ils ne fréquentaient plus depuis le début de la Ve république. Avec près de 48 % des suffrages pour sa liste, l’ancien maire de Rennes, 65 ans, a assuré non seulement son élection, mais aussi celle de deux colistiers : Virginie Klès, 47 ans, vétérinaire de formation et maire (divers gauche) de la commune de Châteaubourg, et Jacky Le Menn, 66 ans, conseiller municipal (PS) d’opposition à Saint-Malo et vice-président du conseil général d’Ille et Vilaine en charge des affaires sociales.Une « très grande victoire » alors que l’Ille et Vilaine était représenté jusqu’à présent par trois sénateurs UMP et un UDF. Philippe Nogrix, ex-UDF récemment passé par le Modem, avant de rejoindre in extremis l’Union centriste, représentait le courant démocrate-chrétien. Historiquement très puissant dans le département, il n’en finit pas de dégringoler. L’échec du centriste, avec moins de 16 % des voix des grands électeurs, enfonce le clou.La liste de l’UMP Dominique de Legge, conseiller régional et maire du Pertre, 56 ans, fait près du double : 28 %. Maigre consolation pour l’ancien délégué interministériel à la famille, surpris sans doute par la motion de défiance exprimée hier par la moitié des grands électeurs de son département à destination de la majorité présidentielle.

    Finistère : le PS conforté

    L’UMP du Finistère avait misé sur le renouvellement en mettant en avant deux élus, encore jeunes pour le Sénat, lauréats des municipales de mars dernier. C’est raté ! Seul Philippe Paul, 43 ans, le premier magistrat de Douarnenez, gagne son ticket pour le Sénat. Agnès Le Brun, 46 ans, maire de Morlaix, ne l’accompagnera pas.Comme il y a dix ans, la droite finistérienne a fait étalage de ses divisions. Une liste MoDem et centriste était en lice. Surtout, Antoine Corolleur, maire de Plourin-Ploudalmézeau, s’est lancé dans la bataille, après avoir rendu sa carte de l’UMP. Sa façon à lui de protester contre la liste du parti de la droite pas assez représentative, à ses yeux, des petites communes.Même si la droite a fait beaucoup pour perdre, le PS récolte les fruits d’une bonne campagne de terrain. Et d’une forte implantation à la pointe de la Bretagne avec une très large majorité au conseil général où la gauche détient 40 sièges sur 54.François Marc, 58 ans, sénateur sortant, Maryvonne Blondin, 61 ans, conseillère générale de Quimper, et Jean-Luc Fichet, 55 ans, maire de Lanmeur et conseiller général, rejoindront donc le Sénat. En politique, les lendemains de défaite sont douloureux. Il faut donc s’attendre à de sérieuses mises au point au sein de l’UMP finistérienne.

    En Côtes-d’Armor, trois sur trois pour la gauche

    La première femme élue sénateur en Côtes-d’Armor est directrice d’un foyer-logements à Lamballe, conseillère municipale d’opposition à Loudéac et conseillère régionale. La socialiste Jacqueline Chevé, 47 ans, estime incarner l’arrivée d’une nouvelle génération d’élus. Elle est passée au premier tour avec ses deux co-listiers. Yannick Botrel, 56 ans, aviculteur, maire de Bourbriac et vice-président du conseil général. Et Gérard Le Cam, 54 ans, professeur, sénateur communiste sortant et maire de Plénée-Jugon. « Notre union a parfaitement fonctionné », analyse-t-il. Chiffres à l’appui. Dans ce département où les 1638 électeurs avaient la possibilité de panacher les listes, l’union PS/PC n’a pas pâti du morcellement des candidatures de gauche et de la présence du maire MoDem de Saint-Brieuc, Bruno Joncour. « Au contraire, cela a mobilisé pour un vote utile dès le premier tour », estime la gauche. Alors que les trois sénateurs élus avoisinent les 900 votes, Bruno Joncour plafonne à 379 voix. Insuffisant mais mieux que l’UMP qui avoue avoir passé un mauvais dimanche. Leurs candidats se situent en moyenne autour des 300 voix. « Pour nous déjà, ce département est difficile, constate le député Marc Le Fur, on récolte là le résultat des élections municipales ». Sous les cent voix, les Verts devancent l’UDB et les radicaux de gauche.

    Calvados : la droite garde ses 3 sièges

    Pas de surprise dans le Calvados. Les trois sortants de droite conservent leur siège au Sénat. Même si René Garrec (UMP), ancien président de Région ne devance Clotilde Valter (PS) que de 62 voix. Ses deux autres collègues de la majorité départementale, Jean-Léonce Dupont (Nouveau Centre) et Ambroise Dupont (UMP) sont réélus plus facilement.Deux tours ont été nécessaires pour atteindre ce résultat. Aucun des 21 candidats du 1er tour n’a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés. Les trois sortants arrivés en tête se sont logiquement maintenus. Seule inconnue dans leur camp : l’attitude d’un vice-président du conseil général, candidat indépendant. Arrivé loin derrière, il a préféré se retirer. A gauche, les négociations ont été plus compliquées. Les Verts arrivés en queue de peloton n’ont pas négocié et ont laissé une candidate. Le PS, le PCF et le PRG sont arrivés à un accord. Chacun présentant un seul candidat. Un problème d’horaire a finalement empêché l’inscription du candidat PRG au second tour.Même avec une union « presque » parfaite, la gauche n’a pu emporter un siège. Jean-Léonce Dupont, 54 ans, vice-président du conseil général, ancien maire de Bayeux ; Ambroise Dupont, 71 ans, vice-président du conseil général et René Garrec, 73 ans, ancien président du conseil régional repartent pour un nouveau mandat.


    Jacques Rouil avec Philippe Boissonnat (Rennes), Didier Gourin (Quimper), Sébastien Grosmaitre (Saint-Brieuc), Jean-Christophe Lalay (Caen).
    Dernière modification par nacer-eddine06, 21 septembre 2008, 21h00. Motif: err
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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