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Le Premier ministre israélien Ehud Olmert démissionne

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  • Le Premier ministre israélien Ehud Olmert démissionne

    Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a annoncé sa démission en conseil des ministres, mais il pourrait rester au pouvoir encore des semaines, voire plusieurs mois, pour gérer les affaires courantes le temps qu'un nouveau gouvernement soit formé.

    Le Premier ministre israélien Ehud Olmert remettra en fin d'après-midi sa démission au président Shimon Peres mais il est vraisemblable qu'il restera à son poste encore plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

    Cerné par des scandales de corruption, Olmert a dû laisser la tête de son parti centriste Kadima à sa ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni mais restera à la tête du gouvernement le temps qu'un nouveau gouvernement de coalition soit formé.

    Livni, qui n'a remporté que d'une courte tête la direction du parti mercredi face à l'ancien chef d'état-major Shaul Mofaz, semble a priori bien placée pour devenir Premier ministre mais, même dans son propre camp, certains doutent qu'elle en ait l'étoffe.

    Rien n'oblige Peres à la désigner. A compter de la démission officielle d'Olmert, le chef de l'Etat israélien et ancien Premier ministre travailliste dispose de deux semaines pour choisir la personnalité chargée de former le nouveau gouvernement.

    Peres pourrait différer son départ prévu dans la journée pour New York, où il doit prendre la parole devant l'Assemblée générale annuelle de l'Onu, afin de consulter toutes les factions politiques représentées à la Knesset.

    Une fois chargée formellement de former un gouvernement, Livni, ou toute autre personnalité choisie par Peres, disposera à son tour de six semaines pour constituer un gouvernement de coalition soutenu par une majorité des 120 députés.

    En cas d'échec, Peres peut en principe charger une autre personnalité de tenter de former un gouvernement majoritaire, faute de quoi les élections législatives anticipées que réclame le chef de l'opposition de droite, Benjamin Netanyahu, seront inévitables.

    "BONNE GOUVERNANCE"

    Jusqu'à l'investiture du nouveau gouvernement ou la date des élections, Olmert assurera la gestion quotidienne des affaires, mais il peut en théorie abréger sa présence à la tête du gouvernement en se mettant en congé d'office.

    Ce dernier scénario est d'autant plus improbable aux yeux des observateurs politiques qu'il a fait savoir depuis des semaines qu'il utiliserait jusqu'à la dernière minute à son poste pour continuer à négocier un accord de paix avec les Palestiniens.

    En pareil cas, toutefois, Livni prendrait automatiquement sa succession en tant que premier vice-Premier ministre pour une durée de 100 jours, ce qui lui permettrait de se glisser dans les habits de chef de la coalition actuelle, dont l'axe est formé par l'alliance entre Kadima et les travaillistes.

    Kadima compte 29 députés sur 120 et le Parti travailliste en a 19, le petit parti religieux Shas apportant l'appoint qui permet à la coalition de disposer d'une étroite majorité de travail.

    On présume que le leader du Parti travailliste, le ministre de la Défense Ehud Barak, qui ne peut postuler lui-même à la direction du gouvernement, n'étant pas membre de la Knesset, est favorable à la reconduction de l'alliance avec Kadima.

    Dans les intentions de vote des Israéliens, sa formation n'arrive en effet qu'en troisième position derrière le Likoud de Netanyahu, auquel les sondages sourient, et Kadima.

    Mais si Barak ou d'autres formations refusent de se rallier à Livni, la Knesset, dont la session reprend le 26 octobre, pourrait décider de s'autodissoudre. Dès lors, une élection devrait avoir lieu dans les cinq mois, alors la législature court jusqu'en 2010.

    Dans cette hypothèse, Olmert, qui risque d'être inculpé de corruption et d'abus de pouvoir dans plusieurs affaires distinctes, resterait toujours à la tête du gouvernement alors qu'il annoncé démissionner "en accord avec des règles de bonne gouvernance".

    En conseil des ministres, dimanche matin, il a souhaité bonne chance à Tzipi Livni, lui a serré la main et a appelé le pays à la soutenir.

    - Le Point
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