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AFS:Motlanthe désigné président en remplacement de Mbeki

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  • AFS:Motlanthe désigné président en remplacement de Mbeki

    Le vice-président du parti de l'ANC a été désigné président de pleins pouvoirs jusqu'aux élections en 2009. Il succède à Thabo Mbeki, qui a présenté sa démission dimanche soir, poussé par l'ANC.


    (c) Reuters
    Le vice-président du Congrès national africain (ANC, au pouvoir en Afrique du Sud) Kgalema Motlanthe a été désigné lundi 22 septembre président de la République avec pleins pouvoirs en remplacement de Thabo Mbeki, démissionnaire, a indiqué à l'AFP le porte-parole du groupe parlementaire.
    Kgalema Motlanthe "sera le nouveau président, pas un président par interim, il sera le président de la République (avec pleins pouvoirs) jusqu'aux élections" générales au 2ème trimestre 2009, a déclaré le porte-parole, K. K. Khumalo, à l'issue d'une réunion du groupe parlementaire au Cap.
    Le président Mbeki a remis dimanche sa démission au Parlement, poussé vers la sortie par son propre parti qui lui a retiré sa confiance en raison d'"interférences" dans la constitution du dossier d'accusation pour corruption du chef de l'ANC, Jacob Zuma.
    Un président par interim n'aurait pu qu'expédier les affaires courantes du pays. Avec les pleins pouvoirs, Kgalema Motlanthe pourra constituer un vrai gouvernement de transition.

    Incertitude politique

    Cette démission de Mbeki, qui ouvre une période d'incertitude politique en Afrique du Sud, prendra effet à une date qui doit être déterminée par le parlement sud-africain. Elle marque une nouvelle étape dans la rivalité entre Thabo Mbeki et le président de l'ANC, Jacob Zuma, disculpé la semaine dernière des charges dont il était accusé. Les proches de Jacob Zuma faisaient valoir que Thabo Mbeki avait orchestré ces poursuites judiciaires pour lui barrer la voie menant à la présidence. "Je tiens à répéter que ni le président, ni le gouvernement n'ont tenté d'influencer le travail du ministère public", a affirmé Thabo Mbeki dimanche soir. "Je ne suis jamais intervenu pour dire au ministère public qui il devait poursuivre."

    Exode politique massif

    En signe de solidarité, plusieurs ministres pourraient imiter Thabo Mbeki, qui avait succédé à Nelson Mandela en 1999. Parmi les démissionnaires vraisemblables figure Phumzile Mlambo-Ngcukala, la vice-présidente, qui est censée assurer l'intérim de la présidence durant une période transitoire qui pourrait durer six mois. Un exode politique massif de ministres pourrait paralyser le gouvernement de transition et contraindre le parlement du Cap, dominé par l'ANC, à s'autodissoudre et provoquer des élections législatives anticipées. La presse sud-africaine évoquait également la possibilité d'une scission au Congrès national africain.
    Jacob Zuma et d'autres dirigeants de l'ANC œuvrent en coulisses pour maintenir le gouvernement actuel, où le ministre des Finances Trevor Manuel - très respecté des marchés - a déclaré qu'il resterait, le temps de la transition. Quoi qu'il en soit, la période politique qui s'ouvre en Afrique du Sud est lourde d'incertitudes. Bien qu'on lui ait reproché d'avoir trop ignoré certaines réalités comme la pauvreté, la criminalité et le sida, Thabo Mbeki a présidé à une décennie de croissance soutenue sans précédent dans l'histoire du pays.

    "Fondamentaux marxistes"

    Jacob Zuma est perçu par les investisseurs, inquiets, comme un dirigeant n'ayant pas fait ses preuves, à un moment où la plus grave crise politique jamais connue par l'ANC depuis la fin de l'apartheid, en 1994, vient se greffer sur un ralentissement notable de l'économie. Chef de l'ANC depuis fin 2007, Jacob Zuma a beau assurer que les grandes lignes de la politique du gouvernement resteront inchangées, son positionnement à gauche donne des sueurs froides aux marchés. Les investisseurs redoutent qu'il coupe l'ANC de son aile conservatrice et économiquement libérale et renforce le poids des syndicats et du petit mais influent Parti communiste. La scission de l'ANC évoquée par la presse risque d'accentuer leur prévention.Selon le Sunday Times, le ministre de la Défense Mosiuoa Lekota, son adjoint Mluleki George et d'autres dirigeants fidèles à Thabo Mbeki se réuniront sous peu pour jeter les bases d'un nouveau parti. "Je ne suis pas en mesure d'en parler à ce stade, mais vous en saurez plus dans quelques jours", a déclaré George au quotidien dominical sud-africain.

    Lutte contre la pauvreté et le chômage

    Une scission porterait un rude coup à la toute puissance politique de l'ANC, déjà ébranlée par les rivalités incessantes des dernières années entre partisans de Thabo Mbeki et de Jacob Zuma, et risquerait d'amener l'ex-mouvement de libération à en revenir à ses 'fondamentaux' marxistes des années 1960-70, estiment les analystes. Alors que Thabo Mbeki était accusé de délaisser les problèmes intérieurs pour les feux de la diplomatie internationale, l'ANC de Zuma donnera probablement la priorité à la lutte contre la pauvreté et le chômage, à la redistribution des richesses et à la nationalisation des grandes industries. L'influence internationale de l'Afrique du Sud risque de s'en ressentir. (Avec AP)
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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