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La fin des Etats-Unis sur une victoire russe ?

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  • La fin des Etats-Unis sur une victoire russe ?

    Et si les protagonistes de la guerre froide avaient échangé leurs positions respectives ? Que les Russes se trouvaient en mesure d’anéantir l’économie américaine ?

    La guerre n’est qu’une confrontation économique avec des moyens militaires. La mise en place d’une économie de guerre permet aux protagonistes d’un conflit de monopoliser toutes leurs forces vives non pas pour gagner, mais pour rester en vie plus longtemps que l’adversaire. S’agissant de la guerre froide, empreints d’une rare sagesse, les deux adversaires se sont limités à une comparaison de leurs moyens respectifs sans recourir à leur emploi. La guerre s’est donc déroulée sur le papier. Bien sûr, il y eut des heurts à la périphérie, mais ils sont restés très raisonnables en regard du potentiel de destruction accumulé par les deux géants. En fait, la vraie bataille fut économique et la défaite de l’économie soviétique résulta d’un mauvais concours de circonstances : rendue exsangue par les années de guerre en Afghanistan, par la course à l’armement avec son adversaire/partenaire américain, le coup de grâce lui fut porté par la baisse des cours du baril de pétrole, principale source de revenus de l’Etat communiste. Hasard ou manœuvre concertée entre les Saoudiens et les Américains, la chute du prix du baril tomba au pire moment pour les Soviétiques. Ils ne s’en relevèrent pas.


    Ce monde bipolaire a laissé la place à un monde multipolaire, peut-être plus complexe, mais qui répond toujours aux mêmes règles, cette fois dans un jeu à plusieurs. Souvenons-nous que le monde fut multipolaire avant la division de l’humanité en deux blocs et que ce retour n’est une nouveauté que pour certains penseurs habitués à la confortable paresse que permettait le manichéisme de la guerre froide. Les Etats-Unis peinent d’ailleurs à raisonner différemment, eux qui ne cessent d’appliquer des modèles binaires au monde actuel : l’axe du mal contre l’axe du bien ; le monde occidental contre le reste du monde ; le libéralisme contre le socialisme ; soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous… Et pourtant, les Etats-Unis ont largement tiré parti de la multipolarité du monde d’avant-guerre. Les deux conflagrations mondiales qui ont largement ruiné le continent européen tout en stimulant l’économie américaine ont facilité l’émergence de l’empire de Washington en lui laissant une place nette. La question est maintenant de savoir combien de temps cet empire va durer.

    Les conditions qui ont permis la victoire des Etats-Unis contre l’URSS pourraient bien se retourner contre leur bénéficiaire. En effet, les Etats-Unis se trouvent empêtrés dans des conflits coûteux et sans fin, à l’instar de l’URSS qui se ruinait en Afghanistan. L’économie américaine est dépendante d’un baril qu’elle doit acquérir à des prix de plus en plus élevés. Il suffirait donc que les pays producteurs s’entendent pour fermer le robinet et l’économie américaine finirait comme celle de son ennemi d’autrefois : en faillite, dépecée par des étrangers. Il suffirait, mais qui aurait intérêt à la faillite de l’économie américaine ? C’est une autre question.

    Toujours est-il que l’économie des Etats-Unis est vulnérable et qu’il suffirait d’augmenter le prix du baril, en diminuant l’offre, pour la mettre à genou. Cette vulnérabilité explique les efforts militaires américains pour sécuriser leurs approvisionnements et, surtout, pour empêcher des mains mal intentionnées de s’emparer de tous les "robinets". Ainsi, l’action du pentagone en Asie centrale procède de cette logique. Il s’agit de ne pas laisser les Russes décider seuls de l’ouverture ou de la fermeture des vannes. Les 3 millions de barils qui transitent chaque jour par le Bosphore représentent peu face aux 88 millions de baril par jour de consommation, mais leur disparition du marché engendrerait une situation de pénurie de nature à créer une envolée des cours. Aujourd’hui, la tension sur l’offre est telle que le moindre déséquilibre s’accompagne d’une fébrilité boursière encore amplifiée par la spéculation. Et ce qui est vrai pour le Bosphore l’est également pour toutes les autres voies d’approvisionnement et plus particulièrement pour le détroit d’Ormuz qui assure à lui seul 18 millions de baril par jour soit 20 % de la consommation mondiale de pétrole. Les Américains ne veulent pas être esclaves de tels scénarios. C’est pourquoi ils tenteront par tous les moyens de sécuriser leurs approvisionnements depuis l’Asie centrale, via le Bosphore, à travers la Turquie ou à travers l’Afghanistan. Cela explique aussi le soutien inconditionnel des Etats-Unis à la Turquie, à la Géorgie et à l’Ukraine car leur politique exige des appuis sur les flux énergétiques, là où sont installés les oléoducs et là où transitent les super tankers. Cela explique le conflit en Irak, les velléités contre l’Iran, la guerre en Afghanistan. Cela explique aussi l’implication croissante dans les affaires de l’Afrique.

    Et le cercle est bouclé. Les Etats-Unis ont besoin d’un pétrole peu coûteux et libre d’accès. Pour cela, ils sont contraints de développer une politique d’influence ruineuse, maquillée en pseudo-guerre contre le terrorisme, terme suffisamment vague pour ne pas susciter d’interrogation trop poussée de la part de la plèbe, ce qui convient parfaitement à nos intellectuels ramollis, qui relaient l’information plus qu’ils ne l’analysent. Pendant ce temps, d’autres en profitent pour s’enrichir et pour se développer. Située au croisement des routes énergétiques, richement dotée en matière première, nul doute que la Russie jouit d’une position stratégique de premier plan que doivent lui envier les Etats-Unis. En renforçant ses alliances avec les pays d’Asie centrale, l’Iran et le Venezuela, la Russie serait en mesure de dicter ses conditions, toutes ses conditions, aux Etats-Unis. Beau retour de l’Histoire.

    agoravox
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Il y en a qui rêvent de scénarios catastrophes, et se gargarisent à la vue des malheurs de l'économie américaine.
    Mais ce qu'ils oublient, c'est que les US sont le seul pays au Monde à pouvoir lever 700 milliards de dollars du jour au lendemain. Va dire aux russes d'en faire autant pour voir.
    On peut dire ce que l'on veut les US ont su maintenir leur emprise sur l'économie mondiale, et ce ne sont pas les quelques milliards de gazprom qui viendront concurrencer le PIB des USA.
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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    • #3
      Il y en a qui rêvent de scénarios catastrophes, et se gargarisent à la vue des malheurs de l'économie américaine.
      Mais ce qu'ils oublient, c'est que les US sont le seul pays au Monde à pouvoir lever 700 milliards de dollars du jour au lendemain. Va dire aux russes d'en faire autant pour voir.
      exact GEASS sans oublier que la russie est encore plus dans la mouise economique que les USA et l'europe malgré les résérves de change dont ils disposent ....... c'est juste que ca ne se voit pas car en terme de valeur ajouté , la russie vaut pas un clou au sein de l'economie mondiale .

      et comme tout le monde le sait : ' une tache noire apparait plus vite sur un costume blanc....'
      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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      • #4
        l union sovietique est tombee
        au tour des usa
        lever 700 milliards de dollars du jour au lendemain
        tu veux dire tourner la planche a billet
        il est bien beau le liberalisme
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          j'ai vu dans le JT de ce soir que la dette americaine s'eleve à 11 000 milliards de dollars !!

          c'est tout simplement allucinant

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          • #6
            j'ai vu dans le JT de ce soir que la dette americaine s'eleve à 11 000 milliards de dollars !!

            c'est tout simplement allucinant
            les etats unis peuvent contracter autant de dettes que necessaire pour relancer leur economie.C'est le seul pays au monde qui peut se permettre ca. En fait les USA ce n'est pas un pays c'est un empire avec un grand E.
            Cette crise a eu le merite de montrer que crise americaine est synonyme de crise mondiale.
            @solas
            l union sovietique est tombee
            au tour des usa
            ach jab toz lhamdoullah.

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            • #7
              l union sovietique est tombee
              au tour des usa
              la malediction de l afghanistan.

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              • #8
                c'est plutôt l'Afghanistan qui vit dans la malédiction: un pays qui n'a pas encore su sortir du moyen age
                A todo cerdo le llega su San Martín.

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                • #9
                  La fin des USA? Je crois pas. L'économie Américaine est solide quand meme. C'est un pays avec de véritables industries et du savoir faire. La Russie peut lui faire mal mais pas le battre à un bras de fer économique. Peut etre la diminution de l'influence Américaine dans le monde: oui. Mais c'est pas seulement la Russie qui est derriere ça. Il y aussi et surtout la montée en puissance d'une Europe unie et bientot de l'Asie avec le trio Inde-Chine-Japon qui tot ou tard va répliquer le modéle de l'Union Européene là bas.

                  ∑ (1/i²) = π²/6
                  i=1

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                  • #10
                    Les USA ont connu pire situations
                    et a chaque fois ils s'adaptent et s'en sortent

                    1929, le vietnam, 1973

                    quant au dollar un chef du tresor américain à une fois declaré face à ses homologues étrangers:
                    " le dollar c'est notre monnaie, mais c'est votre problème"
                    .
                    .
                    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                    Napoléon III

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                    • #11
                      Bien sûr que les Empires tombent. Mais là les US ont tout juste trébuché que vous sortez les V de victoires. Mais quelle victoire déjà? Sans les US et leur économie solide, le monde s'écroulerait de lui même et aurait besoin d'une décennie au moins pour retrouver un certain équilibre, et ça dans le meilleur des cas, où il n'y aurait pas de guerre.

                      Si jamais les US cessent de produire autant que maintenant, c'est le monde entier qui tournerait au ralenti et tout serait BEAUCOUP plus chers.

                      La on est loin de la chute des US, ni d'un retour en force de la Russie. Les US ont les moyens qu'aucun pays n'a. Chaque contribuable US paiera 2000 euro environ pour sauver le MONDE (et pas que les US) de la crise.
                      Aucun autre pays ne peut faire ça à une échelle aussi large et de manière si répétée.
                      La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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