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Le déficit budgétaire américain va s'envoler

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  • Le déficit budgétaire américain va s'envoler

    Les finances publiques américaines peuvent-elles résister au choc budgétaire que représentera le plan de sauvetage des banques ? Faut-il s'attendre à un abaissement de la note de la dette des Etats-Unis, qui aurait de graves conséquences sur le financement des déficits du pays ?

    Les 700 milliards de dollars (475 milliards d'euros) que le plan pourrait coûter à l'Etat américain représentent environ 5 % du produit intérieur brut (PIB). Si l'on y ajoute les autres mesures de soutien public (nationalisations de Freddie Mac et Fannie Mae, soutien aux fonds monétaires), l'addition pourrait monter jusqu'à 1 000 milliards de dollars.

    Ce choc devrait se traduire par une envolée du déficit budgétaire dès 2009, les fonds étant levés directement sur les marchés par le Trésor américain. Le déficit public, qui devait initialement se situer autour de 3,5 % de PIB, pourrait finalement être compris entre 8 % et 10 %. La dette publique brute augmenterait dans les mêmes proportions - un peu moins en termes nets compte tenu de la valorisation, même faible, des actifs "toxiques" repris par l'Etat.

    Avec le plan de sauvetage, la dette publique des Etats-Unis, qui s'élevait fin 2007 à 61,5 % du PIB, se rapprochera des 70 % du PIB. Elle se situera au niveau moyen observé dans la zone euro (69,9 % du PIB). Les Etats-Unis resteront loin des sommets atteints au Japon, où la dette publique dépasse 160 % du PIB, conséquence des plans de relance massifs décidés dans les années 1990.

    Aussi spectaculaire soit-elle, la détérioration des finances publiques américaines n'entraînera pas forcément une dégradation de la note de la dette des Etats-Unis. Celle-ci, attribuée par les agences spécialisées et censée mesurer la solvabilité financière d'un pays, est aujourd'hui à triple A, la meilleure possible.

    "IMPACT NÉGATIF"


    Marie-Pierre Ripert, économiste chez Natixis, note aussi que les niveaux de déficit et de dette ne sont que quelques-uns des nombreux critères pris en compte par les agences de notation. "Le niveau global du risque sur les Etats-Unis n'a pas vraiment changé. Il est seulement passé du secteur privé au secteur public", ajoute Mme Ripert.

    Les grands gérants internationaux, soumis à des règles de répartition des risques très strictes, seraient obligés de vendre une partie des emprunts du Trésor américain qu'ils détiennent en cas d'abaissement de la note des Etats-Unis. Il en résulterait une forte hausse des rendements - ces derniers évoluent à l'inverse des prix.

    Mais même sans abaissement de la note, "l'afflux d'emprunts du Trésor pourrait avoir un impact négatif sur les conditions de financement des Etats-Unis", estime Mme Ripert. L'offre surabondante de titres en 2009 devrait mécaniquement faire baisser leur valeur et donc remonter les rendements. Les taux d'intérêt américains se situent actuellement à des niveaux très bas (moins de 4 % pour les échéances à dix ans), soit un demi-point au-dessous de leurs homologues européens. Cet écart Etats-Unis/Europe pourrait rapidement se réduire, voire s'annuler, pronostiquent les économistes.

    Ces derniers ne croient guère toutefois à une désaffection générale des grands investisseurs pour les emprunts du Trésor américain. Notamment de la part des banques centrales asiatiques (Chine, Japon) qui constituent les acheteurs traditionnels de la dette publique américaine. La banque centrale chinoise détient à elle seule 1 800 milliards de dollars de réserves de changes, majoritairement investies en Treasury Bonds.

    De fait, la banque de Chine est aujourd'hui coincée par la taille de ses engagements en actifs financiers américains. Si elle décidait de ne plus souscrire aux adjudications du Trésor des Etats-Unis, elle provoquerait un krach sur les emprunts qu'elle détient massivement en même temps qu'elle enverrait le dollar au tapis. Elle s'infligerait à elle-même des pertes de plusieurs centaines de milliards de dollars.

    Par Le Monde

  • #2
    Dans ce monde ou le papier monnaie est devenue un produit et non un étalon de mesure on peu faire circuler ce produit d'un coin vers un autre. Beaucoup de pays ont ce produit mais ne savent pas en faire notre exemple apprement les caisses sont pleines mais tout le monde les regardes sans comprendre. Les americains font de la quette une epu d'algerie un peu de l'arabie saoudite un peu du koweit un gros morceau d'europe en faisant savoir qu'ils ne peuvent plus affronter seul le geant asiatique economiquement et militairement, et tout le monde accoure pour transferer vers l'amérique

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