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Un patron lynché à mort par ses employés en Inde

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  • Un patron lynché à mort par ses employés en Inde

    Un conflit social affectant une entreprise de la banlieue industrielle de New Dehli a tourné à l'émeute sanglante en Inde : un PDG a été lynché, lundi, jusque la mort , par 200 anciens employés furieux d'avoir été licenciés. Ses ex-salariés d'une filiale indienne de l'équipementier automobile italien Graziano Transmissioni India avaient été conviés par leur patron Lalit Kishore Chaudhary à une réunion de conciliation en vue de leur réinstallation. La cause du licenciement reste floue. D'après la police, citée par le quotidien The Hindu, les travailleurs auraient été renvoyés deux mois plus tôt à l'issue d'une manifestation qui aurait dégénérée. Les ouvriers de Graziano Transmissioni India qui réclamaient de meilleurs salaires et des contrats à durée indéterminée auraient mis à sac en juillet les locaux de leur usine. Graziano Transmissioni India propose une autre version : les licenciements auraient été motivés par les mauvaises performances des employés.

    Lorsqu'ils se rendent lundi au siège de leur usine, les travailleurs licenciés apprennent que leur réintégration se fera à plusieurs conditions, dont la rédaction d'une lettre d'excuses. Si on en croit les témoignages recueillis par le Times of India, l'agitation gagne rapidement les ouvriers, mécontents de se voir imposer des pré-requis. Alors que les grilles de l'usine sont ouvertes pour laisser passer une voiture, la foule s'engouffre derrière le véhicule et s'attaque aux automobiles stationnées dans le parking avant de pénétrer dans les locaux de l'usine, frappant les gardes et les employés présents.

    Cinq ressortissants italiens épargnés de justesse

    Alerté par le bruit, Lalit Kishore Chaudhary tente de calmer les protestataires lorsqu'il est encerclé par six hommes d'une trentaine d'années qui fondent sur lui et l'assaillent avec des barres de fer. Les heurts ont fait, en tout, une quarantaine de blessés dont vingt-trois sont toujours hospitalisés en soins intensifs pour des fractures et blessures à la tête.

    Le bilan des affrontements aurait pu être encore plus lourd. Cinq consultants italiens travaillant pour Graziano, qui inspectait l'usine de boites de vitesse et de systèmes de transmission,se trouvaient sur place et ont été épargnés de justesse par les émeutiers. Forettii Gatii, a ainsi raconté au journal Times of India s'être «enfermé dans un bureau» et avoir «prié pour que personne n'entre». La police a arrêté une soixantaine de personnes qui seront poursuivies pour émeute et homicide et va sans doute procéder à de nouvelles interpellations mardi.

    Par Le Figaro
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