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Offshoring: Le Maroc place ses pions

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  • Offshoring: Le Maroc place ses pions

    60 et 100% des parts des marchés francophone et hispanophone en Méditerranée

    · Les centres d’appels en pole position des investissements


    LES délocalisations de services ont le vent en poupe. Le Maroc nourrit de grandes ambitions dans ce domaine. D’ailleurs, il érige ce créneau comme l’un des principaux piliers du programme Emergence.
    Selon la dernière étude de la direction des études et prévisions financières sur les opportunités des délocalisations, «ces activités présentent un potentiel considérable et immédiat pour l’économie nationale. D’ici 2015, elles permettront d’atteindre un PIB additionnel de 15 milliards de DH». Une dynamique qui a été enclenchée par la politique de l’offshoring et dont le pays récolte déjà les premiers fruits. Ainsi, la liste des locataires à Casanearshore se rallonge. De nouvelles sociétés vont s’installer dans le parc, dont Accenture. Au total, l’on parle de 32 enseignes en cours d’installation. L’engouement est de même à Rabat Technopolis. Selon l’étude du département des Finances, les activités de services délocalisées devraient créer environ 91.000 emplois qualifiés à horizon 2015. En procédant ainsi, le Maroc ne fait que se greffer à la tendance mondiale.
    Le Royaume se positionne désormais comme une destination compétitive et attractive pour accompagner un marché mondial de l’offshoring en forte croissance et en compétition accrue. En effet, les échanges portant sur les services informatiques, les services financiers et l’assurance ont connu un très grand dynamisme dès l’an 2000. Depuis cette date, les services sont davantage délocalisables que les activités manufacturières. Dans la mesure où la faible intensité capitalistique de ce type d’investissement implique un coût initial de relocalisation limité. Globalement, les enjeux de ces nouveaux investissements se concentrent principalement sur 3 types d’activités: le développement de logiciels, les services aux entreprises (centres d’appels, traitement de données, back-office…) et les investissements en R&D. Un potentiel qui concerne plusieurs métiers, notamment le développement informatique offshore, la GRH, les centres de relation clientèle, les services financiers, design, ingénierie…
    Au Maroc, la part des activités de services délocalisées concerne principalement les centres d’appels, passant de 50 centres en 2004 à 143 en 2006, les services informatiques et financiers qui sont à leurs balbutiements. Le Maroc bénéficie respectivement de 60 et 100% des parts de marché des offres francophone et hispanophone en Méditerranée. En clair, il se positionne en tant que leader dans ce secteur.
    A lui seul, le chiffre d’affaires des centres d’appels a connu une forte augmentation, passant de 1 milliard de DH en 2004 à près de 3 milliards en 2006 (soit un taux de croissance moyen de 88%). L’arrivée de donneurs d’ordre belges, espagnols ainsi que la montée en gamme et la diversification des prestations sont autant de facteurs qui expliquent l’évolution des recettes dans ce secteur. Mieux, ce créneau intéresse, selon l’étude, désormais de nouveaux investisseurs, américains notamment. Des donneurs d’ordre de l’Oncle Sam prospectent déjà pour des prestations qui convergent entre le BPO et la relation clients.



    Atouts et contraintes



    CONTRAIREMENT aux produits manufacturés, l’offshoring offre l’avantage indéniable de la quasi-absence de coûts liés au transport. Les nouvelles technologies de l’information permettent des coûts de transfert presque nuls. Toutefois, un certain nombre de contraintes spécifiques aux activités liées aux services ont surgi ces dernières années partout dans le monde. La barrière linguistique peut souvent rendre difficile la communication entre les différents acteurs impliqués dans la même chaîne de production. Ce qui est susceptible d’accroître les coûts de la transaction. De même que l’activité offshore reste quelque part volatile comparée aux investissements lourds dans le manufacturing classique.
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